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L’Italie plonge dans la quarantaine, le rugby à l’arrêt

Par Diego ANTENOZIO
  • La Croix Rouge italienne surveille la température des supporters avant qu'ils entrent dans le stade
    La Croix Rouge italienne surveille la température des supporters avant qu'ils entrent dans le stade SUSA / Icon Sport - SUSA / Icon Sport
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Si les Italiens se souviendront à jamais de leurs débuts flamboyantsdans le Tournoi des 6 Nations il y a 20 ans, cette édition 2020 risque d’amener des mémoires plus sombres dans la "Botte", marquées non plus par des mauvais résultats sportifs mais par un adversaire bien plus sournois, le Covid-19.

Au bout de trois semaines d’escalade, l’épidémie éclatée dans le petit village de Codogno, en Lombardie, vient de produire un lourd bilan de plus de 5 000 contaminations et 250 morts, et fait tomber le domaine sportif national vers la paralysie. L’amertume et la frustration qui sont très présentes dans le camp italien notamment chez les supporters, suite au report du match Irlande-Italie prévu samedi dernier à Dublin, devaient laisser place au réalisme, conséquence d’une évolution des évènements très rapide. La nécessité de protéger la santé de tout le monde dans les stades et en-dehors s’est imposée. Vendredi dernier, suite au décret du cabinet du Gouvernement italien, et à la décision du Six Nations de reporter aussi le match entre Italie et Angleterre, la FIR décréta la "suspension de toutes compétitions sportives et amateurs au niveau national dans sa totalité jusqu’au 15 mars". À partir de cela, à l’exception du Benetton Trévise et des Zebre pour l’instant, ne seront autorisés que des séances d’entraînement avec restrictions sanitaires pour les catégories de haut niveau.

De lourdes conséquences financières

Italie-Angleterre, le jour qui devait marquer la retraite internationale de Sergio Parisse (142 caps), s’éloigne quelque part d’une manière impitoyable sur ce calendrier menacé par l’imprévisibilité du virus. Au niveau financier, les conséquences seraient lourdes pour les caisses fédérales qui envisageaient une recette record estimée à 2,5 millions d’euros. Toute considérée l’incertitude concernant les dates de récupération des matchs (deuxième quinzaine d’octobre ?), que le terme de l’épidémie en Italie ou au Royaume-Uni, on peut prévoir facilement que la presque totalité des 70 000 billets, dont 25 000 aux supporters anglais, devra être remboursée. Ce renvoi pourrait engendrer une perte estimée jusqu’à 20 millions d’euros.

Le Benetton et les Zebre, ont vu aussi leurs matchs à domicile reportés. Frappées aussi par le Covid-19, les franchises transalpines devront elles-mêmes trouver des dates où seront disputées les rencontres. Mais en raison des fermetures et limitations à la circulation dans les territoires de Trévise et de Parme, maintenant placés en quarantaine jusqu’au 4 avril, Trévise et les Zebre envisagent aussi une hypothèse : le risque potentiel d’une contamination des joueurs pourrait les plonger dans un véritable cauchemar sportif et financier. Pour l’instant, le protocole établi par les autorités sanitaires britanniques a permis samedi aux Vénitiens, bien que privés de leurs supporters, d’atteindre Newport pour arracher une victoire au détriment des Dragons. En Italie, on se demande si cela a été leur dernier match de la saison, car la succession des évènements, aussi dans les îles britanniques, n’autorisent pas à beaucoup d’optimisme.

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