Top 14 - Bayonne ne veut pas s’arrêter là

S’attendait-il à vivre une telle fin de saison quand il a signé à Bayonne ? Maxime Machenaud, l’une des toutes premières recrues, déclarait, à son arrivée sur les bords de Nive, qu’il avait été guidé par un fort désir de "connaître un club avec de la ferveur populaire, une ville qui vit rugby." Il a été servi… Jean-Dauger a vibré comme jamais. "Je voulais aussi faire grandir ce club par mon expérience", ajoute-t-il. Dans le mille ! Bayonne est aux portes de la qualification et vivra son aventure jusqu’à la dernière journée. "On récolte ce que l’on mérite, poursuit-il. On est allé se le chercher. Ce n’est pas de la chance. Tout au long de sa saison, on a été réguliers. Si jamais on se qualifie, ce sera la première fois qu’un promu y parviendra. Ce sera historique. Ce n’était pas notre objectif premier mais si ça se présente, il faut croquer dedans !"

Et pourtant, les débuts de l’ex-Racingman n’ont pas été aisés, contraint à manquer les trois premiers matchs. "C’est dur quand tu arrives blessé dans un club. Par rapport à l’intégration, au fait que j’avais l’ambition d’avoir le but comme au Racing. Toutes ces choses font que je n’ai pas pris le train au bon moment. Ca m’a demandé beaucoup d’efforts pour raccrocher le wagon. Je m’étais mis énormément de pression personnelle pour faire une énorme saison. Forcément, j’ai été très déçu. J’ai eu aussi une talonnade avec les Barbarians. Et encore un coup d’arrêt. Malgré tout, j’ai disputé 23 matchs cette saison. J’ai eu mon rôle à jouer."

Priver Lyon d’un bonus

Et il en aura encore un autre, déterminant, face à Lyon où il devra jouer encore 80 minutes du fait de la blessure de Guillaume Rouet. Une responsabilité qui lui sied à l’heure où Bayonne s’est mis dans la peau, non pas d’un challenger, mais tout simplement d’un candidat au top 6. À égalité avec son adversaire. "À l’extérieur, il y a très peu de match où on s’est sentis largués. C’est pour cette raison qu’on peut jouer la qualification. C’est un huitième de finale avec cinq points de retard. C’est ce qu’il faut se dire. Mais penser au résultat, comme on l’a fait contre Pau à Anoeta, ne sera pas la meilleure des choses. Il faut se concentrer sur ce que l’on a fait cette année sans penser aux phases finales."

En évitant les failles qui sont apparues le long de la saison. "Il faudra être constant dans l’effort pendant 80 minutes. Sur certains matchs à l’extérieur, on ne l’a pas été." Et faire abstraction de la nouveauté du défi, Bayonne étant programmé pour la recherche du maintien. "Il faut se remettre dans un autre mode, celui des phases finales. C’est difficile parce que, en tant que groupe, on n’a pas vécu de moments comme celui-là. Certes, on a beaucoup donné jusqu’ici, mais il nous reste ce dernier challenge. Et on sera déçu s’il n’y pas la qualification au bout…"

Autre perspective aussi, la qualification pour la Champions Cup promise aux huit premiers. Bayonne peut y accéder. Pas d’ambiguïté pour Maxime Machenaud, une telle opportunité ne peut pas se refuser. "J’ai eu la chance d’en jouer. C’est exceptionnel. Tout joueur rêve de disputer ces matchs-là. Même les supporters préfèrent voir des grandes équipes à Jean-Dauger. On ne va pas dire que ce n’est pas bon pour le club. On verra quand on y sera, si cela se présente. Ce serait aussi historique pour le club."

La mission pour Bayonne est donc de s’imposer à Gerland en privant Lyon d’un bonus. Et en espérant que Toulon ne sorte pas du chapeau…