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Clermont, les lames du Pacifique

Par Rugbyrama
  • George Moala, élu homme du match, a réalisé une prestation trois étoiles.
    George Moala, élu homme du match, a réalisé une prestation trois étoiles. Photo Icon Sport - Photo Icon Sport
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Plus colorée « îlienne » que jamais, l’ASM s’est appliquée à cartonner Bristol en appuyant sur son point fort, à savoir une volonté de marquer physiquement l’adversaire aussi redoutable en attaque qu’elle peut parfois coûter en défense. Sans conséquences, pour le moment…

L’ASM est-elle vraiment passée en mode Coupe d’Europe, ou a-t-elle tout simplement évolué au niveau qui est ordinairement le sien ? On serait paradoxalement tenté de pencher pour la seconde option, puisque la propension des Auvergnats à livrer des matchs aussi prolifiques est devenue une habitude cette saison. À Bristol en effet, les Clermontois ont disputé leur sixième match de la saison à plus de 50 points cumulés, pour autant de victoires après celles obtenues en Top 14 au Michelin contre Toulouse (33-30, Paris (41-27), Pau (50-29), sans oublier celles décrochées à Brive (43-21) et à Castres (40-14).

De quoi en conclure que c’est bien dans ce genre de matchs que les Auvergnats se sentent le plus à l’aise, plutôt que dans le contexte étouffant d’un rugby-pourcentage, fait de collisions et de « boxkicks  » ? Cela sonne aujourd’hui comme une évidence… Car si son jeu est toujours guidé par l’expérimentée paire Parra-Lopez, l’ADN de cette équipe penche plus que jamais vers l’insouciance et la frénésie insufflée par ses joueurs venus du Pacifique, qui composaient samedi pratiquement la moitié de la feuille de match de l’ASM (11 joueurs sur 23). Et encore, Peceli Yato n’était pas là, empêché de prendre l’avion au départ de Clermont pour un improbable problème de passeport (lire en page 7), tandis qu’un nouveau joker fidjien vient tout juste d’arriver au poste de pilier…
 

Forces et faiblesses des extérieurs

Cet ADN ? Il se ressent évidemment en premier lieu dans la volonté de marquer physiquement l’adversaire sur la ligne d’avantage, à l’image d’un George Moala tout bonnement monstrueux au milieu du terrain, par ailleurs élu homme du match. Une puissance de frappe qui oblige logiquement les défenses adverses à se resserrer et à monter le plus vite possible, ce qui ouvre mécaniquement au triangle arrière clermontois des espaces dans le dos de leurs centres, que les Penaud, Raka ou Matsushima ont exploité à la perfection samedi (lire ci-contre)… De quoi enregistrer un bonus qui pèsera évidemment de tout son poids dans la course à la qualification, et un résultat qui ravira tout le monde… ou presque.

En effet, on imagine mal Franck Azéma et son entraîneur de la défense Benson Stanley se réjouir béatement d’un nouveau match à plus de trente points concédés. La petite phrase du manager auvergnat n’est, à ce titre, pas passée inaperçue, lorsque Franck Azéma estimait « être très satisfait de la performance de l’équipe, notamment de cette première période qui était de très bonne facture, même si nous avons pris quelques essais ». Car à vouloir se montrer très durs sur l’homme, les défenseurs clermontois peuvent parfois pécher dans la gestion des espaces, notamment sur les couloirs extérieurs. Une faiblesse que les Bears n’ont exploité que trop tardivement mais dont on persiste à penser, quitte à passer pour le rabat-joie de service, qu’elle constitue la marge de progression la plus urgente de l’ASM, étant entendu que les Munstermen ne manqueront pas de chercher à exploiter cette faille samedi…

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