Top 14 - Biarritz : Jean-Baptiste Aldigé et « cette connerie de fusion »
Après la rencontre face à Paris, largement remportée par les Soldats roses (65-19), le président biarrot Jean-Baptiste Aldigé s’est invité en conférence de presse pour défendre ses joueurs et remettre les choses au clair.
Avant de sortir les carabines, remettons les choses dans leur contexte : « Le BO arrive de Pro D2, explique Jean-Baptiste Aldigé en préambule. Avec 12,5 millions d’euros, on a aujourd’hui le plus petit budget de l’histoire de la première division et il y a trois ans, notre club était relégué administrativement en Fédérale 1. »
Étrillés à Jean-Bouin, surclassés dans tous les secteurs de jeu, les coéquipiers de Romain Lonca n’ont pourtant jamais baissé les bras samedi, combattant avec leurs armes et marquant même, par l’entremise de l’ailier Gavin Stark, le dernier essai de cette rencontre dominée de bout en bout par le Stade français, épouvantail annoncé de la fin de saison et plus gros budget de la compétition.
Conscient des difficultés traversées par ses hommes depuis plusieurs semaines, le « Je n’ai rien à reprocher aux joueurs. Personne n’a triché. Personne n’a trahi ce club. Chez nous, c’est juste que la dynamique s’épuise un peu. […] On ne peut seulement exister sur la rage de vaincre, sur l’envie de types incroyables et en lesquels personne ne croyait plus à part nous. »
Aldigé : « Pris un mur en pleine face »
Visiblement très touché par les soixante-cinq points et dix essais encaissés par ses gonzes, Aldigé enchaînait à Jean-Bouin : « Je sais que les réseaux sociaux seront durs après une telle performance mais je leur demande qu’ils tapent sur tout le monde s’ils le souhaitent, sauf sur les joueurs qui ont fait ce qu’ils pouvaient. Face à un gros club de Top 14, ils ont juste pris un mur en pleine face. […] Il reste huit matchs, certes. Mais on est à bout de souffle et soyons clairs, pas vraiment aidés par le contexte local. On n’a pas le soutien de notre territoire et c’est difficile à vivre, au quotidien. »
Au bout de son laïus, il ajoutait non sans humour : « Ce n’est plus une conférence de presse… C’est une psychothérapie… »
Enfin, à un confrère qui lui demandait si le temps n’était pas venu pour Bayonne et Biarritz de fusionner, il rétorquait : « Au Pays basque, nous avons la chance de compter sur deux entités faisant vivre cent salariés chacune. Est-on décidé à en perdre la moitié ? Souhaite-t-on, aussi, ne toucher qu’une seule enveloppe de droits télés quand on en a deux aujourd’hui ? Cette connerie de fusion est la fausse excuse déployée par certains politiques ne voulant pas avancer. En cas de fusion, avec au mieux vingt millions de budget, on n’aurait jamais un grand club basque qui marche sur l’Europe et dont nous parlent les causeurs… Jamais… »
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