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Les élèves français face aux maîtres du « kicking game »

  • Matthieu JALIBERT (France).
    Matthieu JALIBERT (France). Icon Sport
Publié le Mis à jour
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S'ils ont bâti leurs succès sur une utilisation effiface du jeu jeu pied, les Bleus passeront un examen de "conduite" face à l'équipe d'Eddie Jones.

C’était en 2017, quelques mois avant de prendre en main le RCT. Invité par Eddie Jones à assister à une semaine d’entraînement du XV de la Rose dans son centre d’entraînement de Bagshot, Fabien Galthié en était ressorti transformé, convaincu que les Anglais pratiquaient alors le rugby du futur.

« C’est à cette occasion que, pour la première fois, j’avais entendu parler des « mètres parcourus par minute », écrivait voilà un peu plus d’un an le sélectionneur dans une chronique pour l’Equipe. Durant ces séances super rythmées, le ballon restait sans cesse en jeu parce que les boteurs ne cherchaient pas les touches. Aux quatre coins du terrain, il y avait au sol des lignes et des piquets matérialisaient la zone dans laquelle les joueurs, en phase d’attaque, devaient déposer le ballon au pied pour créer le danger. Tout cela en disait beaucoup sur la manière dont Eddie Jones et ses troupes concevaient le rugby, et le jeu au pied en particulier. »

L'Italie, préparation idéale ?

Cela ne vous rappelle rien ? Il faudrait être de mauvaise foi pour jurer que non, tant Fabien Galthié s’est étroitement inspiré des méthodes du XV de la Rose pour en faire l’arme fatale de ses Bleus… De quoi en déduire que ce choc entre l’Angleterre et la France sera celui du maître contre les élèves ? Difficile de faire autrement, même en ne voulant pas tomber dans la caricature…

En effet, si les Bleus ont bien battu les vice-champions du monde au Stade de France lors du dernier Tournoi, ils savent très bien le devoir autant à un arbitrage vidéo « généreux » de Nigel Owens validant un essai d’Ollivon qu’à deux exploits d’Antoine Dupont, futur meilleur joueur du Tournoi, qui ne sera évidemment pas de la partie à Twickenham, comme tant d‘autres titulaires… De quoi se faire tout petit, à l’heure de passer un examen de passage face à l’équipe qui fait aujourd’hui figure de référence mondiale, les Sud Africains étant actuellement absents des débats internationaux. Il n’est d’ailleurs pas interdit de penser que si les Bleus se sont tant entêtés à taper dans le ballon face à l’Italie, alors que certains coups semblaient jouables, c’était justement pour préparer ce rendez-vous face à ces Anglais, contre qui la moindre erreur se paiera cash.

Histoire de roder collectivement certains « circuits » de sortie de camp qu’il s’agira de particulièrement soigner dans une semaine afin - au moins - de limiter la casse et les apparences, sinon de rêver d’exploit.

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