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Coupe du monde de rugby 2023 - Irlandais et Néo-Zélandais, les nouveaux meilleurs ennemis se retrouvent

Par Vincent BISSONNET
  • L'Irlande et la Nouvelle-Zélande, les nouveaux meilleurs ennemis.
    L'Irlande et la Nouvelle-Zélande, les nouveaux meilleurs ennemis. Sportsfile / Icon Sport
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Les numéros 1 mondiaux actuels face à la référence historique internationale : le quart de samedi au Stade de France promet des étincelles entre deux ténors qui ont développé une rivalité aiguë.

La bête noire est désormais tout de vert vêtu. Après avoir attendu 111 ans et 29 matchs pour vaincre la Nouvelle-Zélande, les Irlandais s’en donnent à cœur joie depuis le jour de gloire de Chicago, en novembre 2016 (40-29). Sur leurs huit dernières confrontations face aux Blacks, Sexton et compagnie sont sortis vainqueurs à cinq reprises.

Ce qui était à l’origine un rêve américain n’a eu de cesse de s’exporter : en 2018, le XV du Trèfle s’imposait pour la première fois à Dublin face à la mythique sélection à la fougère (16-9), performance rééditée trois ans après à l’Aviva (29-20) ; plus fort encore, il a terrassé la nation triple championne du monde sur ses terres, l’été dernier, au terme d’une trilogie d’enfer conclue par un succès autoritaire (22-32). Ce souvenir hante encore les esprits néo-zélandais : "En 2022, on avait connu un mauvais début de saison mais on était surtout tombés sur une équipe numéro un mondiale qui avait très bien joué, se remémore le sélectionneur Ian Foster. On a reçu une claque, et c’est très bien comme ça : c’était une bonne leçon." Beauden Barrett la garde à l’esprit : "J’ai beaucoup appris pendant cette tournée de l’Irlande, évoque le génial arrière. Ça a été une période difficile, l’une des plus difficiles pour le rugby néo-zélandais et pour moi : imaginez, perdre une série sur nos terres."

B. Barrett : "L’Irlande est un monstre"

Un an après, les Néo-Zélandais n’ont pas encore retrouvé leur statut de tête de série ni toute leur superbe. Mais les progrès globalement entraperçus dans le jeu sont de nature à rassurer la troupe. Les Blacks n’ont pas perdu, loin de là, toute leur magie : "On s’est bien reconstruits et je suis satisfait de notre progression, loue le sélectionneur. Un peu d’adversité n’a jamais fait de mal à personne, pour peu qu’on sache comment l’utiliser à son avantage. La clé de tout vécu, c’est d’assumer ses erreurs et d’aller de l’avant. Je crois que c’est ce que nous avons fait."

 

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À l’heure des retrouvailles face à ce nouveau rival, les Néo-Zélandais savent à quel point l’Irlande, impressionnante de maîtrise, peut être diabolique, ses qualités étant le reflet inversé de leurs défauts, dans la gestion et le jeu au sol principalement : "On sait que l’Irlande est un monstre et que si on lui permet de dicter le jeu et de faire ce qu’elle veut sur le terrain, il est très difficile de l’arrêter", a retenu Beauden Barrett. Alors que le tableau final n’était pas encore confirmé, vendredi, l’arrière disait n’attendre que ça : "Si on retrouve l’Irlande en quart de finale, ce sera génial parce qu’on est nombreux à vouloir prendre notre revanche. Le souvenir de l’année dernière est encore douloureux." L’Irlande, aussi, doit vivre avec ses propres démons du passé. En neuf éditions, le XV du Trèfle ne s’est jamais invité dans le dernier carré d’un Mondial. "Cette génération est différente", nous soufflait, il y a quelques semaines, Paul O’Connell, spécialiste de la touche.

L’heure de le prouver a sonné. Au Japon, en 2019, les Verts n’avaient même pas eu le droit d’espérer. Les troupes de Steve Hansen avaient survolé les débats à ce stade de la compétition (46-14, 22-0 à la mi-temps). "On s’en souvient, évoque Beauden Barrett. Mais le jeu a un peu changé depuis." Et l’Irlande encore plus. Au-delà de l’adversité, chacun devra lutter face à ses démons passés et présents pour prendre l’ascendant dans ce choc des nouveaux meilleurs ennemis.

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