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Champions Cup - David Ribbans (Toulon) de retour à Northampton face aux siens

Par Mathias Merlo
  • David Ribbans et les Toulonnais auront fort à faire face aux Anglais.
    David Ribbans et les Toulonnais auront fort à faire face aux Anglais. Icon Sport
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Après six ans chez les Saints, le deuxième ligne David Ribbans a choisi Toulon lors de la dernière intersaison. Pour son retour au Franklin’s Gardens, « Ribeye » s’attend à des retrouvailles chargées en « émotion ».

Féroce sur le terrain, David Ribbans est du genre à fendre l’armure en dehors. Il avoue sans hésiter avoir « coché » ce match. « Le hasard a été fou, parce qu’on aurait pu les jouer à Mayol et ça aurait été différent… » Dans la fraîcheur des Midlands, à quelques pas de la rivière Nene, le RCT joue une partie de son avenir en Champions Cup et le deuxième ligne veut faire honneur à sa réputation dans son ancien royaume (121 matchs entre 2017 et 2023). « C’est comme l’enfant qui rentre à sa maison et veut montrer son meilleur visage. »

Né à Somerset West (Afrique du Sud), cet « hyperactif-né », du genre à pratiquer le cricket et la natation en plus du rugby, a fait « transpirer ses parents ». « Je n’étais pas du genre à faire de grosses bêtises, mais j’étais un coquin (rires). Mon père aurait préféré que je fasse des études et que je reprenne l’agence immobilière familiale. Il m’a amené voir les Stormers… Je me suis mis à rêver de rugby et de voyages. »

Intégré à la Western Province, le deuxième ligne prend un virage inattendu. « J’étais en concurrence avec des monstres comme Eben (Etzebeth) et Pieter-Steph (Du Toit). Il fallait ouvrir un nouveau chapitre. » Au pays des géants, Ribbans était un parmi tant d’autres.

Un surnom lié à son appétit de glouton

À Northampton, son profil atypique est jugé unique, taillé pour le haut niveau. « Mon arrivée a été facilitée, car mes grands-parents sont Anglais. J’y suis allé avec la volonté de revêtir le maillot de la sélection, dans un pays où je me suis bien senti. » Au sein de cette terre d’accueil, l’intéressé a pu compter sur l’aide d’Allan Lamb, joueur de cricket sud-africain devenu international anglais. « Il m’a pris sous son aile. J’étais loin de la maison, et cette famille est devenue celle d’adoption. Elle m’a accueilli comme l’un des leurs et m’a donné le surnom de « ribeye ». »

Dans la langue de Molière, on l’appellerait « faux-filet ». Le grand garçon (2, 02 m, 118 kg) s’en amuse au moment de livrer l’anecdote. « J’ai toujours aimé manger. Mais quand je suis arrivé chez eux, la politesse veut que tu laisses ta part. Je me retenais. À un barbecue, j’ai mangé beaucoup de viande. Ils ont bu quelques verres de vin rouge, et voilà : « ribeye ». Le lendemain, tous les gens du club ont adopté ce surnom sans que je ne sache comment. C’est devenu mon identité aux Saints. »

Dans le Var, il est en quête d’une autre identité, dans le sillage de l’héritage laissé par Melville et Botha. « Il y a le poids des années. Je suis là pour avoir une médaille à montrer à mes futurs enfants. Ce sont des exemples, mais je veux suivre ma propre voie. J’ai envie d’être un destructeur. J’aime me sentir dans la peau d’un étranger qui a tout à prouver. Dans quelques années, j’aimerai que les gens me reconnaissent comme un Toulonnais. » Face aux Saints, il devra vaincre « ses frères » pour entamer ce chemin.

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