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Comment l'Usap est devenue une force de frappe

  • L'Usap a empoché dix points en deux réceptions face à Toulouse et le Stade français.
    L'Usap a empoché dix points en deux réceptions face à Toulouse et le Stade français. - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Un mois après avoir surclassé Toulouse, l'Usap a encore livré une partition offensive épatante, samedi, face au Racing 92. Tout sauf une surprise à y regarder de plus près.

Un mois jour pour jour après sa démonstration face au Stade toulousain (36-13), l'Usap a magnifiquement récidivé en s'imposant tout aussi largement et brillamment contre le Racing 92 (34-13). Les supporters catalans en croyaient à peine leurs yeux, samedi : si les Sang et Or ont globalement été dominés dans la possession, chacune de leurs attaques a allié précision et audace. Le premier essai de Genesis Mamea Lemalu est ainsi intervenu après une séquence marquée par quatre passes après contacts.

Quarante secondes après le renvoi, Bautista Delguy inscrivait le deuxième essai des siens après un modèle de relance depuis les vingt-deux mètres, avec une charge éclair de Seilala Lam et un mouvement de trois-quarts diablement exécuté pour lancer le funambule argentin. Du rugby champagne en Catalogne. « On n'est pas trop cons quand on a le ballon", ironise Patrick Arlettaz. On pourrait même dire brillants par séquence. Et audacieux par essence. « C’est notre visage, c’est comme ça que l’on s’est construit, rappelle Patrick Arlettaz. Cela fait six ans que l’on pratique ce jeu et c’est ce que les joueurs aiment. »

« Pas de grandes stars mais de bons joueurs »

En début de saison, l'Usap était pourtant loin d'afficher un tel dynamisme et une telle efficacité. Comment expliquer la montée en puissance de la force de frappe catalane ? Au fil de la saison, le collectif a réussi à se libérer de l'entrave d'une certaine fébrilité pour retranscrire ses promesses d'un rugby ambitieux en actes. Dans le jeu de ligne, la progression est patente avec des lancements mieux maîtrisés et de la vitesse dans les courses. Elle est encore plus évidente dans la zone de marque où les avants parviennent désormais à forcer la décision. « Nous mettons plus d'énergie, les gars sont plus vivants, plus virulents, plus passionnés », analyse Patrick Arlettaz.

On peut parler d'état d'esprit et d'organisation. Mais la grande différence tient aux capacités de ses individualités. L'Usap version 2021-2022 compte des facteurs X dans toutes les lignes ou presque. Certains avaient cruellement manqué sur la première partie de championnat : on pense en premier lieu à la pile électrique Seilala Lam, dont l'explosivité et le culot ont encore causé des ravages, et au funambule Bautista Delguy, peut-être le joueur le plus imprévisible de l'élite avec ses relances venues de nulle part et ses appuis déroutants. D'autres ont franchi un palier en chemin : Genesis Mamea Lemalu a pris une nouvelle dimension, Mathieu Acebes et Afusipa Taumoepeau ont rajeuni, Sacha Lotrian progresse à vue d'œil... « On n'a pas de grandes stars mais on a de bons joueurs, résume Patrick Arlettaz. Ils savent faire des trucs. » De drôles et de chouettes trucs.

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