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Top 14 - Montpellier, dix ans après

  • Le MHR n’avait plus gagné à Brive depuis janvier 2012. Le mauvais sort est désormais conjuré.
    Le MHR n’avait plus gagné à Brive depuis janvier 2012. Le mauvais sort est désormais conjuré. Diarmid Courrège - Diarmid Courrège
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Même sans pratiquer leur meilleur rugby, les Héraultais ont fait tomber de coriaces brivistes au stadium, dix ans après leur dernier succès.

C’est long dix ans. Et ça l’est encore plus en sport, où les cartes sont redistribuées chaque saison. Et malgré l’irrésistible ascension que le MHR a suivi lors de la dernière décennie, cela faisait dix ans que les Cistes ne s’étaient pas imposés sur la pelouse du Stadium. Cela remonte au samedi 7 janvier 2012. Ce jour-là, la meute menée par Fulgence Ouedraogo s’était imposée sur le score sans appel de 23 à 9 et ce malgré deux cartons jaunes donnés coup sur coup au pilier Giorgi Jgenti (9e) et aux numéro huit Alex Tulou (11e) en tout début de rencontre, qui avait réduit les Cistes à treize pendant huit minutes, auxquels il faut ajouter un dernier "jaune" au pilier Leleimalefaga en toute fin de rencontre. Soit dix-sept minutes en infériorité numérique. Malgré cela, ils avaient marqué deux essai, par l’ailier Yoann Audrin et le troisième ligne Tulou. Notre collègue Emilie Dudon avait titré « Montpellier, l’acte fondateur », mais la saison s’était terminée au stade des barrages, face à Castres (31-15).

Depuis, plus rien. Les Cistes n’avaient jamais réussi à s’imposer à Brive, pas même l’année dernière qui les a vu soulever le Brennus (16-16, le 19 février). Et ils avaient encore passé un rude après-midi : « Cela a été très dur jusqu’à la fin, comme c’est le cas chaque année, soufflait samedi dernier le centre Thomas Darmon. Ce n’est pas un hasard si nous n’avions pas gagné ici depuis dix ans. Chaque année, Brive nous agresse dans le bon sens du terme. On a beaucoup de pression, ils jouent toujours leur survie à domicile. L’an dernier, on ne passe pas loin, en faisant match nul. »

Saint-André se souvient

Quand on lui demanda pourquoi son équipe avait eu tant de peine à s’imposer à nouveau en Corrèze, le directeur du rugby Philippe Saint-André répondit ceci : « C’est une équipe qui ne lâche jamais rien. Dès que tu te relâches un tout petit peu, les Brivistes te mettent une pression énorme. Je me souviens très bien de mon deuxième match après avoir repris l’équipe : on menait 19-0 à la mi-temps. Cobus Reinach joue une pénalité rapidement avant la pause et on ne marque pas. Là, je me suis dit que ces trois points allaient manquer et on s’incline d’un point. Cette équipe briviste a une faculté incroyable à revenir. On l’a encore vu contre Lyon, ils étaient malmenés et ils marquent deux essais dans les dernières minutes pour arracher le bons défensif. »

Cette fois, le MHR s’est imposé. Sans briller. Mais il a vaincu. Faut-il y comprendre qu’il a franchi un palier ? « PSA » se veut prudent : « On répondra après le bloc de dix matchs. Mais ce qui est vrai, c’est même sans être bons, nous sommes devant à la Rochelle à la 77e minute. On gagne Bordeaux en faisant seulement quarante-cinq minutes de grande qualité et là encore, nous sommes en mesure de gagner. » La marque des cadors, qui sont capable de « gagner moche », comme on dit.

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