le XV de France s’est appuyé sur une stratégie bâtie, tout au long de la semaine de préparation, autour de la possession. Un petit retour en arrière récompensé et chaudement salué…
"Un peu de possession, ça fait du bien." L’ancien troisième ligne international Olivier Magne n’a pas pu s’en empêcher. À l’issue de la première période entre Gallois et Français, "Charly" a partagé sa joie, lui l’amoureux du jeu qui a parfois souffert par le passé du jeu proposé par le XV de France, de voir les Bleus tenir enfin le ballon. Et pour cause : 62 % de possession tricolore en première mi-temps, le chiffre n’a rien d’anecdotique. Pas sûr que Fabien Galthié ait déjà atteint ce chiffre au cours de son premier mandat où la "dépossession" avait connu une "hype" assez remarquable. Souvenez-vous : dans le Tournoi 2021, lors de sa nette victoire en Italie en ouverture (50-10), le XV de France n’avait affiché que 43 % de possession. Cette donnée, face à l’équipe la plus faible de la compétition, mettait en exergue la recette de la "patate chaude" adoptée par le sélectionneur. Les Bleus semblaient alors plus forts lorsqu’ils lâchaient le ballon. Mais ça, c’était en 2021.
La "repossession" avait d’ailleurs succédé à la "dépossession" peu après. Cette fois-ci, à Cardiff, le XV de France est revenu à une bonne vieille recette des familles : la possession. Sur l’ensemble de la rencontre, les joueurs de Galthié ont tenu le ballon 56 % pour 66 % du temps passés dans le camp gallois. "On a senti une vraie volonté du staff à jouer cette stratégie, souligne Olivier Magne. Mais cette équipe galloise s’est aussi prêtée à ce jeu-là." "Quand on prépare un match, on étudie l’équipe adverse et, à ce titre, on avait remarqué qu’on pouvait provoquer des zones de rucks positifs pour construire notre jeu, a confirmé le sélectionneur lors de sa conférence de presse. On avait aussi fait un focus sur la qualité de nos rucks dynamiques, avec deux joueurs maximum consommés en soutien. Cela a été tenu, c’était une fondation de notre plan de match. C’était une stratégie et un point d’amélioration fort sur lequel on s’était mis au travail. Et ça nous a permis de gagner."
Bien servis par les "gros porteurs"
D’emblée, cette volonté de porter le ballon s’est affichée en taille XXL dans l’enceinte du Millennium Stadium de Cardiff. Rares ont été les coups de pied français. Seulement 23 contre 26 pour les Gallois. Dans cette perspective, le staff tricolore a souvent sollicité ses "gros porteurs" que sont Uini Atonio et Emmanuel Meafou. Ces deux-là ont permis de jouer dans l’avancée. "L’important, c’est de mettre le ballon dans les espaces libres : soit devant la défense, soit derrière elle, a ajouté Fabien Galthié. À ce jeu, quand tu mets la pression sur l’adversaire avec ou sans le ballon, tu performes." Bingo. À croire qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis... Sourire de Galthié pour conclure sa tirade à ce sujet : "Depuis deux ans, l’attaque est avantagée : pour gratter un ballon, c’est désormais difficile. On s’adapte." Et plutôt bien, sur cette rencontre.
Jusqu’au bout, cette équipe de France a ainsi joué tous ses ballons, inscrivant un cinquième essai signé Maxime Lucu au-delà du temps réglementaire pour imposer son jeu avec verve, caractère et enthousiasme. Pourvu que ça dure, non ?
Vous êtes hors-jeu !
Cet article est réservé aux abonnés.
Profitez de notre offre pour lire la suite.
Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de
0,99€ le premier mois
Je m'abonne Déjà abonné(e) ? Connectez-vous
J'ai déjà un compte
Je me connecteVous souhaitez suivre ce fil de discussion ?
Suivre ce filSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?