Top 14 - Georges-Henri Colombe (La Rochelle), un envol à reprendre

Du club des cinq ex-Racingmen rochelais (Dulin, Thomas, Iribaren, Tanga, Colombe), auxquels il convient d’ajouter le trio O’Gara-Ryan-Tales, Georges-Henri Colombe est le plus jeune et le seul non international. Mais le pilier droit n’en a pas moins déjà marqué l’histoire du club maritime : il restera l’homme de l’essai victorieux face au Leinster, celui qui a décroché la deuxième étoile continentale.

L’intéressé évoque aujourd’hui ce jour de gloire comme si de rien n’était : "Sur l’action, le ballon sort et je vois qu’il y a une ouverture. Je le sens bien, je tente le coup. Si ça n’avait pas été le cas, j’aurais laissé la balle au 9… Voilà, c’est un souvenir gravé à vie. L’objectif, maintenant, est d’en créer d’autres avec ce groupe." Individuellement comme collectivement, le natif de Nanterre entend poursuivre sur la lancée d’une première année rochelaise des plus prometteuses, avec 25 matchs et une belle impression à son actif : "Au fil des matchs, j’ai pris confiance, je me suis senti de mieux en mieux. J’ai progressé rugbystiquement et physiquement. C’est ce que j’étais venu chercher à La Rochelle." Après une décennie passée en Ciel et Blanc… "Quand tu fais dix ans dans un club, à moins d’être titulaire indiscutable, il te faut partir à un moment si tu veux évoluer. C’était un choix réfléchi, qui a porté ses fruits." Quand bien même il a dû composer avec la concurrence d’une référence mondiale du poste : "Devant moi, il y a un très gros client avec Uini. Mais je me suis bien intégré tout de même, j’ai trouvé ma place." En prenant ce qu’il juge utile chez son alter ego, sans se renier : "Uini est un joueur très intelligent, qui a une carrière énorme. C’est forcément une inspiration pour tout jeune pilier mais il a une façon de jouer qui lui appartient. Chacun la sienne", raconte celui qui a appris auprès d’un autre ancien international : "Le premier pilier qui me vient en tête, c’est Census Johnston, avec qui j’ai joué. C’était une référence et il a tenu jusqu’à 40 ans."

"Faire mieux que l’an passé"

Si sa deuxième saison rochelaise est partie sur des bases plus délicates – il a dépanné à gauche, a été à court de rythme et a été touché à une cheville à Clermont, il retrouve progressivement des sensations comme l’a montré sa bonne entrée face à Bordeaux. La poursuite de ses objectifs l’exige : "Mes axes de développement ? C’est un tout : je peux progresser en mêlée, dans le jeu, l’enchaînement des tâches. Je suis bien accompagné pour y parvenir. Gurthrö (Steenkamp) a une grosse carrière et de très bons conseils à donner. C’est très enrichissant." De là à voir le Francilien postuler prochainement à une place au sein du XV de France, avec qui il a déjà été convoqué ? Son âge et son potentiel de base le laissent entrevoir. Lui y pense, évidemment : "C’est forcément un objectif même si je sais qu’il me reste beaucoup à travailler. Après, à quel point la marche est-elle haute ? Bonne question… Je dois encore évoluer sur certaines dimensions de mon jeu, c’est une certitude. Au niveau international, ça se joue beaucoup sur le déplacement et l’enchaînement des tâches."

En attendant, ses priorités restent collectives : "L’objectif ? C’est de réitérer voire de faire mieux que l’an passé, nous disait-il y a un mois. On a le groupe pour aller chercher les deux compétitions." Depuis, La Rochelle va un peu mieux et lui aussi.