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6 Nations 2024 - France - Italie : en difficulté, la touche du XV de France cherche des solutions

Par Guillaume CYPRIEN
  • Cameron Woki et les Tricolores ont connu des difficultés dans le secteur de la touche depuis le début du Tournoi des 6 Nations.
    Cameron Woki et les Tricolores ont connu des difficultés dans le secteur de la touche depuis le début du Tournoi des 6 Nations. MO - Patrick Derewiany
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Ce secteur de jeu trop défaillant contre l’Irlande et l’Écosse doit trouver un meilleur rendement pour permettre à l’équipe de France de lancer vraiment son jeu.

Quand on parle de la défaillance de la touche française, il faut se souvenir que l’alignement concocté par Karim Ghezal au démarrage du premier mandat de Fabien Galthié, ne fonctionnait pas très bien. Lui qui avait fait des Lyonnais les meilleurs preneurs de balle du continent deux années durant, et qui a conduit l’équipe de France à des standards de référence, avait débuté le Tournoi 2020 par deux mauvaises prestations contre l’Angleterre et l’Italie.

Quatre ans plus tard, dans l’échange de leurs responsabilités qu’ils ont organisé entre l’équipe de France et le Stade français, Laurent Sempéré fait face aux mêmes difficultés. Contre L’Irlande et l’Écosse, la France a vendangé trop de ballons. Et si la défaillance a été noyée dans le fiasco général du Vélodrome à l’ouverture décevante du Tournoi, elle est apparue plus nettement à Murrayfield.

À la 52e minute, la très belle prise - et rare dans ce match - du même Charles Ollivon, a permis la création d’un maul progressant.
À la 52e minute, la très belle prise - et rare dans ce match - du même Charles Ollivon, a permis la création d’un maul progressant.

Alors que le faible rendement de Marseille pouvait être expliqué par un choix de composition d’équipe plus dense, moins aérienne, le retour de Cameron Woki contre l’Écosse devait permettre automatiquement d’améliorer le rendement. Le rendement n’y a pas gagné. Et surtout, les échecs ont empêché le XV de France de peser davantage dans ce match plus équilibré où il faisait jeu égal avec son adversaire.

Dans le lot de ces échecs de Murrayfield, on note cette perte de la 15e minute, après une occasion d’essai, à la suite d’une percée de Gaël Fickou. Les Écossais ont récupéré la balle sur interception à cinq mètres de leur ligne et ont dégagé dans l’urgence. Le lancer consécutif devait permettre d’appuyer sur ce moment fort, de faire chauffer le camp écossais, au lieu de quoi l’équipe de France a été renvoyée chez elle.

À la 27e minute, une nouvelle perte de balle a créé les conditions d’une pénalité pour l’Écosse, qui a garni de trois points le tableau d’affichage. À la 55e minute, dans les 22 mètres écossais, une déviation approximative de Charles Ollivon a entraîné deux autres approximations techniques et un en avant de Jonathan Danty. La liste n’est pas exhaustive. A contrario, à la 52e minute, la très belle prise - et rare dans ce match - du même Charles Ollivon, a permis la création d’un maul progressant et le démarrage du remplaçant Julien Marchand dans un bel élan d’avancée.

"Se concentrer sur les actes individuels pour trouver de la précision"

Alors qu’il brille par son dynamisme étincelant dans ce genre de départ, le titulaire Peato Mauvaka n’avait jamais eu l’occasion de s’illustrer dans ce genre d’action lorsqu’il se trouvait sur le terrain. Sans ballon en touche, le jeu du XV de France s’est appauvri. Alors que l’Italie est l’équipe qui conteste le moins les lancers adverses - un seul ballon volé lors des deux premières rencontres - une nette amélioration est attendue dans ce secteur. Jusqu’à présent, cette défaillance était compréhensible. Karim Ghezal en ayant souffert, Laurent Sempéré essuie les plâtres à son tour. Le nouvel entraîneur de l’alignement doit trouver ses ressorts pédagogiques dans le temps d’adaptation nécessaire à faire digérer ses nouvelles annonces.

Et comme le soulignait Alexandre Roumat en conférence de presse, lui dont l’aisance aérienne est l’un des atouts maîtres : "Ce secteur de jeu reste vraiment particulier. Même quand ça marche, un petit détail peut tout mettre en péril. Coordonner huit joueurs, c’est difficile. Entre nous, nous avons sans doute besoin de davantage de rigueur individuelle pour améliorer ce secteur. Sur ces deux premiers matchs, c’est davantage notre propre touche que le contre de l’adversaire qui nous a gênés. On doit se concentrer sur tous les actes individuels, les lifts, les sauts, les lancers, pour trouver de la précision dans ce secteur."

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