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XV de France U20 - Les Bleuets, un modèle de formation qui fait la fierté française

  • Le XV de France U20 lors de leur victoire face au Pays de Galles à l'occasion du dernier match de poule
    Le XV de France U20 lors de leur victoire face au Pays de Galles à l'occasion du dernier match de poule - Steve Haag / Icon Sport
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Après la Nouvelle-Zélande puis l’Angleterre, c’est le modèle français qui fait office de référence en termes de formation et d’accès au plus haut niveau. La récompense d’un travail de longue haleine que les Bleuets comptent faire fructifier par un troisième titre mondial consécutif…

Qualifiée sans coup férir pour les demi-finales de la compétition qu’elle disputera face à l’Angleterre (dimanche à 19h), l’équipe de France des moins de 20 ans n’est désormais plus qu’à deux petites marches de réaliser un exploit encore jamais vu : celui de conserver la couronne mondiale de la catégorie sur une période de six ans. Alors oui, bien sûr, il y a un truc : au contraire des Baby Blacks qui avaient remporté le trophée quatre fois de suite entre 2008 et 2011 (avec le pinacle d’une génération invraisemblable en 2011, dont seize des vingt-six joueurs sont devenus internationaux), les Bleuets n’ont - pour l’heure - remporté que deux titres en 2018 et 2019, et doivent d’avoir conservé leur trophée à la pandémie qui a privé deux générations de Mondiaux en 2020, 2021 et 2022. N’empêche que soulever le trophée pour la troisième fois de rang prendrait forcément une signification particulière, à l’heure de matérialiser l’excellence tricolore en matière de formation. Laquelle ne tiendrait ainsi pas - comme on l’a souvent entendu - à une somptueuse génération spontanée mais bien à un travail de longue haleine et un certain savoir-faire en matière de détection des joueurs et d’accès au plus haut niveau.

À ces sujets, le rugby français ne peut pour l’heure que se féliciter. Et s’il est encore bien tôt pour présager d’un triomphe dans huit jours, force est de constater que l’institution fédérale et les clubs n’ont jamais autant marché main dans la main, à la grâce des fameux quotas de Jiff qui facilitent l’accès des jeunes aux championnats pros. "Nous avons eu accès à des données que j’ai demandé à affiner, mais le premier constat est qu’à tous les postes, nos joueurs sont ceux qui ont le plus joué au niveau professionnel, pointe le manager Sébastien Calvet. La comparaison nous est donc favorable par rapport aux autres, mais aussi à nos propres observables puisque cette génération a déjà beaucoup plus joué en Top 14 ou en Pro D2 que celles qui l’ont précédée. On n’a encore rien gagné, attention. Mais c’est vrai, on ressent les bénéfices d’avoir joué le jeu auprès des clubs pendant la période du Tournoi, par exemple. Sur notre match le plus dur, face à la Nouvelle-Zélande, on s’aperçoit que les joueurs qui ont un vécu chez les pros réagissent différemment que les autres, dans les moments de forte pression. C’est et cela doit rester un de nos atouts."

 

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Un statut de favori à assumer, comme les grands !

Reste qu’il s’agit désormais, pour les Bleuets, d’assumer un bien inhabituel revers de la médaille : celui du statut encombrant de favoris. Comme les prémices du fardeau qui accompagnera les coéquipiers d’Antoine Dupont dans quelques mois (la pression populaire d’une Coupe du monde à domicile en plus), pour lequel les Bleuets se veulent plus que jamais un laboratoire. "Nous sommes favoris en tant que nation mais pas en tant qu’équipe puisque cette génération n’a rien gagné, insiste Calvet. C’est à elle d’écrire son histoire et on insiste tous les jours sur ce thème. Après, il y a des techniques différentes pour gérer ce statut de favori, que ce soit dans la dynamique de groupe, dans la préparation mentale collective. En ce qui nous concerne, on essaie de travailler sur la notion d’attache. On part du principe que toutes les équipes vont nous poser des problèmes différents, face auxquels il faut trouver des solutions. Cela permet de monter très haut le curseur d’exigence. Par exemple, lors de notre mi-temps face aux Gallois, quelqu’un qui aurait entendu notre discours sans connaître le score aurait probablement pensé que c’est nous qui étions menés de vingt points, parce que nous n’étions pas efficaces là où nous l’avions décidé… Il faut dire aussi que nous sommes plutôt heureux depuis le début car nous avons la chance d’être épargnés par les aléas et de respecter à la lettre le plan que nous nous étions fixé, que ce soit en termes d’objectifs chiffrés ou des rotations que nous avions anticipées". La voie royale vers le titre, pour ces Bleuets qui demeurent avant les demi-finales la seule équipe à avoir gagné tous ses matchs ? Difficile de ne pas y croire…

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