6 Nations 2024 - Maxime Lucu et Matthieu Jalibert, une charnière sous pression
Après deux rencontres dans lesquelles les deux girondins n’ont pas pu s’exprimer pleinement, les attentes sont grandes autour de Maxime Lucu et Matthieu Jalibert, si irrésisitbles en club.
De la même façon qu’il est périlleux de dresser un bilan de l’attaque française à l’aune des deux premiers matchs dans lesquels les Bleus ont globalement été dominés dans des secteurs impératifs à la bonne conduite du jeu d’une équipe (munitions perdues ou cafouillées en touche, zones de rucks largement perturbées par les adversaires), il n’est pas évident de le faire pour les deux chefs d’orchestre du XV de France, le demi de mêlée Maxime Lucu et son ouvreur Matthieu Jalibert.
La tendance est néanmoins négative. Derrière un pack totalement submergé par les redoutables Irlandais à Marseille, les deux coéquipiers n’ont pas pu faire de miracle. Pire, Lucu a donné, malgré son évidente pugnacité, l’impression d’être totalement passé à côté de son sujet au Vélodrome. Difficile pour autant, de le remettre totalement en question tant ses Bleus ont été dépassés sur la ligne d’avantage et débordés dans les rucks. Jalibert, lui, a eu quelques éclairs offensifs mais a été très en difficulté en défense.
En Écosse, il y eut du mieux pour les deux hommes : Lucu a mieux impulsé le jeu des Bleus grâce à des libérations enfin propres, mais se fit intercepter par l’ailier Duhan Van der Merwe. Jalibert, lui, fit un vrai effort défensif à l’image de son retour incisif et salvateur sur l’ailier Kyle Rowe. Sauf que l’entrée du jeune Nolann le Garrec sembla donner – toutes proportions gardées – un nouveau souffle à l’attaque française. De quoi fragiliser encore le statut du demi de mêlée girondin.
Suivis de près par… Netflix
On le sait, le rugby français n’a jamais fait de cadeau à ses charnières, et encore moins à ses demis d’ouverture. Voilà pourquoi en milieu de semaine, Xavier Garbajosa, consultant Midi Olympique, appelait à un peu de pondération : "Quels que soient les hommes au poste, une charnière est bonne quand elle joue derrière un paquet d’avants performants. C’est toujours plus simple de jouer au rugby en avançant. À mon sens, il serait donc difficile de tirer à boulets rouges sur cette charnière pour sa prestation à Marseille. Le deuxième match est arrivé vite, il a dû être difficile de se remettre la tête à l’endroit en moins d’une semaine. Quand on voit ce que ces deux garçons sont capables de faire à Bordeaux, on se dit qu’ils sont des joueurs de qualité, qui doivent certes apporter plus à l’équipe que ce qu’ils apportent aujourd’hui. Mais encore une fois, l’exercice est collectif. On ne peut pas stigmatiser une charnière quand son pack est dominé. On l’a eu trop fait par le passé. Maintenant, il faut que cette charnière soit mise dans les meilleures dispositions par toute l’équipe."
L’ancien trois-quarts aux 32 sélections n’a évidemment pas tort. Mais il n’en reste pas moins que Lucu et Jalibert auront, à Lille, une opportunité à saisir. Lucu devra retrouver sa vitesse d’éjection qu’on lui connaît à l’UBB, tandis que Jalibert serait bien inspiré de délivrer une prestation pleine, tant en attaque qu’en défense, sans bien sûr oublier la dimension hautement stratégique qu’exige son poste, notamment dans l’occupation et ces maudites touches qu’il n’a su trouver lors des deux premiers matchs.
Les deux Girondins savent qu’ils seront suivis. Ils le savent mieux que personne puisque les réalisateurs du documentaire "Six Nations : Au Contact", dont l’édition 2023 est disponible en ce moment sur Netflix et dont ont choisi de braquer leurs caméras sur eux en vue de la deuxième saison qui sortira l’année prochaine. Souriez, vous êtes filmés…
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