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Soldats roses contre bête noire

Par Arnaud BEURDELEY
  • Gonzalo Quesada le manager parisien.
    Gonzalo Quesada le manager parisien. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Relancé dans la course à la qualification par sa victoire dans le derby, le Stade français a un immense défi devant lui pour continuer à croire en ses chances : effacer quinze années d’échecs sur la pelouse de Brive…

Allez savoir pourquoi, il y a certains déplacements qui filent de l’urticaire aux entraîneurs, provoquent des états de stress aux joueurs et même quelques troubles du sommeil à des présidents. Comprenez par là qu’il y a des enceintes où il ne fait pas bon jouer pour certains clubs. Demandez donc aux Parisiens ce qu’ils pensent du stade Amédée-Domenech. Quinze ans que le Stade français n’a plus gagné à Brive. Quinze piges que les Soldats roses quittent ce terrain têtes basses et queues entre les jambes. Pour trouver trace d’un succès stadiste en Corrèze, il faut remonter au 26 septembre 2006 (6-21). Max Guazzini était alors un président heureux, Fabien Galthié un coach débutant dévoré d’ambitions et Juan Martin "El Mago" Hernandez au sommet de son art. Un autre temps, une autre époque.

Qualification pour top 6, toujours un objectif

Dans les rangs parisiens d’aujourd’hui, seul l’ailier Julien Arias, reconverti à l’entraînement des trois-quarts, peut se targuer d’avoir connu la jouissance d’un succès sur cette terre hostile. « C’est le premier sujet que nous avons évoqué en début de semaine avec les joueurs, raconte le manager Gonzalo Quesada. Parce qu’à Brive, c’est toujours un déplacement compliqué. » La raison ? « C’est une équipe construite sur des valeurs importantes, qui a fait de son stade un endroit sacré. » Le technicien argentin le sait mieux que personne. Même en 2015, année du titre de champion de France sous l’ère Quesada, le club de capitale avait essuyé un cinglant revers (27-0) quinze jours avant le début de la phase finale les menant au Brennus…

Aujourd’hui, la situation parisienne est bien différente. La qualification pour le top 6 est toujours un objectif, mais, au contraire de 2015, loin d’être acquise. Certes, la dynamique est positive. La victoire dans le derby face au Racing 92 samedi dernier a créé une vague d’enthousiasme, donné confiance à un groupe qui en manquait cruellement. Seulement voilà, se profile ce déplacement à hauts risques… Alors à l’heure d’entretenir l’espoir, le staff stadiste s’est lancé dans un « brainstorming ». « On s’est posé la question qui s’imposait, explique Quesada. Qu’est-ce que qu’on peut bien faire de différent des quinze dernières équipes du Stade français qui sont allées à Brive pour enfin obtenir une victoire là-bas. » Ont-ils trouvé des éléments de réponse ? Le contexte briviste, sans espoir de qualification, ni crainte réelle de relégation, peut-il être favorable au Stade français ? Toujours est-il que Quesada et ses adjoints Laurent Sempéré et Julien Arias ont misé sur une semaine d’entraînement « très light », dixit l’Argentin. Une semaine pour récupérer et miser sur la continuité d’une équipe qui gagne. Un exemple ? Yoann Maestri et ses 65 sélections resteront sur le banc des remplaçants, Pierre-Henri Azagoh et ses deux titularisations en Top 14 (pour deux victoires) lui ayant été préféré. Un choix fort et symbolique de la stratégie orchestrée. Sera-t-il payant ? On en reparle samedi en fin de journée…

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