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Tournoi des 6 Nations 2022 - Une Angleterre toujours à deux visages

Par Yanis Guillou (avec S. V.)
  • Face aux Gallois, le demi de mêlée Ben Youngs a honoré sa 115e sélection. Il est désormais le joueur anglais le plus capé de l’histoire.  Photo I. S.
    Face aux Gallois, le demi de mêlée Ben Youngs a honoré sa 115e sélection. Il est désormais le joueur anglais le plus capé de l’histoire. Photo I. S.
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D’abord conquérante face à des Gallois indisciplinés, l’Angleterre s’en est sorti après avoir inexplicablement laissé son adversaire revenir au score. De la consistance est attendue avant le choc contre l’Irlande.

Toute la semaine, on a salivé à l’idée de voir évoluer cette fabuleuse ligne d’attaque anglaise composée par le jeune demi de mêlée Harry Randall, le non moins jeune ouvreur Marcus Smith, le surpuissant Manu Tuilagi et le génial Henry Slade en second centre. Un parfait alliage de créativité, de vitesse, de puissance brute et d’habileté technique. Mais non. L’ischio-jambier de Tuilagi, celui-là même qui s’était déchiré en novembre dernier contre les champions du monde sud-africains, en a décidé autrement. Encore trop fragile, il a contraint le joueur des Sharks à déclarer forfait. Le colosse fut remplacé par Henry Slade en 12, Elliot Daly prenant place en 13.

Pour autant, on ne s’est pas ennuyé. D’entrée de jeu, la charnière de minots a fait le show. Le demi de mêlée Randall se frayait un chemin dans chaque interstice laissé par les Gallois, tandis que son ouvreur virevoltait au milieu des adversaires pour mieux servir les monstres de puissance que sont les Curry, Sinckler ou Dombrandt. Rapidement sous pression, les Gallois se sont retrouvés en infériorité numérique dès la 21e minute et un carton jaune donné à l’arrière Liam Williams. Impuissants face à la maîtrise anglaise, ils se faisaient lentement distancer au score par la botte de Smith. D’un 12-0 à la pause, le score enflait même à 17-0 lorsque, sur un malentendu, lors d’une touche sous pression dans leurs 22 mètres, les Gallois et Elias donnaient littéralement la précieuse gonfle à Alex Dombrandt, qui n’en demandait pas temps pour marquer. Mais pourtant, ce coup d’éclat du troisième ligne des Harlequins fut le dernier des Anglais dans cette rencontre.

La presque remontada

Comme ils l’avaient fait lors du match d’ouverture en Écosse, les hommes d’Eddie Jones ont ensuite largement levé le pied en termes d’intensité, ce qui a permis aux Diables rouges de revenir grâce aux essais d’Adams et Tompkins, dans un Twickenham glacé.

Mais l’indiscipline galloise leur fit de nouveau défaut et deux nouvelles pénalités de Smith mettaient fin à leurs espoirs. Malgré un dernier essai d’Hardy et une tentative de remontée du terrain dans les derniers instants, un grattage d’Itoje permettait aux Anglais de souffler. Une nouvelle fois bousculé, le XV de la Rose reste tout de même dans la course au titre avant le choc face à l’Irlande.

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Quand l’Italie subit la terrible règle de la carence

L’Italie n’avait pas besoin de ça. Sur la pelouse de l’Aviva Stadium de Dublin, la Squadra azzura était, bien sûr, donnée largement perdante dans les pronostics. D’une part, au vu de ses récentes prestations et, d’autre part, avec la forme affichée par l’Irlande, qui ne s’est inclinée que face à la France depuis presque un an. Bien que volontaires et courageux, les Transalpins voyaient déjà leur talonneur titulaire, Gianmarco Lucchesi, sortir du terrain, l’épaule dans la boîte à gants, dès la 9e minute de jeu. Un fait de jeu embêtant mais pas décisif non plus, se dit-on à ce moment-là, alors que l’Italie était déjà menée 7 à 0. Mais dix minutes plus tard, son remplaçant Hame Faiva plaçait non délicatement son épaule directement contre le cou de Sheehan sur un plaquage. Carton rouge pour le talonneur et problème pour l’Italie, qui se retrouvait alors sans joueur étiqueté talonneur sur la feuille. Elle expérimentait alors la terrible règle de la carence : mêlées simulées, Halafihi obligé de quitter ses partenaires et des Italiens à treize contre quinze pendant soixante minutes. Impossible donc de rivaliser pour les pauvres Transalpins qui ont, en plus, joué la fin de match à douze, après le carton jaune de Steyn. Au final, l’addition est lourde et la règle peut prêter à débat. Y. G.

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