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Top 12 : un sujet à risques

  • Les dirigeants de Clermont et Toulouse sont favorables à un resserrement de l’élite.
    Les dirigeants de Clermont et Toulouse sont favorables à un resserrement de l’élite. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Le top 14 est devenu le championnat référence du rugby pro. Pour autant, certains l’imaginent encore réduit afin de gagner des dates et de la clarté. Le débat risque de s’animer autour de l’élection du futur président de la LNR.

La création d’un Top 12 fait partie des enjeux de la future élection de la LNR. L’axe historique Toulouse-Clermont y est notamment favorable. Ce débat sur un nouveau resserrement de l’Elite, seize ans après, pourrait fracturer le sommet du rugby professionnel.

Avantages

Niveau resserré — Une compétition à 12 serait a priori plus intense entre "cadors" riches et puissants et donc à même de séduire les chaînes de télévision nourricières. Elle est censée éviter la présence de clubs à petits budgets et largués d’entrée, du type Agen cette saison.

Fin des doublons — Un Top 12 économiserait quatre dates, ce qui éviterait les fameux doublons qui font tant enrager certains clubs., contraints de jouer sans leurs internationaux. Ils perturbent aussi le grand public.

Repos des joueurs — Moins de matchs, c’est aussi des saisons moins éprouvantes pour les pratiquants d’un sport devenu si exigeant. Plus de repos et moins de risques de blessure, notamment de commotions..

Inconvénients

Baisse des recettes — Un passage au Top 12 correspond à deux recettes en moins pour chaque club.

Risque sur les droits télévisés — Un championnat à douze offrirait moins de journées qu’un championnat à quatorze. Avec quatre journées de moins, le produit pourrait perdre de sa valeur "télévisuelle".

Présence sur le territoire

Le Top 12 réduirait le nombre de lieux où l’on pratique le rugby de haut niveau en France. Mine de rien, ça réduit son aura. Difficile dans ces conditions de prôner la conquête de nouveaux bastions ou la préservation des clubs historiques. On pense ici à Vannes, par exemple, en course pour une montée.

Moins de perspectives pour les "moyens" et les "petits".

Tout le monde n’a pas la richesse de Toulouse et de Clermont. Certains clubs de l’élite verraient mécaniquement leur standing baisser. Pourquoi des clubs de milieu de tableau voteraient pour une mesure qui risquerait de les envoyer en D2 ? Et les clubs de Pro D2, pourquoi soutiendraient-ils une mesure qui limite leurs chances de goûter à l’élite ? Idem pour les clubs ambitieux du National. Selon nos informations, Bernard Laporte ne serait pas favorable au Top 12 , au nom du droit à rêver de l’élite amateur.

L’emploi bouleversé

Moins de clubs dans l’élite, c’est une soixantaine d’emplois de rugbymen de haut niveau en moins en France. Pas facile à gérer. Avec la course à l’armement, il se peut aussi que les salaires des tous meilleurs soient revus à la baisse. Les inégalités pourraient se creuser.

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