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Coupe du monde de rugby 2023 - Les All Blacks se préparent à l'ancienne pour leur rendez-vous "le plus important de ces dernières années" face à l'Italie

Par Nicolas AUGOT
  • Les All Blacks se sont entrainés cinq jours à Bordeaux. Les séances ont été très intenses au cours de cette semaine sans match.
    Les All Blacks se sont entrainés cinq jours à Bordeaux. Les séances ont été très intenses au cours de cette semaine sans match. - Icon Sport
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Avec une victoire et une défaite au compteur, les All Blacks ont profité de leur semaine sans match pour effectuer une semaine de stage à Bordeaux avant de retrouver leurs quartiers à Lyon où ils disputeront leurs deux derniers matchs de poule.

Le discours revient en boucle depuis la victoire à Toulouse face à la Namibie. Les All Blacks se préparent maintenant à un rendez-vous capital. "Certainement le plus important depuis de long mois voire de ces dernières années", confiait l’entraîneur des avants Jason Ryan avant de quitter Toulouse pour rejoindre Bordeaux et préparer donc ce match face à l’Italie qui doit ouvrir la voie des quarts de finale à la Nouvelle-Zélande. Une rencontre décisive puisque la qualification serait compromise en cas de revers. Alors dès le premier entraînement à Bordeaux, sur la pelouse de Chaban-Delmas, le sélectionneur Ian Foster a annoncé la couleur de cette semaine sans match : "Nous allons effectuer deux séances très intenses cette semaine (mercredi et vendredi, N.D.L.R.) qui vont nous permettre de travailler dur." Il fallait aussi comprendre qu’une révision de la préparation physique était aussi au programme alors que sur le terrain la discipline, véritable point noir des dernières semaines, serait au centre des débats, avec une analyse poussée de l’arbitrage en ce début de compétition pour comprendre comment s’adapter. En tout cas, les All Blacks sont en ordre de marche comme l’a avoué le demi de mêlée Aaron Smith en évoquant le match face à l’Italie : "Vivre ou mourir". L’intensité des entraînements a atteint les sommets attendus selon le vétéran Brodie Rettalick : "Vous savez que les séances montent en puissance et que la compétition s’intensifie quand vous sortez du terrain totalement fatigué et que vous avez besoin d’une journée pour récupérer d’une séance de milieu de semaine."

Un effectif presque au complet

On a surtout appris que les All Blacks sont comme toutes les équipes du monde quand tout ne tourne pas comme voulu avant un match capital. Alors que l’on pensait que c’était une spécialité latine et surtout française, les Néo-Zélandais se sont rentrés dedans comme rarement cette semaine à Bordeaux. Une préparation à l’ancienne pendant laquelle tout le monde a voulu gagner sa place pour disputer "la finale" de cette phase de poule alors que le groupe va pouvoir compter sur le retour de joueurs qui n’avaient pas pu participer aux deux premières rencontres. Shannon Frizell, Jordie Barrett, Tyrel Lomax ont participé à tous les entraînements et postulent pour affronter l’Italie. Sam Came est aussi annoncé apte même s’il a été encore préservé en début de semaine. Mais la concurrence est relancée et cela s’est ressentie sur la pelouse. "Nous avons eu des séances très intenses et j’ai probablement dû siffler quelques fois de plus que d’habitude, ce qui est positif", concédait Jason Ryan, l’entraîneur des avants qui fera partie du staff du prochain sélectionneur. Les accrochages ou bousculades selon l’angle de perception ont été nombreux, notamment lors de l’entraînement de vendredi. Le staff des Blacks veut se persuader que c’est une preuve de l’implication de tout le groupe. Au moment de prendre l’avion pour rejoindre Lyon samedi en début d’après-midi, les Néo-Zélandais étaient en tout cas certains d’avoir changé de braquet pendant cette semaine bordelaise, qu’ils étaient prêts pour leur rendez-vous face à l’Italie dont ils sont bien évidemment les grands favoris puisqu’ils n’ont jamais perdu face à la Squadra Azzura.

Néanmoins, l’impression laissée aux entraînements est nuancée par les activités extra-sportives. Les All Blacks ont aussi profité de cette semaine pour effectuer des opérations commerciales. Ainsi, Beauden et Jordie Barrett, Damian Mckenzie et Anton Lienert-Brown ont pris la direction de Paris mercredi après l’entraînement pour participer à une soirée organisée par une marque de prêt-à-porter et à un événement de leur équipementier le lendemain midi. Une parenthèse assumée par l’arrière des All Blacks Beauden Barrett : "La Coupe du monde est une très longue compétition. On s’entraîne vraiment dur, on a pas mal de pression. Il faut donc prendre du plaisir quand cela est possible, réussir à trouver le bon équilibre en profitant de ce séjour en France, dans les villes que nous visitons. Il faut savoir décompresser." Et chasser définitivement les démons du Stade de France pour envisager la suite : "Après la défaite face aux Bleus, l’état d’esprit était assez bas car on avait des attentes bien plus élevées. On voulait remporter cette confrontation. Mais comme ça n’était qu’un match de poule, on a toujours l’opportunité de se qualifier pour les quarts de finale. Et c’est ce qui compte le plus. À partir de maintenant, on doit gagner toutes nos rencontres et c’est ce que l’on va faire. On a du temps devant nous pour continuer à progresser et élever notre niveau de jeu, en prenant du plaisir à le faire. On est là pour disputer une compétition passionnante, il faut en profiter car ces choses-là ne durent pas éternellement." Une victoire face à l’Italie permettrait aux All Blacks de faire durer un peu le plaisir.

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Les commentaires (1)
envoituresimone Il y a 7 mois Le 27/09/2023 à 14:53

Je ne vois pas comment l'Italie pourrait s'échapper à une marée noire? Contre eux, il faut être au top plus de 80mn et ils ont dans leur gène le rugby le plus virevoltant quand ils s'y mettent.