6 Nations 2023 - L'édito du vendredi : une semaine pas comme les autres

  • Depuis plus de trois ans, que Fabien Galthié a repris le manche des Bleus à Jacques Brunel dont il fut « l’adjoint comme les autres », les semaines à Marcoussis se ressemblaient un peu.
    Depuis plus de trois ans, que Fabien Galthié a repris le manche des Bleus à Jacques Brunel dont il fut « l’adjoint comme les autres », les semaines à Marcoussis se ressemblaient un peu. Icon Sport - Icon Sport
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L'édito du vendredi par Léo Faure... Depuis plus de trois ans, que Fabien Galthié a repris le manche des Bleus à Jacques Brunel dont il fut « l’adjoint comme les autres », les semaines à Marcoussis se ressemblaient un peu.

Rassemblement le dimanche soir, récupération le lundi, entraînement à intensité modérée le mardi, haute intensité le mercredi. Annonce de la compo le jeudi et entraînement du capitaine le vendredi, dans le cas le plus fréquent où le match était programmé le samedi. Le confort de l’habitude pour les joueurs, qui pouvaient alors se soucier de tout autre chose. Et s’il fallait casser les routines pour pimenter la sauce, changement de lieu : à Carpiagne, à Rome, à Capbreton, à Nice ou ailleurs, histoire de faire le plein de soleil et d’air nouveau

Cette semaine pré-Crunch a, en ce sens, recélé quelques nouveautés dans la grisaille de Marcoussis. Pas sur le lieu, donc, toujours entre les quatre murs de pierres cendrées du CNR. Ni sur le planning. Plutôt sur le contenu des entraînements et plus exactement sur la répartition des fameuses chasubles. Celles qui arborent en gros le numéro du maillot que les joueurs porteront le week-end venu. Bien pratique pour les journalistes et par extension les supporters, qui pouvaient jusqu’ici prendre connaissance dès le mardi soir, le mercredi au plus tard, de la composition de leur équipe favorite pour le grand match à venir.

Cette semaine a donc été différente. Pourtant, peu probable que ce soit aux journalistes, à ses supporters ou à l’adversaire que Galthié ait choisi de masquer sa composition d’équipe. Renseignement pris, c’est plutôt vers ses joueurs que la manœuvre était destinée.

Pourquoi un tel changement ? Focalisé sur ses objectifs sportifs et ses temps de passage, le sélectionneur avait tôt fait d’installer des hiérarchies, dès son début de mandat. Des préférences pas immuables, mais presque. En arrivant à Marcoussis, chacun savait à l’avance les contours de son destin immédiat : titulaire pour Marchand, Baille, Alldritt, Dupont, Ntamack, Fickou, Penaud et quelques autres ; remplaçant pour Mauvaka, Taofifenua, Lucu ou Jalibert. Hors groupe pour une tripotée d’autres prétendants. Et sauf blessure pour rebattre les cartes, peu de mouvement en vue.

La pratique a installé les Bleus dans un contrat de confiance, leur assurant légitimité et confort dans l’approche de leur performance. Un mauvais match ne remettrait pas tout en question, ils l’avaient intégré. Bénéfique.

Toutefois, il y a un revers à la belle médaille. Parmi les enseignements de ce début de Tournoi 2023, il y a eu celui-ci : la sécurité s’était lentement transformée en ronronnement. À commencer par les entraînements où, chacun ayant accepté son coquin de sort, le staff ne trouvait plus le même engagement. Plus la même émulation.

Les décideurs bleus ont donc choisi cette semaine particulière de Crunch pour remettre un brin d’incertitude et de concurrence dans leurs rangs. Rouvrir quelques portes pour faire renaître quelques espoirs de voir bouger les lignes et, ainsi, gagner en intensité dès la préparation. Une forme d’appel à la mobilisation générale et un petit coup de pied dans la fourmilière, juste avant la rencontre qui décidera de la qualité de leur Tournoi. Une prise de risque salvatrice ? Réponse samedi, aux alentours de 19 h 45.

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