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Pro D2 - Tout sauf un hasard pour Béziers, vainqueur de Montauban

Par Manon MOREAU, envoyée spéciale
  • Gabin Lorre et les Biterrois ont réussi à remporter le bras de fer face à Montauban. Les Héraultais naviguent plus que jamais dans les hautes sphères du Pro D2. Photo Stéphanie Biscaye
    Gabin Lorre et les Biterrois ont réussi à remporter le bras de fer face à Montauban. Les Héraultais naviguent plus que jamais dans les hautes sphères du Pro D2. Photo Stéphanie Biscaye
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La réaction fut trop tardive pour Montauban qui voyait donc Béziers s’imposer pour la quatrième fois de la saison à l’extérieur. Une victoire logique tant la stratégie était bien huilée.

À l’aube d’un match important, certains tentent encore la fourberie d’affirmer qu’ils se concentrent sur leur jeu sans analyser plus que de coutume l’équipe adverse. Comprenons la cachotterie car si les Biterrois avaient expliqué de quelle manière ils avaient étudié le jeu montalbanais, il y a fort à parier qu’ils ne se seraient pas imposés à Sapiac. La stratégie de l’ASBH ne présentait pas vraiment de failles avec une force d’adaptation et une lecture du jeu qui faisait clairement la différence. "Nous avons l’habitude de jouer contre cette équipe de Montauban. Stratégiquement, j’avais en tête ce qu’ils pouvaient faire. Ça fait trois ans que l’on joue contre eux et qu’ils essaient de partir dans le fermé donc c’est juste un peu de logique et d’anticipation. Parfois ça marche, parfois ça ne marche pas. Je pense que ça marche parce que nous sommes en confiance et réalistes. Nous avons su garder la tête froide", expliquait Pierre Caillet. Les Héraultais ont gardé la tête froide face à des locaux qui ont su réagir mais ont surtout mis en application ce qu’ils avaient identifié plus tôt dans la semaine. Et à ce jeu-là, le constat est sans appel : "Nous savions que sur certaines montées ils faisaient pas mal de passes sautées. Avec une défense forte, on pouvait donc aller chercher les interceptions", poursuivait le manager biterrois. Ça n’a pas loupé puisqu’à deux reprises Bosviel se faisait intercepter et permettait à Alquier et Lorre de faire grimper le compteur.

Deux hommes dans le viseur

L’ouvreur était ciblé. Un choix logique quand on sait à quel point il est précieux dans le système montalbanais. Mais il n’était pas le seul sur qui Béziers avait décidé de se concentrer. Son nom est bien moins souvent évoqué (à tort) mais s’il y en a bien un qui est essentiel à Sapiac c’est Josua Vici. Le Fidjien a encore porté les siens, lui qui était pourtant dans le viseur et rarement manqué. "Nous avions bien étudié leur jeu en identifiant des individualités et de gros porteurs de balles comme Vici, racontait Gabin Lorre. Nous savions que s’il touchait le ballon, nous serions en difficulté donc nous avons fermé les extérieurs plusieurs fois. Nous avons aussi utilisé l’occupation car on savait que sur les duels aériens, ils étaient un peu en difficulté avec Bosviel et Vici qui avaient du mal à se trouver sur le troisième rideau donc nous avons varié notre jeu." Voilà comment l’ASBH a construit sa victoire. En s’adaptant à son adversaire plus qu’en s’obstinant à conserver le jeu qui lui va si bien depuis le début de la saison et en utilisant chaque faiblesse pour frapper fort à la moindre opportunité qui se présentait. Au rugby, le secret de la réussite se trouve aussi dans la tête et ça, Pierre Caillet et ses hommes l’ont bien compris. Intelligemment, Béziers poursuit donc son ascension vers les phases finales.

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