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Top 14 - Antoine Hastoy (La Rochelle) : "Je ne vais pas changer parce qu'on parle différemment de moi"

  • Antoine Hastoy sait que les tirs au but seront capitaux face à Bordeaux-Bègles.
    Antoine Hastoy sait que les tirs au but seront capitaux face à Bordeaux-Bègles. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Au repos depuis la victoire en finale de Champions Cup à Dublin face au Leinster, l’ouvreur international de La Rochelle, Antoine Hastoy (26 ans), s’apprête à disputer sa première phase finale de Top 14, ce week-end à Saint-Sébastien en Espagne, face à l’Union Bordeaux-Bègles et un certain Matthieu Jalibert.

Que retenez-vous de votre première finale disputée avec La Rochelle ?

La victoire (rires). C’est le plus important (rires). Plus sérieusement, je retiens cette joie collective et ce match assez incroyable par son scénario et donc le caractère de l’équipe qui a su remonter en ayant compté dix-sept points de retard. Il y a une vraie confiance qui émane du groupe et elle s’est vue pendant ce match. Cette confiance en notre plan, en nous, a su nous porter.

C’était une première finale dans un contexte hostile et vous réalisez notamment un 100 % au pied. Qu’en retenez-vous personnellement ?

Il est vrai que le stade était entièrement pour le Leinster, mais des supporters rochelais avaient fait le déplacement et on les entendait, surtout sur la fin. Après, il est certain que mon rôle de buteur devient de plus en plus important dans les matchs de phases finales. Ce n’était pas les coups de pieds les plus difficiles à mettre mais ça reste un 100 % donc c’est intéressant.

Avant de jouer une finale, il est souvent difficile de s’imaginer les émotions que l’on vit…

Je ne vais pas mentir, c’était une émotion particulière en entrant sur le terrain, mais après pendant le match, je ne pensais plus du tout au contexte. J’étais focus sur notre plan. Je ne me suis pas posé de question. J’étais dans ma routine et je suis content d’être resté concentré sur mon match et de ne pas avoir été submergé par l’événement. J’ai senti l’excitation monter toute la semaine. J’avais une boule au ventre d’excitation dès que l’on a commencé à parler du plan de jeu pour cette finale. Je me suis préparé mentalement pour appliquer le plan sans jamais en sortir. Je pense que j’ai réussi à le faire et je n’ai pas été débordé par mes émotions.

Antoine Hastoy a remporté le premier trophée de sa jeune carrière avec La Rochelle.
Antoine Hastoy a remporté le premier trophée de sa jeune carrière avec La Rochelle. Icon Sport - Icon Sport

Le début de rencontre vous a peut-être permis de balayer rapidement le côté émotionnel de l’événement ?

À 17-0, je n’avais qu’une chose en tête. Il fallait marquer. Je me répétais que si nous parvenions à marquer vite, tout était encore possible. Je me disais qu’il nous restait 68 minutes pour faire la différence. C’est pour cela que nous ne nous sommes pas affolés.

Vous donnez la sensation que les événements coulent sur vous alors que vous avez disputé votre première Champions Cup cette saison et que vous allez jouer votre première phase finale de Top 14. Comment l’expliquez-vous ?

Je ne sais pas. Je pense surtout que je ne montre pas mes émotions. Je pense que tout ce que j’avais fait précédemment à la Section m’apporte beaucoup. J’avais accumulé beaucoup de matchs, beaucoup de temps de jeu et donc beaucoup d’expérience avant d’arriver à La Rochelle. J’avais aussi côtoyé des grands joueurs et des grands coachs donc ça m’a énormément servi. Après, j’avais besoin de jouer ces grands matchs de phases finales mais aussi de vivre les semaines de préparation avant ces grands événements.

Ma rencontre avec "ROG" a aussi été très importante pour moi. J’avais envie de travailler avec lui, de connaître son approche du jeu et des grands matchs. Il m’apporte énormément dans la préparation. Il me pousse beaucoup et j’en avais besoin. Je suis hyper content d’autant plus que les résultats sont là, même s’il reste deux matchs, en tout cas je l’espère, pour aller au bout.

Au milieu de cette finale irréelle, Antoine Hastoy a rayonné par sa précision au pied. Ses douze points au pied à 100% de réussite ont été capitaux pour sacrer une nouvelle fois La Rochelle.https://t.co/VVPDpuIKku

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) May 21, 2023

Depuis la victoire de La Rochelle en Champions Cup et avec votre prestation en finale, vous avez pu voir que le débat sur votre présence en équipe de France à la place de Matthieu Jalibert était relancé...

