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Pro D2 - "On veut vivre un match de phase finale à Raoul-Barrière" ambitionne Clément Ancely (Béziers)

  • Clément Ancely espère que Béziers finira la saison dans les quatre premiers.
    Clément Ancely espère que Béziers finira la saison dans les quatre premiers. Icon Sport
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Le capitaine de l'ASBH fut célébré lors de la cérémonie des Oscars Midi Olympique qui a lieu dans la salle Zinga Zanga hier soir dans la cité biterroise. L'occasion d'évoquer en profondeur cette saison et la suite à venir pour des Héraultais euphoriques ces dernières semaines.

Que représente cet Oscar d'un point de vue personnel d'abord, vous qui étiez de retour cet été à Béziers durant le mercato ?

Déjà très heureux, c'est une satisfaction bien entendu. Je ne pensais pas en arrivant à Béziers cet été sincèrement que cela se passerait aussi bien. Individuellement que collectivement d'ailleurs. J'ai retrouvé le plaisir sur le terrain, l'envie de venir tous les matins à l'entraînement, ce qui doit jouer sur mes performances. Je me sens bien avec mon entourage et mes coéquipiers, donc c'est un honneur de recevoir cet Oscar.

Collectivement, il récompense aussi bien sûr les résultats sportifs qui n'ont jamais cessé d'être aussi bons ?

L'Oscar, cela met en avant surtout le club. Cela datait pour ce type d'événement, obligatoirement, le parcours qu'on effectue y contribue. Mais cela remonte au travail de Pierre Caillet, des jeunes espoirs qui ont explosé depuis quelques années, l'apport de joueurs expérimentés comme recrues et le retour des internationaux Portugais. Cette alchimie a produit ses effets, et franchement dans l'équipe, bien d'autres auraient pu recevoir cette distinction. Puis importe les mecs alignés, on garde toujours le même appétit et cela explique aussi l'enthousiasme actuel de notre rugby. 

On oublie trop souvent l'équipe qui a remonté le club en Pro D2 en 2011

Clin d'œil de l'histoire, François Ramoneda, le dernier lauréat oscarisé en 2012 par le Midi Olympique, était aussi le capitaine de l'équipe en tant que flanker comme vous ?

Quand Béziers jouait la montée en ProD2 à cette époque, j'étais dans les catégories jeunes et je ne ratais pas un match. J'adorais François Ramoneda, il s'est beaucoup donné pour Béziers. Je n'ai pas eu l'occasion de le rencontrer depuis mon retour au club, mais cela représente une grande fierté de passer derrière lui. On évoque souvent le Grand Béziers et cette génération exceptionnelle mais on oublie trop souvent cette équipe qui a remonté Béziers en ProD2 avec le titre de champion de France de Fédérale 1.

Comment s'est déroulé votre retour à Béziers à l'intersaison et à quel moment le club et Pierre Caillet ont commencé les discussions ?

Pierre m'avait dit qu'il me suivait depuis un moment. Il savait que j'étais en fin de contrat à Grenoble, que j'étais à la région et à Béziers. J'ai foncé sur l'occasion, ma compagne qui est du coin aussi m'a validé l'idée. Il me disait qu'il perdait certains leaders, qu'il en cherchait. Donc, depuis mon retour, je fais en sorte d'être le meilleur possible sur le terrain.

Ce mardi soir, toutes les composantes du club se sont réunies afin de récompenser de leurs Oscars respectifs, le capitaine Ancely, l'espoir Lorre et les trois internationaux portugais, Fernandes, Storti et Marques lors d'une cérémonie rythmée et souriante.https://t.co/Q7SAc3ox6V

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) February 28, 2024


Au deux tiers de la saison, l'ASBH s'intercale parmi les belles trajectoires du championnat. L'objectif, c'est de capitaliser tout cela, avec à minima une réception à domicile en phase finale ?

