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Top 14 - "Je vais avoir une sacrée pression", assure Monty Ioane (Lyon) avant d'affronter le Stade français

Par Nicolas Zanardi
  • Monty Ioane sous les couleurs de Lyon.
    Monty Ioane sous les couleurs de Lyon. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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C’est face au Stade français, où il a débuté dans la douleur sa carrière voilà dix ans, que l’international italien va connaître sa première titularisation avec le Lou. Pour un rendez-vous hautement symbolique, à tous les égards…

Vous venez de disputer la Coupe du monde avec l’Italie. Difficile de rêver meilleur contexte pour votre grand retour en France…
Oui, c’était vraiment très excitant. J’avais en tête de prouver au public français, ce que j’étais capable de faire sur un terrain. Ces derniers temps ont été particuliers pour moi: après plusieurs saisons à Trévise, j’étais rentré chez moi en Australie, mais je n’ai pas réalisé une très bonne saison en Super Rugby avec les Rebels. C’est pour cela que, dès que Lyon m’a fait signer, je me suis mis dans l’idée me prouver que j’avais toujours le niveau. Une fois la Coupe du monde terminée, j’ai basculé d’autant plus vite sur mon intégration au club.

Durant ce Mondial, vous d’ailleurs avez joué deux matchs à Lyon, dont un contre les Blacks où vous vous êtes signalé par un essai et une célébration plutôt intense…
Malgré le score, j’étais très heureux, c’est vrai (rires). Évidemment que pour l’équipe, tout ne s’était pas passé comme espéré… Ma nature, c’est de ne jamais abandonner, quel que soit le score. Certains n’ont pas compris pourquoi j’ai explosé comme ça à ce moment, mais en fait, j’étais juste heureux d’avoir marqué contre les Blacks, qui plus est devant les supporters de mon futur club. Ça n’arrive pas tous les jours dans une carrière…

Votre camp de base était à Bourgoin, tout près de Lyon. Cela a-t-il contribué à vous acclimater plus vite à la région ?
Oui, bien sûr. Je m’étais occupé de tout avant donc sur nos jours off, j’avais la possibilité de passer du temps dans ma nouvelle maison, auprès de ma femme et de nos deux enfants. Dans le cadre d’une Coupe du monde, c’est plutôt appréciable. J’habite dans le centre de Lyon, et ça m’a permis de prendre de bons repères. Moi qui adore le shopping, je suis plutôt bien servi ici.

Vous allez connaître votre première titularisation face à Paris, dont vous avez porté les couleurs voilà dix ans. On imagine ce rendez-vous très symbolique pour vous…
C’est effectivement au Stade français que ma carrière pro a commencé… Revenir en Top 14 dix ans plus tard, ça veut effectivement dire beaucoup de choses pour moi. Ce ne sera pas mon premier match de Top 14 ce week-end, mais ce sera en quelque sorte mon premier « vrai » match, contre mon ancien club qui plus est. C’est spécial, vraiment très spécial. Je vais avoir une sacrée pression au sujet de ma performance, c’est certain.

Votre passage au Stade français, où vous avez peu joué et étiez considéré comme « le neveu de Digby Ioane », est-il aujourd’hui un bon ou un mauvais souvenir ?
Si vous m’aviez posé la question quelques années plus tôt, je vous aurai certainement répondu qu’il s’agit d’un mauvais souvenir. Aujourd’hui, je sais que cela faisait partie de mon apprentissage et qu’il me fallait en passer par là. Oui, cette période a été difficile à vivre, parce que je la vivais dans l’ombre d’une grande star mondiale… C’est en grande partie pour cela que j’ai fait le choix de partir en Italie, me faire un nom par moi-même.

Il y a un peu plus d’un an, vous avez brusquement quitté Trévise en raison de problèmes mentaux. Que s’était-il passé?
J’ai eu des problèmes d’ordre personnel et mentalement, j’ai eu besoin d’un break. J’avais besoin de rentrer à la maison, en Australie, où je me suis ressourcé avant de revenir encore plus fort. Tout cela est derrière moi aujourd’hui, en tout cas.

Quid de votre avenir international ?
Je n’en sais rien. J’ai adoré jouer pour Kieran Crowley, j’ai aussi connu Gonzalo Quesada à Paris donc je sais quel super entraîneur il est. S’il a besoin de moi, je serai à sa disposition mais pour l’heure, la seule chose qui me préoccupe, c’est d’être performant avec mon nouveau club, où la concurrence est de très haut niveau puisque tous les ailiers du club ont été internationaux. Je n’avais jamais connu une concurrence pareille dans toute ma carrière et je vois cela d’un très bon œil, car ça doit nous forcer à être performant.

Cette concurrence peut-elle, la trentaine arrivant, vous inciter à changer de poste ?
C’est vrai qu’avec l’âge, certains ailiers sont amenés à changer de poste. Peut-être parce qu’ils vont moins vite, peut-être parce qu’ils estiment pouvoir apporte leur expérience ailleurs… J’ai déjà joué au centre par le passé mais honnêtement, le poste où je prends le plus de plaisir et où je suis le plus performant, c’est à l’aile.

Quels seront vos objectifs, cette saison ?
J’en ai plein, que je vais garder pour moi… Le plus important sera d’être performant et de tout donner pour l’équipe dès que l’on fera appel à moi. Ensuite, d’un point de vue collectif, une qualification pour le top 6 me semble un bon début…

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