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Champions Cup - Aligné contre Exeter, Melvyn Jaminet est enfin parmi les siens à Toulon

Par Mathias Merlo
  • Jaminet a apprécié sa première traversée du public varois.
    Jaminet a apprécié sa première traversée du public varois. Icon Sport
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À 24 ans, au terme d’un parcours sinueux, l’arrière va fêter sa première titularisation avec son club formateur et de cœur. Un moment fort pour l’intéressé et ses proches.

Il fallait voir son regard. Disséquer également son sourire. Avant Pau, Melvyn Jaminet a eu un aperçu de ce qui l’attend ce samedi. Avec des yeux de gamin, il a fendu une foule qui avait envie de lui donner de l’amour et de premiers encouragements. Le chemin vers le vestiaire, dans la traversée mystique de l’Avenue des Légendes, a été rendu difficile par les tapes sur l’épaule, et les "Mel-vyn, Mel-vyn, Mel-vyn" scandés par les supporters. Par malice, Pierre Mignoni lui a fait ressentir ce que "tous les enfants d’ici ont envie de vivre", dixit Hervé Jaminet, papa de l’international. Par intelligence, le directeur du rugby a préféré que cela s’arrête à l’échauffement dans le but de pouvoir mieux gérer sa prochaine arrivée dans le temple de Mayol. Cette fois, il sera dans la peau d’un titulaire.

Au sein de la famille, on compte les jours comme on patiente à l’idée de voir débarquer le père Noël. Melvyn Jaminet a déjà convié son père, sa mère et son grand-père. Des dizaines d’amis ont également pris des places. "On est tous impatients de le voir, a repris le paternel. Les émotions seront là. Je suis né à Toulon, j’ai grandi au Mourillon… C’est symbolique de le voir jouer dans ce stade, dans la Mecque du rugby. Je vis ce rêve à travers son rêve. C’est inimaginable… C’est un moment fabuleux !" Les frères Kylian et Dylan, joueurs de Nevers, vivront le moment par écran interposé.

"Quand il m’a dit : Papa, je rentre à la maison…"

Si Hervé avoue volontiers "une pointe de stress" à l’approche du rendez-vous, elle n’est pas partagée par le minot. "Je le sens comme il est depuis toujours. Il est tranquille. Ça s’est vu à son relâchement au tir au but. Il est là pour s’amuser et prendre du bon temps au service de Toulon. Il veut se faire plaisir avec ses amis. Il a toujours les mêmes convictions que celles du début." C’était le temps aux côtés de Carbonel, Vanverberghe ou encore Smaïli, de 2005 à 2015, avant que la parenthèse frappée du muguet se ferme au gré d’un physique jugé trop chétif. Son retour, au prix fort et dans un statut d’international, ressemble à un pied de nez au destin.

Son père refuse de tomber dans une forme d’aigreur. "C’est avant tout un aboutissement. Un jour ou l’autre, on savait qu’il allait revenir. Mes amis me tannaient avec ça depuis des mois (rires). Cela s’est fait plus tôt que prévu et je ne vais pas me plaindre de revivre à côté de mon garçon. Quand il m’a dit : "Papa, je rentre à la maison et pas uniquement pour les vacances…", je l’ai senti fier de venir représenter son club. Bon, je lui ai dit qu’il ne fallait pas être là en détente (rires). Avec ses coachs et ses potes, il y a quelque chose de grand à faire pour les gens et la ville." Après avoir traversé l’Avenue des Légendes, il signerait bien pour naviguer dans le port. Un endroit où, à Toulon, les champions sont fêtés en héros.

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