On a goûté aux premières places. Cela fait quelques journées qu'on s'installe parmi les 4 meilleures équipes. Oui, l'objectif qu'on se donne, c'est de rester dans ces eaux-là et de disputer un match au Stade Raoul-Barrière, peu importe le niveau de la qualification. Depuis décembre, le public est à fond derrière nous, des déplacements où tu vois plus de 300 personnes faire le trajet pour nous soutenir, on ne voit ça nulle part dans cette division. On veut vivre ça chez nous, au printemps, un après-midi, avec un stade plein. Cela serait énorme pour tout un club et le Biterrois dans son ensemble.

 

Fixer le club à ce niveau et faire en sorte qu'il perdure chaque année, sera l'une des missions à tenir pour les prochaines années ?

Lors de mon retour cette année, je n'avais pas l'ambition d'être dans ces hauteurs avec Béziers, cela serait mentir. On oublie qu'il y a eu beaucoup de changements cet été, un système de jeu revu, puis ici où parfois l'extra-sportif prend le dessus. Aujourd'hui, tout fonctionne, mais on verra aussi si notre groupe est solide, le jour où la pièce tombe du mauvais côté. Des éléments nous quitteront à la fin de la saison, ceux qui nous rejoindront devront vite être acclimatés. Notre but étant de disputer une phase finale chaque année. Un club comme Mont-de-Marsan y parvient fréquemment, et on doit s'inspirer de cela. Même si l'on sait très bien que le plus dur sera la prochaine qui arrive, ou il faudra confirmer.

Votre engagement jusqu'en juin 2026 donne du sens à ce projet qui se met en place pour la suite ?

J'aime bien m'inscrire sur la durée généralement. C'était le cas à Grenoble, où j'avais envie d'aider ce club à remonter en Top 14, en vain. À Béziers, c'est pareil. Sans évoquer le contexte familial, j'ai le souhait de pérenniser le club le plus haut possible. La saison sera exceptionnelle si on parvient à embarquer tous les gens qui nous soutiennent vers cela.  



On détestait tous Béziers plus jeune, mais on voulait tous porter ce maillot

Quand vous étiez parti plus jeune du club, et depuis votre retour aujourd'hui, qu'est qui a changé à l'ASBH ?

J'étais parti en 2011 en juniors sans côtoyer l'équipe première. Je constate qu'actuellement, il y a beaucoup de jeunes issus du coin avec nous. Je me souviens qu'à une autre époque, ce n'était pas le cas comme partout d'ailleurs. L'année où le club a connu la descente en Fédérale 1, ils se sont appuyés sur des espoirs du centre de formation. Simon Chevtchenko, François Ramoneda, Thomas Acquier, puis Thibaud Bisman et aujourd'hui Gabin Lorre, Paul Reau, Paul Recor et bien d'autres ont renforcé cette identité. Hans Nkinsi a fait toute son école de rugby ici par exemple aussi. Nous étions tous issus de petits villages, on détestait Béziers par rivalité, mais on voulait tous porter ce maillot. C'est le club phare de la région, et Béziers doit redevenir une vitrine même si Montpellier est à côté.

Ce brassard de capitaine dont vous avez hérité à votre arrivée, qu'est qu'il représente à vos yeux ?

Pendant le stage de présaison à Saint-Affrique, Pierre Caillet a crée un groupe de leader. 8 ou 9 joueurs furent choisis, tous étaient susceptibles de porter le brassard de capitaine. Il m'a annoncé qu'en début de saison, je le porterais, puis nous verrions par la suite. J'ai disputé une vingtaine de rencontres, et on me l'a confié. C'est un grand honneur d'être le capitaine de sa ville de naissance, devant sa famille et ses amis, c'est très fort. Je ne me mets pas plus de pression que cela, contrairement à auparavant, où je me concentrais trop sur la fonction en occultant mon jeu. Je dois être exemplaire, mais c'est franchement facile quand on a autour de soi, des garçons comme Samuel Marques, Charly Malié, Pierrick Gunther. On fonctionne à plusieurs, au quotidien. C'est une fierté personnelle et tu repenses à des joueurs comme Yannick Nyanga qui l'ont porté aussi, donc mon but, c'est d'emmener cette équipe le plus loin possible.

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