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Clermont : dernière danse européenne pour Azéma

Par Nicolas ZANARDI
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    Clermont : dernière danse européenne pour Azéma Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Analyse Franck Azéma a dirigé son dernier match de Coupe d’Europe à la tête de l’ASM. Pour un dernier échec, le troisième consécutif en quart de finale à domicile. Sans qu’il y ait grand-chose à y redire…

Ils n’en disaient rien, ou pas grand-chose. Parce que l’Auvergnat est plutôt du genre pudique et à ne pas exposer ses sentiments, dans la droite ligne de la culture d’entreprise locale qui a depuis longtemps pénétré toutes les strates du club. Reste que, comme la semaine dernière, les Jaunards savaient pertinemment que ce rendez-vous au Michelin pouvait potentiellement être le dernier de Franck Azéma, dans cette compétition après laquelle il court depuis tant d’années, comme un Graal personnel.

Alors, si le capitaine Camille Lopez évoquait avant le match "qu’il serait malheureux de devoir penser à l’entraîneur pour se motiver avant un quart de finale européen", si son alter ego de la charnière Morgan Parra estimait "qu’un joueur doit jouer pour lui avant de jouer pour son entraîneur", impossible de ne pas estimer que ce contexte avait pesé de tout son poids dans la préparation de la rencontre, et pour l’intéressé en premier lieu. Difficile en effet de ne pas penser que le contexte dans lequel évolue actuellement Franck Azéma n’a pas beaucoup joué dans certains de ses choix très "court-termistes", comme ceux de titulariser Morgan Parra ou Peceli Yato ce dimanche à la place des "hommes du futur" Sébastien Bézy ou Paul Jedrasiak…

"Notre engagement nous a coûté cher en discipline"

Le hic ? Il est que, malgré les prises de risques du manager, malgré le pari audacieux de sortir de la boîte Arthur Iturria pour improviser un "6-2" sur le banc et malgré tous les efforts des Ravai, Lee, Parra, Moala, Penaud et consorts, l’écart demeurait trop important entre Toulouse et cette ASM du moment, dont le capitaine Camille Lopez estimait même dans nos colonnes que la présence en quarts "relevait du miracle" entre l’épisode de la Covid et l’épilogue surréaliste de Coventry.

Alors certes, la pluie permit de niveler les valeurs, et d’offrir à Franck Azéma une sortie honorable. Reste que les nombreuses pénalités sifflées contre les Auvergnats ce dimanche n’étaient jamais que le reflet de la réalité, l’immense débauche d’énergie des Jaunards se payant par un manque de lucidité… "Il n’y a rien à redire sur notre engagement, mais tout ça nous a coûté en discipline. Le contexte n’est jamais le même, mais le constat aujourd’hui est qu’on a du mal à se glisser dans ce dernier carré européen depuis quelques saisons. Il nous manque encore quelque chose, même si on a vu ce soir que ce n’était plus grand-chose. Cette équipe du Stade toulousain, si tu la laisses respirer rien qu’une demi-seconde, elle arrive à te jouer dans le dos et tu es fichu. On a réussi à la contrer sur la ligne d’avantage mais malheureusement, cette débauche d’énergie nous a poussé à commettre des fautes. À nous d’en tirer des leçons pour nous maîtriser encore plus en fin de saison en Top 14."

Un dernier objectif avancé spontanément par le manager auvergnat, comme pour repousser le temps de l’émotion de la fin du rêve européen. "Honnêtement, je ne suis pas dans cette réflexion sur mon cas personnel, jurait Azéma face caméra. Je suis juste dans la frustration d’un match perdu, et dans la réflexion de comment améliorer les choses." Plus que cinq matchs pour y parvenir…

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