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L’Irlande doit faire attention au match d’après face à l'Italie

Par Raphaël PLANCHERON-HERAULT
  • Ross Byrne remplacera Johnny Sexton, touché à la jambe, face aux Italiens. Il fera tout pour ne pas stopper les espoirs de grand chelem des Irlandais. Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany
    Ross Byrne remplacera Johnny Sexton, touché à la jambe, face aux Italiens. Il fera tout pour ne pas stopper les espoirs de grand chelem des Irlandais. Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany
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En Italie, le XV du Trèfle se présente comme l’immense favori. Mais attention au surplus de confiance, face à une Squadra Azzura qui montre des signes encourageants depuis plusieurs mois.

L’Irlande sort d’une démonstration encore dans toutes les mémoires face aux hommes de Fabien Galthié, au terme de 80 minutes d’un niveau rarement atteint dans l’histoire du rugby européen. Cette victoire lui ouvre une voie royale pour la fin du Tournoi et le XV du Trèfle semble d’ores et déjà avoir une main sur le trophée. L’accomplissement de toute une génération, qui a réussi à atteindre la première place du rugby mondial mais qui n’a rien remporté depuis 2018, où les partenaires d’un Johnny Sexton déjà présent avaient réalisé un grand chelem. Tout est au vert pour l’Irlande avant un déplacement qui, sur le papier, semble être le plus facile de toute la compétition. Et pourtant, le doute existe.

Et si l’Italie rééditait l’exploit qu’elle avait réalisé face à la France en 2011 ? Pour rappel, les Bleus se déplacent au Stadio Olimpico fort d’un grand chelem l’an passé et sont encore en course pour remporter le Tournoi, mais vont piteusement chuter 22 à 21. Cela peut sembler irréalisable ce samedi, face à une machine irlandaise qui semble lancée depuis sa série remportée en Nouvelle-Zélande, et pourtant les partenaires de Paolo Garbisi, de retour de blessure, ont des arguments à défendre.

Ross Byrne pour enfin l’emporter en tant que titulaire

Le XV du Trèfle va se présenter sans de nombreux cadres dans la ville éternelle, afin de les reposer pour deux dernières journées décisives avec un déplacement à Edimbourg primordial, et une réception de l’Angleterre pouvant les sacrer. Parmi les joueurs qui ne seront pas de la partie, il y a l’architecte du jeu irlandais, Johnny Sexton, qui va être préservé suite à une douleur ressentie à la jambe. Son forfait va profiter à Ross Byrne, son remplaçant en club comme en sélection, qui n’a encore jamais gagné avec son pays quand il a eu les clefs du jeu dès le coup d’envoi. Une malédiction qu’il cherchera à stopper pour ne pas mettre fin aux espoirs des hommes d’Andy Farrell de grand chelem. Dans un effectif irlandais pléthorique, l’absence peut passer inaperçu, tant la qualité de chaque individualité n’est plus à démontrer. Mais attention à ne pas prendre de haut une Squadra Azzura qui monte en puissance dans le sillage de la révélation rugby 2022, le Toulousain Ange Capuozzo.

Les Italiens ont fait preuve d’une sacrée combativité lors de leur première réception face à l’équipe de France, et il s’en est fallu d’un rien pour que la sélection tricolore dispose des partenaires d’un Federico Ruzza qui excelle depuis le début de la compétition. Portés par un public qui a su faire le déplacement à l’automne lors de la victoire historique face à l’Australie, les Transalpins peuvent se transcender pour éviter une cuillère de bois et une potentielle dernière place. Face à une équipe irlandaise qui marche sur l’eau, et sur ses adversaires, c’est l’occasion rêvée de se sublimer durant 80 minutes et de réaliser le match d’une vie. Il y a dix ans, le 16 mars 2013, l’Italie l’avait fait sur le score de 22 à 15, dans ce qui reste à ce jour la seule et unique victoire de la Squadra Azzura face au XV du Trèfle dans le Tournoi des 6 Nations. Alors même si la marche semble nettement trop haute pour les hommes de Kieran Crowley, ils ont déjà prouvé dans un passé récent qu’ils sont capables de faire trembler n’importe quelle nation mondiale.

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