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Top 14 - Toulon a serré les boulons avant d'affronter Toulouse

  • Gabin Villière et les Toulonnais comptent sur le Top 14 pour réenclencher la marche avant après une parenthèse européenne ratée.
    Gabin Villière et les Toulonnais comptent sur le Top 14 pour réenclencher la marche avant après une parenthèse européenne ratée. Icon Sport
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Frustrés par leur intermède continental, les Varois ont vécu une semaine musclée sous les cris grinçants de Pierre Mignoni. Pour rivaliser dans l’antre du champion de France, Villière appelle à un "supplément d’âme".

Tout le monde a déjà reçu un cadeau de Noël non désiré, entre le foie gras et la dinde, au pied du sapin et à deux pas de la crèche provençale. Le Stade Toulousain fait cet effet à la table toulonnaise. Le champion de France en titre a l’aspect du beau chocolat, mais il possède un goût relevé et corsé à l’image des entraînements varois qui ont précédé le déplacement au Stadium.

Revigorée par ses quatre succès en Top 14, la bande à Ollivon avait lancé la machine à la bonne heure et voulait sonner les cloches européennes. L’horlogerie anglaise a vu des failles lors de la révision. Le compte rendu, avec deux recadrages contre Exeter et Northampton, a laissé une colère froide chez Mignoni. "Un match dure 80 minutes. Tu ne peux pas te permettre d’en rater 40. C’est impossible. Il faut que tout le monde le comprenne. J’ai peut-être mal fait ou raté quelque chose. Je vais me remettre en question personnellement."

Dans les faits, la réflexion a été plutôt collective avec des débriefings vidéos et des discussions informelles dans les entrailles du Campus RCT. Il fallait mettre des mots sur les maux avant d’affronter les "très grands joueurs de ce jeu", dixit Gabin Villière. Comme à l’accoutumée, Mignoni s’est appuyé sur ses relais pour une semaine "studieuse et rude" selon un observateur avisé. Revenu d’une blessure au dos, Dan Biggar a notamment houspillé ses partenaires pour améliorer la pression défensive et la précision des courses. L’intensité des contacts a également bondi pour chasser les trous d’air européens.

Leader de combat par excellence, Villière ne veut pas tomber dans une forme de pessimisme. "La confiance est toujours là. On n’a pas encore des certitudes, mais nous sommes convaincus par ce que l’on fait depuis le début de saison. On a perdu un seul match sans bonus défensif. C’était à Lyon, et on pouvait le gagner. Nous sommes dans les clous, on n’est pas à côté de la plaque. On est dans le vrai, il manque encore des détails."

"Il faut y aller avec l’envie de gagner"

Lors des deux dernières rencontres, Toulon a notamment eu des difficultés à mettre de la vitesse dans son jeu. La raison ? Le staff varois a pointé des zones de ruck trop lentes, avec des soutiens imprécis. Outre-Manche, Meafou et les siens ont montré qu’ils étaient adeptes des tranchées. "On sait de toute manière, que ça sera un gros challenge d’aller jouer au Stadium face à Toulouse, a poursuivi l’international français. On veut rendre une copie propre, et ne pas nourrir de regrets. Ça sera un gros morceau, dans un territoire hostile. C’est un club mythique, mais il faut y aller avec l’envie de gagner, comme tous les matchs, même si ça sera très dur. Il faudra un supplément d’âme et faire le match parfait."

Le défi est de taille. Toulon n’a pas encore affronté, hors de ses bases, un membre de l’actuel top 6. Le challenge paraît même immense si l’on prête attention aux dernières danses à Toulouse : 28, 41, 39, 13 et 39. Ce ne sont pas les cinq numéros gagnants du loto, mais bien les points encaissés sur les cinq derniers déplacements en Haute-Garonne. Il faut remonter à 2016 pour trouver la trace d’un succès (15-32). Dans cette après-midi de septembre, c’est Charles Ollivon, l’un des derniers survivants de l’effectif actuel, qui avait tiré les rênes pour offrir les étrennes. Une éternité.

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