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Pro D2 - "Il y a des signaux inquiétants", assure Benjamin Gufflet le président de Dax

Par Pablo Ordas
  • Benjamin Gufflet, président du directoire de Dax, établit un constat de ce qui ne va pas dans son club..
    Benjamin Gufflet, président du directoire de Dax, établit un constat de ce qui ne va pas dans son club.. Jean-Daniel Chopin
Publié le Mis à jour
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Dax, battu par Aix et Rouen, vient d’encaisser quatre-vingts points en deux matchs. Face à ce début de saison compliqué, le nouveau patron du club tire la sonnette d’alarme et attend une réaction dès vendredi, contre Grenoble.

Deux défaites en deux matchs, quel goût ce début de championnat vous laisse-t-il ?
Il y a forcément beaucoup de déception. Nous avons rencontré une très grosse équipe de Provence qui, à mon avis, ne sera pas loin de la montée. On attendait un sursaut d’orgueil à Rouen. Force est de constater que nous sommes passés complètement à côté du match. Nous avons très peu existé, voire pas du tout et ça s’est concrétisé par cinq essais à zéro. Ce matin, il y a forcément beaucoup d’inquiétudes au club ou chez les supporters et on les comprend. Maintenant, il faut absolument réagir vendredi face à Grenoble. Après, on voit que des « petites » équipes arrivent à faire des scores contre des gros de ce championnat alors, pourquoi pas nous ?

Où se situent vos inquiétudes ?
Je me demande si notre équipe a le niveau pour jouer en Pro D2 et si notre staff a le niveau pour entraîner en Pro D2. J’espère que ce n’est pas les deux. C’est à eux d’inverser la tendance dès vendredi, et sur les deux autres matchs du bloc, pour nous laisser penser qu’on a toutes les possibilités d’évoluer positivement dans ce championnat.

Avez-vous échangé avec le staff depuis hier ?
Oui, j’ai eu « Jeff » Dubois ce samedi, pour faire un constat à froid. On s’aperçoit – et c’est naturel – qu’il y a un temps d’acclimatation sur beaucoup de joueurs qui découvrent le Pro D2. Je  suis assez déçu par certains cadres qui nous ont rejoints et qui devaient nous apporter beaucoup plus par leur expérience, leur leadership. Que ce soit sur et en dehors du terrain, c’est à eux de prendre la dimension de leur carrière et de l’attente du club. D’autres vont rentrer prochainement, c’est tant mieux. Maintenant, nous sommes mis devant le fait accompli et nous devons réagir très rapidement pour ne pas être distancés. J’ai échangé longuement avec Benoît August et les actionnaires du club. Tout le monde est unanime sur le fait qu’une victoire est obligatoire, vendredi, contre Grenoble.

Sinon ?
On fera un premier point à la fin du bloc. Si on ne réagit pas d’ici là, il faudra se poser des questions sur l’avenir.

Jean-Frédéric Dubois et son staff ont fait monter le club en Pro D2. Ne faut-il pas leur laisser le temps de s’acclimater à ce nouveau championnat ?
C’est une bonne question. Il n’y a eu que deux matchs, même si les résultats ne sont pas forcément rassurants. Il reste du temps, mais nos concurrents directs engrangent des points. Ils sont en marche. C’est à nous de l’être aussi, rapidement. Nous avons un projet de développement des infrastructures et de l’économie autour du club, il y a l’entrée de nouveaux investisseurs. Il y a une attente légitime. Il est évident qu’on ne pourra pas attendre le deuxième bloc pour aller chercher une première victoire. Je serais obligé d’en tirer les conséquences rapidement et de trouver la meilleure formule pour l’intérêt du club.

Mais n’est-il pas trop tôt pour potentiellement prendre de telles décisions après un seul bloc ?
On verra… S’il y a cinq défaites à 40 points, ce ne sera pas trop tôt. Si, en revanche, on retrouve du jeu et de la compétitivité, on sera toujours à même de continuer. Aujourd’hui, j’ai redit à « Jeff » Dubois qu’il avait toute ma confiance et qu’on était là pour l’aider à se sortir de cette mauvaise passe. Il a fait un excellent travail l’année dernière et il n’y a pas de raison que ça ne continue pas cette année. Je pense qu’il faut qu’on soit plus dans un échange et qu’il y ait plus de rendez-vous autour du sportif. Il faut une prise de conscience immédiate des joueurs et du staff.

Quid des joueurs ? Leur avez-vous parlé ?
Non, je vais le faire cette semaine, pour leur demander un sursaut d’orgueil. On ne peut pas se permettre d’être ridiculisé à tous les matchs. Ça ne convient à personne. On attend beaucoup plus, sinon, ça ne servait à rien de s’engager dans ce championnat. Un recrutement intéressant a été fait, il y a une ossature de jeunes avec un bel avenir devant eux. Il n’y a aucune raison que ça ne prenne pas, mais aujourd’hui, il y a des signaux inquiétants. Il reste trois matchs pour se remettre la tête à l’endroit.

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Les commentaires (1)
POPOPO Il y a 8 mois Le 30/08/2023 à 18:40

Monsieur Benjamin Gufflet un peu de patience et de compréhension !