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Les adieux réussis de CJ Stander

  • Pour son dernier match avec le XV du Trèfle, CJ Stander a livré une grosse performance contre les Anglais. Photo Icon Sport
    Pour son dernier match avec le XV du Trèfle, CJ Stander a livré une grosse performance contre les Anglais. Photo Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Outre la beauté des essais, le match Irlande-Angleterre a été marqué par les adieux de CJ Stander, le troisième ligne sud-africain venu chercher fortune en Irlande en 2012.

Il n’a pas loupé sa sortie. CJ Stander avait surpris tout le monde en début de semaine en annonçant que cet Irlande-Angleterre serait son dernier match du Tournoi. A priori, son compteur s’arrêtera à 52 sélections, en cinq ans, puisqu’il fut lancé en février 2016 par Joe Schmidt. Il piaffait alors depuis quatre ans sous le maillot du Munster, mais il lui fallait souscrire aux règlements de Word Rugby.

Il aura donc dit adieu au maillot frappé du Trèfle par un magnifique succès 32-18 riche de deux essais mémorables (lire en page 13). Il a vécu intégralement les 80 minutes de ce triomphe, privé hélas d’une ovation par l’épidémie de Covid. Samedi, pour la première fois en 2021 Andy Farrell l’avait décalé sur le flanc de la troisième ligne, pour laisser le poste de numéro 8 à Jack Conan. L’intuition la plus fine de ce week-end de Tournoi.

Un parcours planifié avec un certain culot

CJ Stander aura donc vécu une carrière assez courte, mais intense. Une carrière choisie, planifiée et vécue au départ comme un choix par défaut. Une vraie trajectoire de professionnel jusqu’au bout des ongles. Celle d’un gars qui se donne à fond pour le maillot d’un pays qui n’est pas vraiment le sien, mais qui l’a accueilli en lui offrant un bon contrat.

CJ Stander est né en Afrique du Sud, il se serait bien vu avec un autre maillot vert, plus foncé. Il porta d’ailleurs le maillot des Springboks chez les moins de 20 ans.

Mais en 2012, après quinze matchs avec les Bulls, il eut le pressentiment que le staff des Springboks ne comptait pas sur lui. Il suffit d’une annonce d’un groupe estival dont il était absent, pour le faire changer radicalement de cap. Et opter pour l’Europe…

Il avait 22 ans et forcément, une conscience aiguë de ses possibilités. Il prit le risque de vivre trois ans en Irlande avant de pouvoir postuler à une entrée dans le concert international. Il aura réussi son pari après, c’est vrai, des débuts un peu hésitants avec le Munster. Mais son accent très fort le rendait difficile à comprendre pour ses coéquipiers.

La meilleure période du rugby irlandais

Son parcours en vert a coïncidé avec l’une des périodes les plus idylliques du rugby irlandais. Victoire face aux All Blacks, grand chelem 2018, première place au classement World Rugby. Il y fut forcément pour quelque chose dans un style basé sur la puissance et la force que sur le maniement du ballon. Son profil était assez unique en Irlande puisque sur ses 51 matchs en vert, il en a vécu 48 comme titulaire. Il n’a débuté sur le banc que contre des adversaires jugés plus faibles, histoire de souffler.

Pour rester dans le vocabulaire du professionnalisme, disons qu’il a su donner un bon retour sur investissement à son pays d’accueil jusqu’à recevoir une convocation pour la tournée des Lions 2017. Warren Gatland lui offrit même une sélection comme remplaçant. Recommencera-t-il l’été prochain dans ce qui serait un duel contre des compatriotes sud-africains ?

Il a qualifié ainsi sa décision. "Pendant le confinement, j’ai fait un point sur ce qui comptait le plus pour moi dans la vie. Ma foi, ma famille et ce jeu incroyable auquel je joue depuis l’âge de six ans sont facilement arrivés au sommet de la liste. Je ne suis pas attristé par ma décision. J’ai eu une carrière bien remplie et extrêmement agréable. Je ne changerais rien"

Il a annoncé qu’il allait revenir en Afrique du Sud. Mais il n’a que trente ans, on attend de voir si une franchise professionnelle ne lui fait pas d’offres. On se souvient que des clubs français l’avaient approché (l’UBB particulièrement). Délivré des obligations d’une sélection internationale, il demeure toujours aussi attirant.

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