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Coupe du monde de rugby 2023 - Précipice ou rédemption pour les Wallabies ?

Par Julien Veyre
  • Rob Valetini et les Australiens sont sous pression après leur défaite contre les Fidji. Les Wallabies n’ont pas le droit à l’erreur face au pays de Galles. Photos Icon Sport
    Rob Valetini et les Australiens sont sous pression après leur défaite contre les Fidji. Les Wallabies n’ont pas le droit à l’erreur face au pays de Galles. Photos Icon Sport
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En Coupe du monde, l’Australie s’est toujours qualifiée pour la phase finale. Face à la réelle menace d’une élimination précoce, le succès devant le pays de Galles est obligatoire ce dimanche.

La défaite historique devant les Fidji (22-15) a fortement marqué les esprits. En milieu de semaine à Andrézieux-Bouthéon où s’entraînent les Wallabies, il était encore beaucoup question de ce match. Les Australiens assurent pourtant avoir évacué cette énorme déception. Ils devront cependant encore gamberger quelques heures jusqu’à dimanche soir et le match couperet face au pays de Galles.

Seul contre tous ou presque ! Dans ce contexte, le sélectionneur Eddie Jones concentre les critiques. De par ses choix et sa communication. Drew Mitchell en a remis une couche mercredi. Dans l’émission GoodBadRugbyAus, l’ancien Toulonnais a sommé Eddie Jones d’expliquer (et assumer) ses choix d’écarter des cadres comme Michael Hooper et Quade Cooper : "Expliquez vos décisions, parce que nous ne les comprenons pas." Et en appuyant sur le fait que l’excuse de la blessure pour les écarter ne tenait pas puisque des joueurs comme Pone Fa’amausili étaient également blessés en début de compétition. Drew Mitchell s’interroge aussi sur les multiples changements de capitanat. Une inquiétude relayée en point presse mercredi par les journalistes australiens, sceptiques de savoir que le capitaine n’était alors pas encore désigné pour le match de dimanche. Si Eddie Jones a laissé monter au front l’entraîneur de la mêlée Neal Hatley en milieu de semaine, le sélectionneur avait déjà répondu aux critiques avec une grande ironie après les Fidji : "C’est ma faute. […] Les sifflets ? Je mérite sans doute plus, le public devrait me jeter des baguettes et des croissants." Face aux critiques de l’ancien international Sonny Bill Williams sur le choix du seul jeune Carter Gordon comme ouvreur du squad, Eddie Jones avait aussi sorti la sulfateuse : "Je pourrais peut-être devenir journaliste ou commentateur de télévision pour avoir toujours raison. Je n’ai aucun regret. Nous avons des problèmes de croissance."

Un accent sur le jeu au sol

Pour dominer le pays de Galles, l’Australie doit clairement rectifier le tir dans trois secteurs : la discipline (18 pénalités face aux Fidji), le jeu au sol et le jeu au pied. Un fort accent est mis cette semaine sur le jeu au sol. "C’est décevant et problématique de perdre autant de ballons dans les regroupements, note le coach Neal Hatley. Ce ne sont pas seulement les rucks qui sont en cause, mais aussi la manière dont on porte et présente le ballon, des soutiens trop tardifs. C’est une combinaison de différentes choses." Si l’Australie récupère du poids avec le pilier Fa’amausili, elle restera pour ce match orpheline des puissants Tupou et Skelton, dont les avancées mobilisent plusieurs adversaires au plaquage, et favorisent donc ce jeu au sol. Enfin, un jeu au pied plus précis est attendu, qu’il soit de pression ou d’occupation. "Nous devons être beaucoup plus intelligents lorsque nous jouons au pied, rappelle le demi de mêlée Tate McDermott. Il faut faire en sorte que cela soit contesté. Si ce n’est pas le cas ou si le ballon ne va pas en touche, vous ne faites que leur donner le ballon. Et le pays de Galles vous le fera payer." Reste alors la question des joueurs alignés. Eddie Jones va-t-il repartir sur le canevas initial avec Carter Gordon à l’ouverture et Ben Donaldson à l’arrière ? Ou bien sera-t-il tenté de débuter avec la configuration de fin de match face aux Fijdi où l’arrière est venu suppléer son ouvreur, avec nettement plus de réussite. Pour cela, il faudrait qu’Eddie Jones face un premier pas en arrière… Mouvement toujours périlleux lorsque l’on se trouve au bord du précipice.

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