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C’est Villière qui rince et qui régale !

Par Arnaud BEURDELEY
  • Gabin Villière a été exceptionnel en défense face à l'Irlande.
    Gabin Villière a été exceptionnel en défense face à l'Irlande. Icon Sport
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Homme du match déjà lors de la première journée contre l’Italie grâce à ses trois essais, Gabin Villière a remis le couvert samedi. Cette fois, c’est dans un autre registre qu’il a régalé.

Bundee Aki, c’est plus de 100 kilos de muscles sur la balance pour 1,80 m sous la toise. Une boule de démolition qui, lancée à vive allure, peut vous mettre une Twingo sur le toit. Le genre de type auprès de qui l’on s’excuse même s’il nous bouscule, si tant est qu’on ne soit pas déjà tombé à la renverse. Et vous savez quoi ? Gabin Villière, avec son physique de Pokémon, loin des standards du rugby moderne, lui a collé un énorme « stop » à l’ami Bundee. Comme si Aki avait pris un mur en pleine poire, rebondissant comme une balle de flipper. L’image a choqué, prologeant l’onde de choc jusque dans les tribunes du Stade de France.

Les gradins, justement parlons-en. C’est ici-même que l’ailier français a bien failli déposer l’arrière Keenan sur une défense le long de sa ligne. D’aucuns ont même cru qu’il allait l’emmener jusque sur le périph’ parisien, situé à quelques encablures de l’enceinte dionysienne. Voilà pour la défense de Villière. Dans une rencontre où l’intensité a flirté avec le déferlement de violence, il a été un véritable baromètre. Toujours dans la règle, mais, à l’échelle cinématographique, plus proche d’Orange mécanique de Kubrick ou de Django unchained de Tarantino que de la petite maison dans la prairie.

Et que dire de sa capacité à contester les ballons dans les rucks ? Bas sur ses appuis, rapide comme un ailier et malin comme personne, le Toulonnais a peut-être été le roi des rucks à Saint-Denis. Un premier « contest » en début de rencontre qui a permis à Jaminet d’inscrire trois points (6e). Un second en deuxième mi-temps (62e) au milieu d’une horde d’irlandais assoiffés de ballon. Du grand art. Précieux et précis. 

 

Plutôt Vincent Clerc contre l’Italie, plutôt Christophe Domici contre l’Irlande

Si une semaine plus tôt, Gabin Villière s’était illustré en inscrivant trois essais, ravivant chez certains le souvenir de Vincent Clerc, il y avait du Christophe Dominici en lui ce samedi. Celui sur qui misait Bernard Laporte, alors sélectionneur, pour bouffer le morceau de bidoche dans une pièce fermée à double tour au milieu de plusieurs pittbulls. Villière, fort d’un parcours construit dans la douleur, élevé dans les dures joutes des divisions fédérales, connaît peut-être mieux que quiconque le prix du sacrifice et l’âpreté d’un monde parfois injuste.

Le sélectionneur Fabien Galthié a confirmé ce sentiment à l’issue de la rencontre en rapportant cette anecdote vécue la veille de la rencontre. « Vous savez, on aime passer du temps à remettre les maillots et à célébrer les capes, entre nous. Hier soir (vendredi), Gabin ne nous a dit qu’une chose. Il a dit : « Je serai là. La guerre, je vais l’animer. » Il a tenu parole. C’est un garçon qui fait des promesses à ses potes et qui les tient. Tout simplement. »
 

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