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Pro D2 - Julien Farnoux : "On n’a strictement rien à perdre"

Par Nicolas ZANARDI
  • Julien Farnoux : "On n'a strictement rien à perdre"
    Julien Farnoux : "On n'a strictement rien à perdre" Icon Sport
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Arrière de Grenoble revenu à son meilleur niveau, l’ancien arrière de l’Usap s’est refusé à se projeter quant à un éventuel access-match pour ne penser qu’à cette seule finale, pour laquelle le fcg aura l’avantage d’évoluer sans la pression du favori.

Auriez-vous imaginé, il y a un an, être à pareille fête aujourd’hui ?

Pour être honnête, lorsque je suis arrivé au FCG l’an dernier en tant que joker médical de Jonathan Bousquet, le staff avait été honnête avec moi en m’expliquant qu’il s’agissait d’une saison de transition et que le projet était de viser la montée sous trois ans. On s’était retrouvé à jouer le maintien pratiquement jusqu’au bout et c’est vrai qu’il y a un an, peu de monde aurait pu prédire que nous ferions une aussi bonne saison et que nous en serions là aujourd’hui.

Cette arrivée en tant que joker en fin de saison dernière vous a-t-elle permis de gagner du temps en matière d’intégration ?

C’était l’idée. Je m’étais quoi qu’il arrive engagé pour deux ans et ce contrat de joker médical était censé faciliter mon intégration. Enfin, je ne sais pas trop comment ça se passe d’habitude pour les autres, puisque je n’avais pas changé de club depuis mes 20 ans et mon départ des espoirs de Clermont… Mais là, en effet, ça a plutôt bien fonctionné. Surtout que je suis arrivé sans ma famille pour les premiers mois, puisque mes enfants étaient scolarisés à Perpignan. Cela m’a permis de bien participer à la vie de groupe.

Le fait de succéder à Ange Capuozzo comme arrière du FCG vous a-t-il fait peser une pression supplémentaire en début d’année ?

Ce qui m’avait plu dans le discours des coachs, c’est justement qu’ils sont venus me chercher pour mes qualités propres, pas pour remplacer Ange Capuozzo. Cela, il n’en a jamais été question : même si nous évoluons au même poste, Ange est un joueur exceptionnel, je ne pourrai jamais imiter son style même en mettant toute la meilleure volonté du monde. En revanche, je pense avoir des qualités différentes et un peu d’expérience et c’est pour ça que Grenoble disait être venu me chercher. C’est ce qui m’a convaincu.

Quoi qu’il en soit, votre saison n’a pas démarré de la meilleure des façons, avec une blessure au genou contre Béziers lors de la première journée, puis des pépins musculaires récurrents…

J’étais pourtant arrivé en forme au début de saison. Cette blessure au genou, c’était malheureusement un accident, impossible à éviter… On m’avait annoncé trois mois d’arrêt, je suis revenu à moins de deux et je n’ai plus eu de problème depuis, c’est signe que nous avons fait du bon travail avec le staff. Mais c’est vrai que lorsque l’hiver est arrivé, j’ai enchaîné les problèmes au niveau des ischios. Je ne me donnais pas trop le temps de bien récupérer, je rechutais… C’est pourquoi, après une discussion avec les entraîneurs, j’ai fait le choix de carrément m’arrêter pendant un moment pour prendre le temps de suivre à la lettre un protocole de cicatrisation. À mon âge, j’ai déjà connu des blessures, je commence à connaître mon corps et je sais surtout très bien que ces saisons sont très longues. L’essentiel, c’est d’être prêt au bon moment.

C’est plutôt le cas, puisque vous avez enchaîné onze titularisations depuis le mois de février jusqu’à retrouver votre meilleur niveau, ainsi qu’en a témoigné votre essai en demi-finale…

(il coupe) Je me définis volontiers comme un joueur collectif. Ce n’est pas que je n’aime pas marquer d’essai mais en termes d’émotions ou de sensations, j’aime autant réaliser une dernière passe ou une action décisive… Bon, après, je ne vais pas mentir, hein : marquer en demie dans un stade des Alpes plein, c’était un moment exceptionnel, mais je ne vais pas me muer en chasseur d’essai pour autant. Comme je l’ai dit tout à l’heure, mes qualités ne sont pas là.

Lors de la dernière finale de Pro D2 à Ernest-Wallon en 2018, vous faisiez partie de l’équipe de Perpignan, vainqueur de Grenoble. Bon ou mauvais signe, selon vous ?

Ça, on le saura samedi ! (rires) Mais c’est sûr que parfois, le destin fait bien les choses… Face à nous, il y aura l’ogre du championnat, qui a terminé avec vingt-cinq points d’avance sur nous et qui nous a battu déjà trois fois cette saison. On n’aura strictement rien à perdre donc aucune pression, si ce n’est donner une bonne image de nous-mêmes. On va s’appliquer à mettre tout ce que nous avons sur le terrain, et qui sait : pour l’avoir vécu, je sais que les choses peuvent aller très vite.

À titre personnel, vous avez non pas une, mais deux bonnes raisons de battre Oyonnax : gagner le titre de champion, mais aussi éviter d’affronter l’Usap pour un barrage d’accession…

Je ne vais pas vous mentir, j’ai déjà reçu pas mal de messages venus de Perpignan, mais je n’y prête pas attention. D’une part, parce que mon objectif est bien d’être champion de France avec Grenoble et que de ce point de vue, l’option barrage n’existe pas dans ma tête. Et d’autre part parce que si ce barrage devait arriver, je n’aurai aucune raison de réfléchir. Quand on porte un maillot, c’est pour le défendre, et le fait de jouer contre des copains n’y change rien. 

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