Généralement pendant la saison, je ne lis pas vraiment les articles qui parlent de moi. Je le fais encore moins en ce moment, même si des gens m’en parlent. Ça va trop vite. Sur quelques mois, on peut se retrouver tout en haut, et tant mieux que ça m’arrive actuellement. J’en suis très content car je travaille pour mais je fais aussi très attention car ça peut aller très vite dans l’autre sens. Je reste comme je suis et je ne vais pas changer parce que l’on parle différemment de moi. Je vais continuer à travailler et on verra comme ça se passe, déjà lors de la préparation avec l’équipe de France si j’ai la chance de faire et ensuite pour la Coupe du monde. C’est une saison chargée et excitante avec La Rochelle, donc je me concentre là-dessus.

Vous avez découvert la folie du Vieux-Port à votre retour. Avez-vous eu un choc ?

C’était incroyable. J’en ai encore des frissons quand j’en parle. Il faut le vivre pour ressentir ce que c’est. J’avais bien sûr regardé le retour des Rochelais après le titre remporté à Marseille donc je pensais bien que ça serait fou mais je ne m’attendais pas à ça non plus. C’était vraiment dingue. On ressent toute une ville qui pousse derrière ce club, cette équipe. C’est magnifique.

\ud83d\udd1fHastoy-Jalibert : les deux ouvreurs jouent-ils leur place pour le Mondial en demi-finale ?
C'est la question de ce nouveau 1 contre 1 ! \u2694\ufe0f pic.twitter.com/NAADfIGmCP

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) June 5, 2023

Avec l’envie de retourner sur le Vieux-Port le 18 juin...

C’est l’objectif en tout cas. Ça serait beau d’offrir un premier Brennus au club et à ce public incroyable. Mais, on se concentre déjà sur notre demi-finale. On ne veut pas se tromper d’objectif et nous retrouver sur notre canapé pour regarder la finale.

Vous avez eu du temps pour préparer cette demi-finale. Comment cela s’est-il déroulé depuis votre retour de Dublin ?

On s’est bien remis au travail le jeudi après la finale, même si ça a été de manière progressive car il ne faut pas faire n’importe quoi. Il fallait faire attention, mais nous avons repris fort, avec des entraînements à haute intensité dès le lendemain de la victoire contre le Stade français. On se prépare bien pour cette demi-finale en ayant la chance d’avoir une semaine supplémentaire en attendant de connaître notre adversaire.

Nous avons beaucoup travaillé sur notre jeu pour aborder au mieux cette phase finale. Ça s’est passé dans une superbe ambiance avec cette dernière victoire face au Stade français alors qu’aucun joueur de la finale n’était sur la pelouse. Il était important de l’emporter pour l’état d’esprit avec une équipe composée de nombreux jeunes du centre de formation. Cela nous a permis de rester dans une très bonne dynamique.

Connaissez-vous le stade de Saint-Sébastien ?

J’ai déjà vu des matchs là-bas avec ma famille. Il me semble que j’ai vu deux matchs du Biarritz olympique en Coupe d’Europe à Anoeta et je me souviens d’une ambiance assez folle. Mais c’était dans l’ancien stade. Maintenant, j’ai des amis qui sont allés voir jouer la Real Sociedad et ils m’ont parlé aussi de l’ambiance. J’ai aussi discuté avec mes anciens partenaires de Pau qui ont joué là-bas face à l’Aviron cette saison et ils m’ont dit que c’était fou. Pour les demi-finales, il est certain que l’ambiance va être incroyable car l’atmosphère est toujours particulière lors des matchs couperets.

Avec une partie de votre famille qui vit à Biarritz, vous allez presque jouer à domicile...

(Rires) Tout est organisé, même pour ma famille qui vit à Pau. J’avais déjà toute ma famille présente à Dublin, tout comme à Bordeaux pour la demi-finale contre Exeter. J’ai la chance d’avoir une famille qui me suit beaucoup.  

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Les commentaires (1)
style17000 Il y a 10 mois Le 07/06/2023 à 16:21

Oui, mais bon il n'y a que les I......s qui ne changent pas d'avis, exemple, si tu changes en mieux tout le monde sera preneur, toi le premier mon petit Antoine.