Abonnés

6 Nations 2023 - Et à la fin, c’est l’Irlande qui gagne

Par Loic Bessière
  • 6 Nations 2023 - James Lowe (Irlande)
    6 Nations 2023 - James Lowe (Irlande) Sportsfile / Icon Sport - Sportsfile / Icon Sport
Publié le
Partager :

Face à une valeureuse Angleterre, bien plus séduisante que face à la France la semaine précédente, l’Irlande a longtemps balbutié son rugby avant d’accélérer et de prendre un quatrième bonus offensif.

Cueilli dans son jardin de Twickenham par la France la semaine dernière, le XV de la Rose a montré qu’il avait encore du piquant. Mais cet hiver, la plante à la mode est incontestablement le trèfle. Pourtant, l’Ireland’s Call à peine terminé, les fantômes de 2003 ont envahi l’Aviva Stadium. Cette année-là, les Irlandais pouvaient réaliser le grand chelem chez eux. Las, les Anglais avaient gâché la fête en s’imposant largement et en repartant avec le trophée, grand chelem en poche. Vingt ans après, les plus de 50 000 supporters de l’Irlande présents se sont imaginés se venger en étrillant une équipe anglaise déjà cabossée par les Français.

Steward, le tournant

Ils ont vite déchanté. Remontée, l’Angleterre a voulu se rassurer dans les fondamentaux en imposant du combat devant à des Irlandais surpris. Le début de match a été à l’avantage des Anglais. Les joueurs d’Andy Farrell ont tombé des ballons (douze en tout), ont été châtiés dans les rucks et ont enchaîné les approximations. Même Jonathan Sexton s’est trompé, jouant vite une pénalité à 5 mètres de la ligne adverse, occasion qui finira en ballon rendu à l’adversaire (12e). Après des semaines à réciter leur rugby comme des machines, les joueurs irlandais avaient presque fait oublier ce côté humain.

Symbole de la performance des Anglais, Jack Willis. Le troisième ligne toulousain s’est jeté sur chaque Irlandais possédant un ballon dans les mains (22 plaquages en tout, meilleure performance du match). Dans ce combat, Manu Tuilagi, David Ribbans ou Lewis Lundlam se sont aussi régalés. Moins Andrew Porter, dominé en mêlée par Kyle Sinckler. Derrière, les virevoltants Mark Hansen et James Lowe ont été muselés par la défense anglaise. Cette stratégie a pris un coup avec l’exclusion de Freddie Steward (40e+1). Après une chandelle irlandaise récupérée, Hugo Keenan a percuté, avec sa tête, le coude de son vis-à-vis, en train de se retourner. La vérification de chaque angle à toutes les vitesses possibles a conduit Jaco Peyper à renvoyer le joueur de Leicester au vestiaire. Une décision qui a fait beaucoup de bruit en Angleterre.

Mais même à un de plus, les Irlandais ont continué d’être gêné par un XV de la Rose qui a joué « à l’anglaise . Le pragmatique Owen Farrell, de retour à l’ouverture, s’est efforcé de maintenir les Irlandais dans leur camp, grâce à son pied.

Mais l’Angleterre a fini par craquer. Car même dans un jour de mois bien, le mur vert irlandais est longtemps resté hermétique avant de punir son adversaire. Si les stats des deux équipes en termes de possession et d’occupation ont été presque équivalentes, le tableau d’affichage a rappelé quelle équipe est en confiance et laquelle est encore en reconstruction. Après des lancements de jeu en leur faveur, les Irlandais ont réussi à franchir quatre fois. Bousculés, les Irlandais s’en sont tout de même sortis avec un quatrième bonus offensif en cinq rencontres. De quoi célébrer la Saint-Patrick en beauté !

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?