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6 nations 2024. Editorial - "Edimbourg, jour 1" : pour le XV de France, il est l'heure d'écrire une nouvelle histoire

  • Toujours meurtri par la défaite cruelle en quart de finale de la Coupe du monde, le XV de France doit désormais tourner la page
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Toujours meurtri par la défaite cruelle en quart de finale de la Coupe du monde, le XV de France doit désormais tourner la page. Ce sera sa mission ce samedi, en Ecosse (15h15). Un nouvelle échec majeur et la crise pourrait frapper à la porte...

Il ne nous en voudra sûrement pas – du moins on l’espère – de trahir la jolie confidence au bout de ce téléphone pourtant si impersonnel. D’une voix souriante, presque heureuse et toujours aussi dynamique, notre chroniqueur Christian Montaignac, dont la plume soyeuse témoigna du rugby à travers les âges, nous confia ceci en fin de semaine dernière : "Le match en Ecosse commence à 15h15 ? Hé bien sachez, mon ami, qu’à 15h12 ou 15h13, j’aurai les yeux soudain humides." C’est à cette heure que dans le ciel souvent chargé d’Edimbourg, les premières notes du Flower of Scotland perceront ce qu’il y a de nuages.

Voici la compo pour aller défier l'Écosse dans ce deuxième match du Tournoi des 6 Nations !#XVdeFrance #ECOFRA pic.twitter.com/yxNjxVrabx

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) February 8, 2024

La Marseillaise aura auparavant lancé cet après-midi de craintes et c’est alors que, bercés par la douceur froide de l’air écossais et la chaleur de ses hommes, on oubliera peut-être le contexte : le Tournoi est plus grand que les enjeux sportifs et ponctuels qui le jalonnent.

Joli lieu pour relever la tête. C’est ici que les Bleus se devront une revanche. Pas sur l’Ecosse, qui ne leur a finalement rien fait d’autres, ces dernières années, que de leur proposer un challenge d’intensité dont le XV de France n’est pas toujours sorti indemne : trois défaites en quatre années pour la seule ère Galthié, personne n’a fait mieux. Ce qui devra suffire à prendre la chose au sérieux.

S'éviter un mal de tête

Cette revanche, les Bleus se la doivent à eux-mêmes. A Marseille, ils n’ont pas seulement cédé, ce qui n’aurait en soi rien d’infamant face à une telle Irlande. Ils ont rendu les armes, et c’est bien plus embêtant. Sans révolte et pas beaucoup plus de rugby à proposer à leurs supporters soudains abasourdis, la gifle fut un coup de poing au menton. Les Bleus K.-O. debout et, comme eux, tout un rugby français qui se prend soudain à douter.

C’est à Murrayfield, en août 2023, que l’ailier girondin a connu sa première sélection. Brillant d’emblée, il est aujourd’hui en reconquête. Il sera de nouveau titulaire, ce samedi, face au XV du Chardon.https://t.co/YwOmubWJXh

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) February 8, 2024

Il n’est l’heure ni des appels au grand soir, ni des règlements compte. Il n’est même pas question de pointer des responsabilités individuelles à ce naufrage collectif et partagé. A ce stade, après quatre années d’embellie, l’échec de Marseille reste un accident. Une théorie qu’il faudra toutefois valider dès samedi, pour s’éviter un chantier plus grand qu’il ne l’est vraiment. Le déplacement en Ecosse est à ce point important qu’il donnera le ton de ce qui va suivre et emprunte au registre de la croyance, de la confiance aveugle jusqu'ici accordée à cette équipe.

Une performance convaincante, séduisante (sans même parler de victoire) donnerait un premier élan à cette nouvelle histoire, pour l’instant prisonnière des lianes du 15 octobre 2023. Sans penser aux absents, il faut tracer un nouveau chemin, promettre un nouveau rêve et poser les premiers mots de l’incipit, orphelin de l’attraction d’un sacre mondial à vivre à domicile.

Une nouvelle implosion et c’est tout un monde qui vacillerait, harcelé de questions soudain légitimes sur la solidité de ses fondations. Faut-il changer les hommes ? La méthode ? Le projet, même ? Pour s’éviter telle introspection, il reste un match.

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Les commentaires (1)
rogerzatte Il y a 2 mois Le 09/02/2024 à 08:34

Le jour 1, ce sera cet été. On va tanker ce 6 nation car différent joueurs ne sont plus au niveau international et la défaite ne peut pas être digérée. Il faudrait pour la digérer parler de l'évolution de l'arbitrage, de World Rugby et de leurs intérêts économiques, des non-dits sur la culture anglo-saxonne, bref, de sujets inappropriés. Il fait repartir avec des jeunes en tournée d'été et reinjecter les titulaires indiscutables a partir du prochain tournoi dans une dynamique de groupe positive.