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6 Nations 2024 - Édimbourg : une terre française, le temps d’un week-end

  • Les supporters français ont débarqué en masse dans la vieille cité écossaise. Les supporters français ont débarqué en masse dans la vieille cité écossaise.
    Les supporters français ont débarqué en masse dans la vieille cité écossaise. MB Media - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Ce week-end, ce sont plus de 8000 Français qui ont secoué Edimbourg en tous sens. Quel fut pour eux le prix d’un tel voyage ?

À chaque déplacement du Tournoi des 6 Nations, sa sociologie propre. Et selon que l’on se rende à Rome, Dublin, Cardiff, Londres ou Edimbourg, on ne part ni avec le même budget, ni avec les mêmes intentions. Pour caricaturer à l’extrême, on a ainsi pu constater, au fil de la grosse quinzaine de Tournois que nous avons pu couvrir pour ce canard quasiment centenaire, que les supporters français adoptaient des comportements très différents, suivant qu’ils se rendaient en Italie ou au pays de Galles. Au vrai, Rome est pour les suiveurs du XV de France la destination sentimentale par excellence et le plus souvent, c’est en couple ou en famille que la cohorte tricolore gagne ainsi l’Italie, histoire de profiter, sur place, des délices culturels ou gastronomiques (les gaufres de la Via Condotti sont paraît-il remarquables) qu’offre la cité des empereurs.

À l’inverse, Dublin ou Cardiff sont des destinations volontiers plus « sauvages », plus grégaires et masculines ; s’y regroupent bien souvent d’anciennes équipes de rugby reconstituées le temps d’un week-end et fort motivées à l’idée de goûter aux délices divers que proposent Temple Bar et Saint Mary Street, rues de la soif que l’on arpente avec en tête, toujours, ce formidable credo : « Ce qu’il se passe ici, reste ici ! » Mais l’Ecosse, alors ? Disons qu’elle est à bien des égards le carrefour entre deux mondes : à Edimbourg, les nuits des supporters tricolores restent fauves, électriques mais volontiers plus sages qu’en d’autres territoires du Tournoi, la cité écossaise et son romantisme noir présentant aux tifosi français mille autres divertissements qu’une simple et banale tournée des pubs.

Être 1000 et 2500 euros le voyage

Le week-end passé, le XV de France a pu donc s’appuyer sur 8000 de ses compatriotes au moment de rejoindre Murrayfield. Ils étaient un poil moins qu’aux prémices du premier mandat de Fabien Galthié (on en avait recensé 10 000 à l’hiver 2020) mais suffisamment nombreux pour secouer les rues de la veille ville en toutes parts.

À quel prix, dîtes-vous ? Après avoir vendredi échangé avec plusieurs des voyagistes du Tournoi des 6 Nations, on peut écrire que le séjour basique est estimé à 1300 euros par tête et comprend donc le vol en provenance de Bordeaux, Lyon, Toulouse ou Paris, deux nuits dans un hôtel d’honnête facture et le ticket de match. Le voyage « grand luxe », lui, s’élève à 2500 euros par personne et, au-delà du transport et d’un logement en hôtel 4 étoiles, propose aux suiveurs du XV de France une prestation au stade moins ordinaire que la brochure précédente : le siège est plus proche du terrain et surtout, le détenteur de ce précieux sésame fait une après-midi durant partie des VIP de Murrayfield, participe au déjeuner d’avant-match avec de vieilles gloires écossaises et à la troisième mi-temps, in situ, qui suit d’ordinaire la rencontre. Il n’est pas dit, en revanche, si l’armée gauloise ayant ce week-end arpenté les rues d’Edimbourg a oui ou non quitté l’Ecosse lestée de la réponse à la seule question qui vaille : « Portent-ils oui ou non un slip, sous leurs kilts ? »

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Les commentaires (1)
Morisketou Il y a 2 mois Le 13/02/2024 à 16:13

Apres avoir vu au beau milieu d'une rue de Paris, un supporter Ecossais en kilt, le bock de bière en main, uriner tout debout sans poser quoi que ce soit, juste en écartant les jambes , la réponse est non.
Je pense quand même que le tartan a du déguster.
Amis de la dentelle, bonsoir.