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Rugby Championship - Argentine - Nouvelle-Zélande : le chasseur est devenu chassé

  • Richie Mo’unga, ici balle en main déborde Tomas Cubelli le 3 septembre dernier lors de la « revanche » 53 à 3. La semaine suivante, les Pumas avaient vaincu pour la deuxième fois les All Blacks en trois ans.
    Richie Mo’unga, ici balle en main déborde Tomas Cubelli le 3 septembre dernier lors de la « revanche » 53 à 3. La semaine suivante, les Pumas avaient vaincu pour la deuxième fois les All Blacks en trois ans. Icon Sport - Dave Lintott
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Les All Blacks commencent la compétition par un périlleux déplacement en argentine, face à des Pumas qui les ont vaincus à deux reprises en trois ans.

On ne va pas encore qualifier les Pumas de "bête noire" des All Blacks mais tout de même. Pour une nation censée évoluer un cran en dessous, cela fait deux fois que les Argentins dominent les Néo-Zélandais depuis 2020. Souvenez-vous : c’était à Sydney et les Argentins s’étaient imposés 25-15 sans avoir laissé une seconde de répit à leurs adversaires. L’année dernière (le 27 août), ils avaient fait pire en faisant tomber les All Blacks chez eux, à Christchurch, dans l’Orangetheory Stadium, le stade des Crusaders sur le score de 25 à 18.

Une victoire historique pour les Pumas et un véritable cauchemar pour les coéquipiers de l’ouvreur Richie Mo’unga, qui s’en souvient encore. Et pour cause : comme d’autres de ses coéquipiers, le maître à jouer des Crusaders jouait là son premier test avec les Blacks dans son stade. Et probablement aussi le dernier puisqu’il venait de s’engager en faveur d’une équipe japonaise pour les trois prochaines saisons, après le Mondial. Voilà pourquoi le souvenir est encore douloureux. Le pire, c’est que la large revanche prise la semaine suivante à Hamilton (53-3) n’a pas suffi à atténuer ce douloureux souvenir : "Nous avons appris quelques bonnes leçons à Christchurch, c’est sûr, reconnaissait Mo’unga cette semaine. Quand tu développes un rugby unidimensionnel contre les Pumas, il faut s’attendre à en payer le prix. C’est une équipe très physique, avec d’excellents troisième ligne qui collent au ballon et qui adorent aller gratter des ballons au sol."

On se prépare à un match très dur (Barrett)

Avant cette déroute, on se souvient que le sélectionneur Ian Foster était déjà sur la sellette. Cette humiliation tombait donc au pire des moments. Mais heureusement pour eux, les Blacks ont su réagir la semaine suivante, au Waikato Stadium d’Hamilton en étrillant les Pumas 53 à 3.

Comment expliquer un tel retournement de situation ? "La grande différence vient du fait qu’on a totalement changé notre façon d’attaquer au pied. Nous sommes mieux sortis de notre camp, on a mieux occupé, nous les avons poussés à la faute chez eux", se souvenait cette semaine Mo’unga. "Contre les Argentins, les collisions sont toujours brutales. Mais il faut savoir rester intelligent : quand on perd la bataille de la ligne d’avantage, on doit utiliser le jeu au pied pour attaquer. C’est ce que nous avons fait à Hamilton, en variant davantage nos façons d’attaquer."

Dans un stade de Mendoza qui s’annonce chauffé à blanc (les 42 500 places ont trouvé preneurs en quelques heures), les All Blacks devront garder leur sang-froid et les idées claires, tout en relevant le défi que leur imposeront les Matera, Lavanini et autres bestioles terrifiantes en tous genres. "On se prépare à ce qui arrive, un match international très dur", disait dans la semaine le deuxième ligne néo-zélandais Scott Barrett. "Nous allons devoir leur répondre à notre manière et surtout ne pas céder s’ils essayent de nous amener sur un autre terrain pour nous faire perdre nos nerfs." Malgré leurs deux victoires en trois ans, les Argentins n’ont encore jamais vaincu les All Blacks sur leurs terres. Le public de Mendoza n’attend que ça.

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