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Et « Momo » vit rouge

  • Pris dans l’étau écossais, Mohamed Haouas a commis l’irréparable en assénant une « droite » à Jamie Ritchie, précipitant la chute du XV de France qui venait de le provoquer en mettant sa main dans la zone oculaire. D’ailleurs, dimanche soir, la FFR envisageait sérieusement de porter réclamation afin de faire citer l’Écossais.
    Pris dans l’étau écossais, Mohamed Haouas a commis l’irréparable en assénant une « droite » à Jamie Ritchie, précipitant la chute du XV de France qui venait de le provoquer en mettant sa main dans la zone oculaire. D’ailleurs, dimanche soir, la FFR envisageait sérieusement de porter réclamation afin de faire citer l’Écossais. France TV Sport
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Provoqué par Nick Haining, il eut le malheur de répondre par un coup de poing au visage de Jamie Ritchie qui lui valut une inévitable expulsion à la 37e. le Montpelliérain a précipité la chute d’un XV de France dont il symbolisera malgré lui la perte de contrôle, à l’instant de jouer le Grand Chelem.

Il ne sera pas faire injure à Mohamed Houas d’estimer que, si le XV de France ne semblait pas dans un grand jour, son carton rouge constitua le tournant du match. "C’est un carton rouge à 45 minutes de la fin d’un match international, alors qu’on venait de passer déjà dix minutes en infériorité numérique, soupirait Fabien Galthié. On a tenté de manager tout ça en passant à 8 avants pour 6 trois-quarts en deuxième mi-temps, mais ce n’était pas évident." Après tout, avant la bagarre, les Bleus menaient tant bien que mal 7-6 sur la pelouse de Murrayfield… Reste qu’à cet instant, une anicroche avec le poison Jamie Ritchie fit basculer "Momo" dans l’irréparable, avec une droite furtive décrochée au visage de l’Écossais, décelée au bout d’un arbitrage vidéo aussi interminable que zélé de la part de la production locale. Une perte de nerfs qui précipita les Bleus dans les abysses, une "Vahaa" version 2020, un nouvel acte manqué qui restera malheureusement gravé pour l’éternité dans la mémoire collective, au bout d’un 21-10 concédé en infériorité numérique (ou plus précisément un 24-10, si l’on y ajoute le carton jaune de Cros). Cette mémoire qui, mauvaise fille, se souviendra que le nom de Haouas, popularisé après un échange de coups de poings avec Bismarck Du Plessis lors d’un échauffement à Montpellier, aura définitivement accédé à la célébrité pour une nouvelle perte de contrôle. L’erreur de Murrayfield paraissant d’autant plus condamnable qu’émanant d’un spécialiste du taekwondo, un art martial qui se pratique certes avec les pieds plutôt qu’avec les poings, mais où l’on enseigne nécessairement la maîtrise des émotions… Chercher une explication à ce pur craquage ? L’exercice est aussi périlleux que vain, à l’évidence. Reste que, si les thuriféraires de Haouas jureront que le coup de semonce avait bien été amorcé par un Écossais (en l’occurrence le numéro 8 Nick Haining, que les dirigeants tricolores avaient dans l’intention de citer dimanche soir), on peut difficilement passer sous silence le fait que l’Héraultais se trouvait sur les dents depuis de longues minutes, dans le viseur de l’arbitre néo-zélandais Paul Williams au sujet de sa tenue en mêlée.

En mêlée, frustré par le piège de Pieter De Villiers

Bien pris par l’expérimentée tenaille Sutherland-Brown concoctée pour l’occasion par son illustre prédécesseur sous le maillot bleu Pieter De Villiers, Mohamed Haouas avait ainsi été pénalisé à trois reprises (deux coups-francs et une pénalité). L’une de ces sanctions ayant directement coûté trois points aux siens, l’ancien international militaire semblait ainsi connaître énormément de difficultés à canaliser sa frustration, à l’image d’attitudes dans les rucks parfois très limites… De quoi en déduire que ce dernier, à l’image des Bleus, doit encore progresser dans sa maîtrise des émotions s’il souhaite s’installer définitivement au plus haut niveau ? Cela semble l’évidence, là encore. Car si arriver au plus haut niveau est une chose, s’y installer en est une autre. Le mythe d’Icare est là pour en attester, dont les ailes se brûlèrent pour s’être approché trop près du soleil. Un écueil sur lequel bien d’autres destins se sont brisés ces dernières années, et que Haouas doit désormais s’appliquer à passer sans encombres. Son avenir international en dépend…

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