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Les absents ont eu raison, les hiérarchies se figent

  • Les titulaires de Murrayfield dont Matthieu Jalibert, ci-dessus, ont racheté la défaite du dernier Tournoi des 6 Nations. Pas d’une manière suffisamment convaincante pour qu’ils puissent modifier la hiérarchie.
    Les titulaires de Murrayfield dont Matthieu Jalibert, ci-dessus, ont racheté la défaite du dernier Tournoi des 6 Nations. Pas d’une manière suffisamment convaincante pour qu’ils puissent modifier la hiérarchie. Icon Sport - Icon Sport
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S’il avait stabilisé son groupe, Fabien Galthié avait tout de même procédé, en Écosse, à huit changements dans son XV de départ. L’occasion pour quelques-uns de se montrer sous leur meilleur jour. Ont-ils bouleversé les lignes de hiérarchie établies ? Pas vraiment…

Plus qu’un match et une victoire (enfin) en Écosse, c’est un bloc de trois rencontres en cinq semaines que le XV de France vient de boucler à Murrayfield. Un mini-Tournoi des 6 Nations durant lequel Fabien Galthié a tenu ses promesses de stabilité et de continuité : un groupe fermé à 26 joueurs, modifié au seul gré des blessures de Teddy Thomas, Romain Ntamack ou François Cros. Les mêmes, grosso modo, que ceux qui avaient d’abord donné satisfaction dans le Tournoi d’hiver, avant la sortie de route écossaise début mars.

Par-delà l’enjeu sportif d’une Coupe d’Automne des Nations dont un éventuel gain ne soulève ni les ambitions, ni les enthousiasmes, c’est donc une pierre de plus sur le chemin de construction qu’ont jusqu’ici posé les Bleus. Une plume de plus sur la fameuse « flèche du temps » chère au cœur du sélectionneur.

Que faut-il donc retenir ? Que la conquête des Bleus se stabilise au-dessus du niveau de la mer, globalement dominante, bonne rampe de lancement en attaque, contrariante pour l’adversaire en défense. Que les Bleus se soucient assez peu de la possession du ballon mais lui préfèrent un bon jeu de pression défensive, aérienne ou dans les rucks, pour se nourrir du déchet offert par l’adversaire et le faire immédiatement fructifier, en quelques mouvements éclair. Tout ce qu’on avait déjà vu, en fait, en février dernier et qui confirme les contours de ce que seront ces Bleus pour les années à venir.

Après l’Écosse, un XV toujours majeur

Pour trouver de nouveaux enseignements, c’est donc du côté des individualités qu’il faudra plutôt chercher. S’il avait stabilisé son groupe de 23, Galthié avait cette fois opéré des modifications dans son XV de départ. Huit, très exactement. Contraint par les absences de Cros, Bouthier et Ntamack mais aussi guidé par l’envie de donner enfin du temps aux remplaçants des deux premières rencontres, avant le « cut » des trois feuilles de match, le sélectionneur lança Jalibert, Taofifenua, Gros, Bamba, Chat, Cretin, Ramos et Thomas dès le coup d’envoi, sur la pelouse de Murrayfield. L’occasion de bouleverser les hiérarchies qui se dessinent ? Pas vraiment. En Écosse, les absents ont surtout eu raison.

Parmi les huit joueurs précités, aucun ne semble, aujourd’hui, en mesure de venir titiller celui qu’il remplaçait. Si bien que le XV majeur, stable et maintenu par Fabien Galthié lors des six premières rencontres de son mandat, semble aujourd’hui -et plus que jamais- celui qui s’installe durablement dans les petits papiers du staff.

Un banc encore en chantier

Reste des places à prendre, derrière eux. Parfois décevant et souvent tournant, le banc des remplaçants du XV de France reste ouvert à la concurrence. Ce sera tout l’enjeu individuel pour les 31 joueurs qui vont débarquer, ce lundi, au CNR Marcoussis. La séquence qui va suivre, qui débutera samedi face à l’Italie (21 h 10 au Stade de France) puis début décembre pour le match de classement, offrira d’autres enseignements. Cette fois, c’est une revue d’effectif à grande échelle à laquelle le staff des Bleus va se frotter, contraint par la nouvelle convention née en octobre d’une sérieuse guerre FFR-LNR. Il y aura quelques curiosités comme la promotion express de Jean-Pascal Barraque, les retours de Dulin et Atonio ou les premières de Moefana, Kolingar, Néti et Oz. Il y aura l’attraction Macalou et la chance à venir pour Klemenczak, Woki, Mauvaka, Carbonel ou Couilloud, qui tournent depuis longtemps autour de ces Bleus. Autant de raisons de suivre les prochains jours avec attention. Des lignes vont bouger. Forcément riche en enseignements.

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