Abonnés

La Rochelle : Skelton en seigneur ouvre une voie royale

  • L’ailier Raymond Rhule a inscrit le premier essai rochelais.
    L’ailier Raymond Rhule a inscrit le premier essai rochelais. Fotosport / Icon Sport
Publié le Mis à jour
Partager :

Mission accomplie pour les Maritimes. Portés par un Will Skelton dominateur et élu homme du match, ils ont entamé leur campagne par un succès. Ces quatre points et les autres résultats sont de bon augure pour la suite.

Murrayfield a connu des soirs de match autrement plus grandioses et exaltants. Samedi, au terme d’une partie sans gloire ni fard, les visiteurs ont quitté la mythique enceinte en vainqueurs pour la quatrième fois de la saison en cinq matchs sur place.

Reçue par une formation écossaise en crise existentielle malgré le retour d’une pléiade d’internationaux, La Rochelle a assuré l’essentiel en entament victorieusement sa campagne européenne. Et ce même si elle a un temps craint de perdre un match « imperdable » au regard de sa domination sur quatre-vingts minutes. D’entrée, elle a marqué physiquement son adversaire, dans le sillage d’un Will Skelton au-dessus du lot : « C’est un winner (un gagnant, N.D.L.R.), un monstre. Il a changé notre équipe », avait décrit Ronan O’Gara dans l’avant-match. Le Wallaby a été à la hauteur de son palmarès et de sa réputation de seigneur de guerre : le deuxième ligne a régné sur les débats, parcourant 41 mètres balle en mains, grattant trois ballons, signant deux passes après contacts et dominant ses adversaires sur chaque impact. La maladresse de ses partenaires dans la finition - quatre tirs au but manqués par le duo Plisson-West et une demi-douzaine d’occasions égarées en routes - a maintenu les écossais dans la partie jusqu’au coup de sifflet final. Ni leurs attaques désespérées ni leurs deux pénaltouches à la toute fin n’ont pu leur permettre de changer le cours des événements.

La défense maritime, franchie à une seule reprise, aura constitué le socle de ce succès et le principal motif de satisfaction du côté des Bagnards. Pour le reste, on a déjà vu le remarquable Grégory Alldritt et ses partenaires réciter un rugby plus léché et ambitieux. Dans des conditions humides, ils se sont au moins montrés appliqués stratégiquement - avec près d’un tiers de leurs ballons joués au pied (38 coups de pompes pour 88 passes) - et solides sur les bases - avec une maîtrise certaine, comme en attestent les neuf pénalités concédées. Un crochet intérieur de Raymond Rhule et un essai plein d’opportunisme de Jérémy Sinzelle auront suffi. Les grandes équipes savent gagner sans briller.
 

Des rivaux la tête sous l’eau

Si les Maritimes n’ont pas impressionné comme le Leinster, Clermont ou Toulouse de leur côté, ils ont assurément réalisé une des bonnes opérations du week-end. Dans la poule A, où seuls les Dubliners et les Wasps ont réalisé le plein de points, ils se sont ouverts en grand la voie des quarts de finale. Grâce à ce succès à l’extérieur, donc, mais aussi en raison de l’exploit réalisé par les Scarlets sur la pelouse de Bath, leur autre adversaire de cette phase de poule. Avec deux réceptions à venir sur les trois journées restantes, face à deux formations en ballottage très défavorable, les troupes de Jono Gibbes peuvent déjà largement entrevoir un printemps européen.
En tout cas, tout autre issue pourrait être perçue comme un échec pour le leader provisoire du Top 14. « Nous avons les joueurs pour gagner la Coupe d’Europe, a clamé Will Skelton. Sur un match, nous pouvons battre n’importe qui. » Pour le moment, la promesse du géant d’Auckland est tenue. Et ce n’est qu’un début.

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?