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Castres-Montpellier, le remake

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    Castres-Montpellier, le remake
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C’est au terme d’une phase finale "sans surprise" que, pour la troisième saison consécutive, les deux leaders de la saison régulière s’affronteront en finale. Castrais et Montpelliérains se retrouveront ainsi quatre ans plus tard au stade de France, à la différence près que le MHR a beaucoup changé depuis lors, contrairement à des Tarnais toujours tels qu’en eux-même…

Souvenez-vous, c’était il y a quatre ans. Quatre ans seulement, quatre ans déjà. Une époque où le XV de France placé sous la houlette de Jacques Brunel avait sombré à la 10e place du classement mondial World Rugby, où Fabien Galthié venait tout juste d’être viré de Toulon, et où la génération triomphante des Dupont, Ntamack et compagnie n’était encore qu’une troupe de Bleus-bite désireuse de se frayer une place en Top 14. L’épouvantail officiel se nommait Montpellier et ses "Langueboks" dirigés par Vern Cotter, après l’échec retentissant de Jake White… Une équipe qui perdit toutefois tous ses moyens en finale face au CO de Christophe Urios, tout heureux d’enfiler les bottes du Petit Poucet pour terrasser à la surprise générale un ogre héraultais plombé par l’incroyable faillite de ses cadres, Ruan Pienaar ou Frans Steyn. On avait appris quelques jours plus tard qu’ils avaient préparé leur finale en organisant leur déménagement pour rejoindre leurs familles, dont ils étaient séparés depuis de longues semaines, mécontentes de l’ambiance au sein du club… Un contexte rien de moins que lunaire, dont on se retrouve aujourd’hui franchement aux antipodes.

"Ce statut d’archi-favori qu’avait le MHR à l’époque, nous ne l’avons plus et cela fait une grosse différence, souriait après sa demi-finale le manager montpelliérain Philippe Saint-André. Les forces en présence sont beaucoup plus équilibrées, on peut même donner Castres favori à 51-49 puisqu’ils auront bénéficié d’un jour de repos de plus que nous. Mais en tout cas, nous ne serons sûrement pas le Terminator que Montpellier incarnait à l’époque."

Paillaugue : "Les deux clubs ont une grande histoire commune en phase finale"

La raison la plus évidente ? Elle est que l’équipe du MHR a énormément changé en quatre ans, puisqu’elle ne compte plus qu’un seul survivant dans le groupe des 23 (le deuxième ou troisième ligne Janse Van Rensburg) qui sera aligné sur la feuille de match vendredi. Le CO en comptera cinq (Dumora, Combezou, Urdapilleta, Jacquet et le capitaine Babillot). "Rien que pour ça, on ne peut pas parler de revanche, assurait l’expérimenté talonneur Guilhem Guirado, qui livrera sa dernière danse dans ce Stade de France qu’il connaît si bien. C’est un remake, rien de plus. Il n’y a pas d’émotion particulière à trouver là-dedans." "Tout ce qu’on veut, c’est être à jamais les premiers à avoir rapporté un Bouclier de Brennus au club, s’enthousiasmait avec des trémolos dans la voix l’expérimenté Benoît Paillaugue, héros malheureux de la finale de 2011 avec ce carton jaune, puis privé de l’édition 2018 par une rupture des ligaments croisés. On a une très longue histoire commune avec Castres en phase finale, avec notamment pas mal de barrages disputés, et bien sûr cette finale d’il y a quatre ans. Mais cela ne doit pas nous détourner de notre objectif. L’adversaire importe finalement peu."

Un discours que les Castrais avaient eux-mêmes propagé la veille, par l’entremise de l’ouvreur Benjamin Urdapilleta qui avait assuré ne pas avoir de préférence quant à son futur adversaire. "L’important, c’est d’être champion. Contre qui, on s’en fout." Probablement le seul point sur lequel les 46 acteurs du match de vendredi se mettront tous d’accord…

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