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JO Paris 2024 - "L’arrivée d’Antoine Dupont est un pur bonheur", explique Jérôme Daret, manager de France 7

Par Nicolas Augot
  • Jérôme Daret, manager de l'équipe de France à 7.
    Jérôme Daret, manager de l'équipe de France à 7. JF Sanchez / Icon Sport - JF Sanchez / Icon Sport
Publié le
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Avant de s’envoler pour Dubaï pour participer à la première étape du HSBC SVNS, le manager de l’équipe de France évoque cette saison et notamment l’arrivée d’Antoine Dupont à partir du mois de janvier.

Comment avez-vous planifié votre intersaison avant la reprise à Dubaï ?
On a vécu une saison avec seize tournois, donc c’était très dense. Nous avions besoin d’une longue période de régénération, aussi bien au niveau des corps que du mental, que ce soit pour le staff et l’équipe. On a travaillé sur l’intégrité physique des joueurs, consolidé ce que nous avions bien fait pendant la saison tout en mettant sur la table des nouveautés pour surprendre nos adversaires à la reprise, notamment sur notre fond de jeu. Nous avons effectué quelques stages avec des intervenants extérieurs et des environnements atypiques comme le sauvetage côtier. Nous sommes aussi allés au Fidji pendant trois semaines pour affronter les doubles champions olympiques et apprendre d’eux. Ce sont eux qui sont les vrais spécialistes de la discipline qui performent dans les grandes compétitions. Ça nous a permis de trouver ce que l’on voulait trouver, à savoir les valeurs de l’olympisme : le respect, l’amitié et l’excellence. Les Fidjiens vous imposent de donner le meilleur de vous en permanence.

Ce voyage au Fidji vous a permis de ne pas subir l’agitation autour de la venue d’Antoine Dupont…
Il est certain que l’on se retrouve un peu hors du temps aux Fidji. L’actualité autour d’Antoine Dupont est positive. Elle fait parler du rugby à VII. Nous étions un peu loin de toute l’agitation, mais l’arrivée d’Antoine Dupont, c’est du pur bonheur. On le remercie énormément de s’intéresser à l’équipe de France de rugby à VII. Il envoie un signal à nos joueurs. Il leur dit : j’ai envie d’en découdre avec vous pour aller chercher une médaille olympique. Ce n’est pas rien en termes de reconnaissance. Ce joueur, qui est le meilleur au monde à son poste à XV nous fait passer le message qu’il a confiance en nous pour remporter une médaille olympique. C’est extraordinaire. Il faut remercier la fédération, l’agence nationale du sport et le Stade toulousain dans la mise en place de ce projet. Après, on verra ce que ça va donner mais c’est déjà génial.

La présence d’Antoine Dupont aux jeux Olympiques est évoquée depuis le dernier Tournoi des 6 Nations. Avez-vous échangé avec lui ?
Nous avons déjà eu des échanges avec le Stade toulousain et avec Antoine. Les choses ont été mises sur la table avec une vraie stratégie et une véritable ambition de construction de la performance de l’équipe de France avec la venue d’un joueur comme Antoine. Mais c’est le cas à chaque fois qu’un joueur arrive du XV. L’équipe de France n’est pas figée et évolue tout le temps. Depuis mon arrivée en 2017, nous avons fait plusieurs finales avec plein de joueurs différents. Certains sont permanents pour être contagieux et amener de l’efficacité aux joueurs entrants. Nous avons aussi Antoine Zeghdar, Andy Timo et d’autres qui nous ont rejoints cette année. Plein de joueurs sont le fruit de ce partenariat avec les clubs et ils bénéficient de la puissance des joueurs permanents, qui amènent cette expertise et le vécu nécessaire dans cette discipline.

Depuis 2016, de nombreux quinzistes sont venus renforcer par intermittence votre équipe. Avez-vous maintenant les clés pour réussir des intégrations rapides ?
Bien sûr. Nous avons exploré de nombreuses stratégies. Dans le cas d’Antoine Dupont, nous avons un savoir-faire avec le Stade toulousain. Nous fonctionnons déjà avec Nelson épée et Dimitri Delibes qui nous a rejoints récemment. Il y a vraiment une communion. Dans ce système, les joueurs permanents sont très importants, car ils maîtrisent le système de jeu et ils ont l’expérience de la compétition. Pour faire une saison de rugby à VII, il faut trente joueurs environ. C’est un sport très exigeant, très intense, et il faut toujours amener de la fraîcheur mentale, tout en maintenant l’équilibre de l’expérience collective. Il faut trouver cette balance en se nourrissant en permanence de la compétence des clubs et notre expérience de la discipline.

Avec des résultats…
Ces allers-retours sont riches. C’est la clé. Les codes sont différents mais c’est très complémentaire. Le VII est une effervescence du XV. C’est la même chose mais qui est vécu de manière exacerbée. Tout se vit à 10 000 à l’heure. Vous devez enchaîner les tâches en permanence. C’est à peu près une tâche toutes les vingt-cinq secondes. À XV, Antoine Dupont est un des joueurs qui enchaîne le plus de tâches notamment sur la dernière Coupe du monde et tourne à une tache toutes les quarante-cinq secondes. Ce n’est pas si éloigné tout en l’étant car vous êtes soumis à prendre énormément de décisions en très peu de temps. Tout change très vite en très peu de temps.

Avez-vous réfléchi à son poste ?
Non, mais j’aurais tendance à dire 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 (rires). La question est de savoir comment il veut se situer et comment il va se situer avec les autres joueurs dans cet écosystème. Il va aussi appréhender la discipline et sentir à quel poste il est à l’aise. En sachant que je suis obligé de développer des stratégies de complémentarité et de polyvalence. On peut se retrouver à huit sur la feuille de match en fin d’un tournoi donc il faut avoir des joueurs capables de couvrir plusieurs postes. On verra où il se sentira le plus à l’aise et où il sera le plus performant.

Quand va-t-il commencer sa préparation ?
Sa préparation a déjà commencé. Il va venir de manière régulière jusqu’aux jeux Olympiques s’il fait la maille (rires), s’il se sent à l’aise dans le système. C’est calibré de manière très précise. L’important est qu’il soit là régulièrement. Il fera la tournée américaine, avec les étapes de Vancouver et Los Angeles, mais aussi Madrid. En tout cas, je peux vous dire qu’il sera avec nous la première semaine de janvier.

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Les commentaires (1)
Anhuro Il y a 5 mois Le 28/11/2023 à 14:40

Oui Fidji est le pays du 7 mais, C les néo-zélandais et argentins qui ont dominé la saison.
Et les Français font un exploit malheureusement suivi par une "rouste" le match suivant !, les filles font de même incapables d'éviter la "rouste" contre les blacks ferns.
Où sont passés les "cracks" , Épée et autres ?