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Dourthe : « Quel match de matthieu Jalibert... élégant, racé, libéré »

Par Richard Dourthe
  • Matthieu Jalibert en action, soutenu par Teddy Thomas.
    Matthieu Jalibert en action, soutenu par Teddy Thomas. MB Media / Icon Sport - MB Media / Icon Sport
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L’œil du petit chameau Richard Dourthe.

Jusqu’ici, j’avais trouvé les Anglais nuls. Jusqu’à ce qu’elle ne croise la route du XV de France, la bande à Eddie Jones était poussive, médiocre et, à bien des titres, méconnaissable. Alors, quoi ? C’est la marque d’une très grande équipe de savoir se ressaisir, lorsque survient un très grand match. Samedi après-midi, à Twickenham, j’ai ainsi vu une sélection britannique telle qu’on l’avait connue durant la Coupe du monde au Japon : solide à l’impact, dominante en termes de possession ou de territorialité, quasi parfaite en conquête directe et bien plus offensive qu’elle ne l’avait été jusque-là. Voilà… Le réveil des Anglais est tombé sur notre équipe de France… C’est con mais c’est ainsi… Mais c’est con, hein : parce que les Bleus ont vraiment livré dans le temple une performance exemplaire, une prestation parfois sublime, au fil d’un match de très haut niveau et où les impacts faisaient parfois peur, soyons clairs…

Nous avons une équipe de France de très haut niveau, une sélection qui pourra d’ici peu rivaliser avec les All Blacks ou les Springboks puisque ceux-ci restent plus que jamais les maîtres du monde. 

Que retenir, alors ? Nous avons une équipe de France de très haut niveau, une sélection qui pourra d’ici peu rivaliser avec les All Blacks ou les Springboks puisque ceux-ci restent plus que jamais les maîtres du monde. Aux commandes de la sélection, Fabien Galthié peut désormais se permettre de sortir Bernard Le Roux, François Cros ou Romain Ntamack sans que son collectif ne semble souffrir outre mesure de ces absences. Quel match, Matthieu Jalibert ! Lui sembla, à Londres, libéré comme il l’est habituellement à l’Union Bordeaux-Bègles : élégant, racé, culotté et décisif comme je l’aime. Quel match, Dylan Cretin ! Fort au sol, bon en défense, le flanker lyonnais a surtout marqué des points balle en mains, dans un registre offensif où on le connaissait probablement moins. Et quelle partie, Romain Taofifenua ! Personnellement, j’ai toujours adoré ce joueur parce qu’il dégage une puissance hors du commun mais jusqu’ici, il n’avait jamais pu démontrer son talent sur plus d’un bout de match international. Face aux Anglais, il a pour moi gagné son duel avec les colosses d’Eddie Jones et fut vraiment monstrueux sur tous les impacts, tant en défense qu’en attaque. Merci, « grand Tao », d’avoir enfin confirmé tout le bien que je pensais de toi. Pour conclure mon propos et définir du mieux possible l’impression que m’a laissé ce match de dingue, j’emprunterai donc la phrase qu’un vieux copain me soufflait ce week-end, pour les 60 ans de Jean-Patrick Lescarboura : « Les Anglais méritaient de gagner. Mais on ne méritait certainement pas de perdre. »

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