La bourse des valeurs du XV de France
Alors qu’Antoine Dupont s’est révélé en grand capitaine et que plusieurs cadres se sont définitivement installés après avoir essuyé un vent de contestation, la principale déception du Tournoi est venue d’un Demba Bamba bien peu impactant dans son rôle de finisseur.
En hausse
Désigné capitaine des Bleus au mois de novembre, élu meilleur joueur du monde en 2021, Antoine Dupont n’en finit plus de sa prodigieuse ascension, après avoir mené les Bleus jusqu’à un Grand Chelem dont il a très symboliquement inscrit l’ultime essai. On peut aussi évoquer son compère de la charnière Romain Ntamack, définitivement installé comme plaque tournante du jeu tricolore, ou encore l’arrière Melvyn Jaminet (deuxième meilleur réalisateur du Tournoi avec 54 points). En troisième ligne, on rappellera l’importance de joueurs comme Greg Alldritt ou François Cros dont les statuts avaient récemment été remis en question, avec des passages temporaires sur le banc des remplaçants. Enfin, comment ne pas évoquer Jonathan Danty ou Gabin Villière qui ont pris une épaisseur démentielle au sein de la ligne de trois-quarts, sans oublier un Yoram Moefana bluffant de punch et de polyvalence jusqu’à sa blessure au genou. Devant, Paul Willemse et Uini Atonio se sont affirmés comme les poutres maîtresses du pack, tandis que le replacement de Cameron Woki en deuxième lige et leader d’alignement est parti pour s’inscrire sur du long terme.
Stables
Cyril Baille était le meilleur pilier gauche du monde avant le Tournoi, il l’est toujours. Son alter ego toulousain Julien Marchand a confirmé quant à lui qu’il demeurait l’un des meilleurs gratteurs du monde et un leader naturel du pack bleu. Une stabilité partagée par les cadres que demeurent Damian Penaud, Gaël Fickou et autres Anthony Jelonch, dont la régularité dans l’excellence est un pur bonheur pour le XV de France, son staff et ses supporters. Même constat pour les finisseurs Peato Mauvaka, Jean-Baptiste Gros, Mohamed Haouas, Thibaud Flament ou Dylan Cretin, avec une mention particulière à Romain Taofifenua dont l’abattage justifie à lui seul la constitution d’un banc à six avants. Maxime Lucu s’est également très bien acquitté de la tâche de doublure d’Antoine Dupont, le staff n’hésitant jamais à l’envoyer au feu pour gérer des fins de match tendues, lors desquelles il n’a jamais déçu.
En baisse
Alors que son destin avec le XV de France version Galthié semblait tout tracé, le chemin de Demba Bamba apparaît finalement bien tortueux. D’abord doublé par l’émergence de l’ovni Mohammed Haouas puis freiné par une série de blessures aux ischios, le Lyonnais pensait avoir trouvé sa place cette année dans un rôle de « finisseur » derrière le nouveau titulaire Uini Atonio. Hélas, malgré ses qualités d’explosivité, Bamba n’a pas convaincu, au point de perdre sa place sur le banc après le retour de Haouas. Un destin qui ne fut pas celui de Thomas Ramos, maintenu jusqu’au bout, mais dans des conditions bien frustrantes. Désigné comme "remplaçant idéal" de par sa polyvalence si précieuse, Ramos n’est pas sorti du banc à deux reprises (Irlande et pays de Galles) et n’a cumulé en tout que 18 petites minutes de jeu. De quoi traduire un petit manque de confiance de la part du staff ? Forcément, d’autant que Ramos a conscience d’être considéré comme numéro 3 dans la hiérarchie pure au poste de numéro 15, derrière Brice Dulin.
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