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Top 14, les soldes avant l’heure

  • Benjamin Fall, en fin de contrat à Montpellier, devrait rebondir à Pau.
    Benjamin Fall, en fin de contrat à Montpellier, devrait rebondir à Pau. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Le marché aura été marqué par une baisse sensible des propositions salariales. Il ne faisait pas bon être sur le marché en cette intersaison.

Mercredi 15 juillet à minuit, c’est terminé ! Enfin pour la première vague. Passée cette date, les clubs de Top 14 et de Pro D2 ne pourront plus recruter, exceptions faites de deux joueurs dits supplémentaires et des chômeurs qui ont jusqu’au 31 décembre pour trouver un éventuel employeur. Un marché marqué par les conséquences de la crise de la covid-19 et une pénurie de très gros transferts. "Les très grandes stars, c’est terminé. Les clubs français n’ont plus les moyens d’offrir des salaires autour du million d’euros. Barrett et Itoje ont été proposés mais personne n’a mené bien loin les discussions", glisse l’agent Laurent Quaglia, qui a pourtant réussi à placer Kurtley Beale et ses 92 sélections avec les Wallabies au Racing. "Oui mais par rapport à 2015 et le premier intérêt de certains clubs français, il a perdu 40 % de sa valeur", rétorque donc son représentant. Les causes de cette décroissance du marché sont connues. "Une plus grande sévérité en matière de salary cap, un budget partenaires aux contours incertains pour l’an prochain et la politique des Jiff", glisse-t-on du côté de la DNACG qui, à cette époque de l’année, valide ou pas les contrats des renforts du Top 14. Mais même pour les joueurs issus de la formation française, les temps sont plus durs. "Il n’y a pas eu de rachat de contrat d’internationaux cette année, comme avait pu le faire le Stade français avec Yoan Maestri ou Gaël Fickou l’an passé. Le marché a été atone durant le confinement et après, c’était les soldes avant l’heure. Quand nous avions une proposition, c’était à prendre ou à laisser, nous n’avions plus de marge de négociation", détaille Xavier Batiste l’un des associés de l’agence Projexa, bien placée sur le marché français.

Des salaires divisés par deux

Toutefois, le flux de joueurs étrangers n’a pas faibli. "Il y aura eu trois vagues durant ce printemps. D’abord, les Sud-Africains parce que leur Fédération a exigé 43 % de baisse de salaire, puis les Australiens, du fait de la situation exsangue de Rugby Australia et enfin les Argentins, avec la libération de tous les Jaguares", explicite Quaglia. Des arrivées qui ont ressemblé à une braderie. "On peut le dire : il y a eu un effet d’aubaine, notamment pour les Australiens qui gagnent encore en Europe jusqu’à quatre fois ce qu’ils peuvent toucher dans leur pays", poursuit son confrère Xavier Batiste. Voilà l’explication de la vague des arrivées de Skelton, Beale, Harris, Philip, Roda, Speight ou encore le retour d’Arnold à Toulouse ou de Jones au Racing.

Du côté des Argentins, qui ont animé la fin de la période des mutations, le deuxième ligne Guido Petti Pagadizábal, considéré comme l’un des meilleurs spécialistes au monde, qui a opté pour Bordeaux-Bègles, ou encore Marcos Kremer, ils ont dû revoir leurs exigences à la baisse avant de trouver leur point de chute. Et que dire des Français trentenaires en fin de contrat, au statut pourtant confirmé ? On parle des Alexis Palisson, Benjamin Fall, Hugo Bonneval, Jean-Marcellin Buttin ou Gaëtan Germain "Certains d’entre eux ont dû diviser leurs salaires par deux, pour ne pas se retrouver au chômage", dixit Quaglia.

Les dernières heures pour les mutations ne devraient pas connaître l’habituelle frénésie des heures mis à part peut-être du côté de Béziers. Pour cela, il faut que le plan de reprise du club aboutisse. Il devrait y avoir un véritable appel d’air et quelques joueurs encore sur le marché pourraient voir leur horizon s’éclaircir. "Pour le reste, cela fait quinze jours que c’est terminé. Les clubs veulent compléter leur effectif avec de l’apport interne. Ils vont donner une chance à leurs jeunes", conclut Xavier Batiste. Ce qui est finalement une excellente nouvelle pour l’avenir.

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