Abonnés

Top 14 - Un anniversaire sous tension pour le Stade français face à Toulouse

Par Arnaud Beurdeley
  • La défaite face à Pau et la conduite de certains joueurs après match ont eu le don d’agacer le président Wild et le directeur du rugby Laurent Labit.
    La défaite face à Pau et la conduite de certains joueurs après match ont eu le don d’agacer le président Wild et le directeur du rugby Laurent Labit. Icon Sport
Publié le
Partager :

Deux défaites consécutives, une affaire extra-sportive, le Stade français rêvait d’un autre contexte pour fêter son anniversaire à l’occasion de ce "clasico"...

Le Stade français a quand même le chic de ne jamais rien faire comme les autres. Certes, c’est inscrit dans l’ADN du club. Certes, c’est même une idée revendiquée en interne depuis l’ère Max Guazzini. Mais quand même… Depuis des semaines, les dirigeants parisiens se préparent à célébrer l’initiative, il y a 140 ans, de six étudiants ayant eu l’idée au cours d’une nuit dans une célèbre brasserie parisienne "Le Procope", de créer un club omnisport. C’était le 13 décembre 1883. À quelques jours près, ça tombe bien, le Stade toulousain, champion de France en titre, doit débarquer dans la capitale pour le "clasico".

L’occasion est belle d’organiser un anniversaire digne de ce nom avec spectacle pyrotechnique pour illuminer l’arrivée des joueurs et de multiples animations annexes. Seulement voilà, à la veille de cet événement, le club de la capitale s’est offert un nouvel épisode tragicomique (lire en page 25) dont se serait bien passé Laurent Labit, son directeur du rugby, fraîchement arrivé dans la capitale. Comme si la défaite dans le derby contre le Racing 92 (9-13) - la huitième consécutive à Jean-Bouin contre cette même équipe – qui avait déjà laissé des traces ne suffisait pas, celle subie à Pau samedi dernier (30-6), conjuguée à une affaire extra-sportive, n’a fait que renforcer un climat de tension peu propice à la performance.

Hans-Peter Wild en colère

Dans l’intimité du groupe parisien, cette nouvelle affaire a occupé une grande partie de la semaine, même si le staff s’est évertué à concentrer les énergies sur l’opposition à venir. "Nous avons ciblé cette rencontre, disait le talonneur Lucas Peyresblanques, avant que l’information ne soit révélée. Quand on reçoit le champion de France, c’est une évidence. Pas besoin de grands discours pour trouver de la motivation pour ce match. On sera prêt dimanche."

Et d’ajouter : "On va quand même affronter ce qui se fait de mieux en France. Personnellement, j’ai hâte d’y être. Lors des dernières saisons, le Stade toulousain n’est pas toujours venu à Paris avec sa meilleure équipe. Cette fois-ci, ça semble être le cas. C’est très excitant, même si on se méfie très fort de cette équipe. On sait qu’ils n’ont pas rendu une très belle copie contre Clermont, mais rendre deux fois un brouillon pareil, ce n’est pas leur genre. Ils seront très motivés et auront l’envie de gâcher la fête."

Un joueur sous couvert d’anonymat : "On a déconné"

Seulement voilà, informé de la situation bien avant que l’affaire n’éclate au grand jour, le président propriétaire Hans-Peter Wild n’a pas caché sa colère. Il sera présent dimanche dans les travées du stade Jean-Bouin et attend une réaction sportive de son équipe. "On a déconné, confesse un joueur sous couvert d’anonymat. Mais nous avons bien discuté entre-nous. Nous nous sommes promis des choses. J’espère que cela va nous permettre de nous resserrer et que tout le monde jouera le jeu pour répondre présent face au défi qui nous attend."

Après un bon début de saison où le Stade français a trusté le haut du classement, une nouvelle défaite serait malvenue juste avant la coupure européenne. D’autant plus que la perspective de la réception du Stade rochelais, champion d’Europe en titre, et du déplacement à Toulon pour conclure l’année 2023 en dit long sur les obstacles qui s’annoncent.

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?