Top 14 - Pour l'Union Bordeaux-Bègles qui se déplace avec de nombreux absents, ce match c'est l’école de l’humilité

L’Union Bordeaux-Bègles vient d’être rappelée à la réalité, sortant de son long fleuve tranquille, après sa première défaite en Top 14 depuis le 19 novembre, mais surtout son premier revers de la saison à domicile qui a fait sortir l’équipe de son tableau de marche comme l’a avoué le manager Yannick Bru qui nourrit de grandes ambitions : "Nous savons que le rythme de croisière est de trois points par match sur ce Top 14 pour espérer être en adéquation avec des objectifs élevés. Nous étions bien jusqu’à maintenant, mais nous venons de repasser légèrement en dessous de cette courbe." Effectivement avec 37 points à la moitié du championnat, l’UBB affiche un retard de deux petits points sur la moyenne recherchée alors que les prochaines semaines s’annoncent délicates. Tout d’abord en raison du Tournoi des 6 Nations qui prive la formation girondine d’une grande partie de sa ligne d’attaque, mais aussi parce que le staff doit composer avec de nombreuses blessures au sein de son paquet d’avants, puisqu’Adam Coleman a retrouvé l’infirmerie après la défaite contre le Stade français, accompagné du pilier Carlu Sadie, mais aussi du troisième ligne Bastien Vergnes-Taillefer, alors que Marko Gazzotti et Guido Petti étaient incertains en ce début de semaine pour ce déplacement à Toulon qui devient, dans ce contexte, une véritable odyssée. " On sait que notre route va être parsemée d’embûches, poursuit Yannick Bru. Nous n’arrêtons pas de le dire depuis longtemps. Ça y est, nous sommes dans la difficulté. à nous de rester souder et d’analyser avec honnêteté nos erreurs. à nous de comprendre aussi que dans ce moment de la saison, il ne faut surtout rien donner à l’adversaire. Face à Paris, nous avons commis des erreurs dues à un léger manque d’humilité car nous étions dans une série où tout allait bien. Nous sommes ramenés à la dure réalité des choses et du Top 14 qui ne pardonne pas grand-chose".

Se révéler dans l’adversité

Le manager de l’UBB a longtemps répété que les épopées européennes se construisent en décembre et janvier lors de la phase de poule. Il en va de même en championnat. Les belles histoires du printemps prennent de l’épaisseur au cœur de l’hiver et pendant une période de doublons qu’il convient de passer sans encombre pour les équipes qui fournissent beaucoup d’internationaux. Une période qui permet à un effectif de se révéler dans l’adversité puisqu’elle doit servir à certains joueurs de monter en puissance et de brouiller les cartes pour la fin de saison. L’ensemble du staff girondin et des joueurs ont donc appelé à un retour à l’humilité et au travail avant ce déplacement sur la rade, avec deux jours de repos bienvenus après un aller-retour en Afrique du Sud que l’équipe n’a pas vraiment eu le temps de digérer. "ça va nous faire redescendre de notre petit nuage où nous étions depuis deux ou trois mois car tout nous réussissait, espère le pilier Ugo Boniface. Il va y avoir une grosse remise en question pour bien préparer le déplacement à Toulon et montrer autre chose car nos supporters attendent mieux de nous." Un retour à l’humilité qui ne veut pas dire absence d’orgueil, car cette équipe veut démontrer qu’elle peut continuer à avancer même quand les vents sont contraires.