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La vie sans Russell

  • Promu titulaire à l’ouverture après l’éviction de Finn Russell, Adam Hastings, ici pris en tenaille, tarde à faire oublier son aîné. Photo Icon Sport
    Promu titulaire à l’ouverture après l’éviction de Finn Russell, Adam Hastings, ici pris en tenaille, tarde à faire oublier son aîné. Photo Icon Sport PA Images / Icon Sport - PA Images / Icon Sport
Publié le Mis à jour
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En choisissant de se passer de Finn Russell, avec lequel il entretient des relations conflictuelles, Townsend affirme son autorité en même temps qu’il affaiblit son équipe.

On en sait donc plus, désormais, sur les raisons qui ont poussé Gregor Townend à congédier Finn Russell avant même le début du Tournoi des 6 Nations 2020. Plutôt, on connaît la version de l’ouvreur du Racing 92, qui s’est exprimé ce dimanche dans les colonnes du Sunday Times. S’il est effectivement question d’une soirée et de "manquements aux règles de vie du groupe", comme le donnait fin janvier le communiqué officiel de la SRU annonçant le renvoi en club de l’ouvreur aux 49 sélections, il est surtout question d’une relation délétère entre Russell et Townsend. Ce qui était de notoriété publique, en écosse, mais que l’ouvreur vient de verbaliser. "Avec Gregor, nous avons eu de nombreuses altercations. Cette fois encore, il y a eu un clash. Il disait quelque chose et moi autre chose. On en vient à la situation où je lui dis : "Tu vas être toi et je vais continuer d’être moi." C’est ainsi que marche désormais notre relation. Bon… Ce n’est pas vraiment une relation, je vous l’accorde…" Et donc ? "Gregor m’a entraîné pendant huit ans et je ne le connais pas du tout. Nous n’avons pas d’atomes crochus. Avec le Racing, l’an passé, je ne pouvais pas parler beaucoup avec les coachs parce que mon français n’était pas bon mais cette année, je parle beaucoup avec Mike (Prendergast, N.D.L.R.), Toto (Laurent Travers) et Yannick (Nyanga). J’entretiens avec eux la relation de confiance que j’avais avec Vern Cotter, au temps où il entraînait l’Écosse. Ils me traitent comme un adulte, ça se passe entre nous comme en famille et c’est sain. Avec Gregor…"

Peu inspirés

Voilà donc pour les explications. Et la question sportive ? Russell est également en désaccord stratégique avec son sélectionneur. Lequel se passe donc de ses services. Si on veut bien entendre l’importante question de la cohésion d’un projet, il y a aussi la vérité du terrain : rarement, ces dernières années, les écossais étaient apparus si peu inspirés offensivement. Ce samedi à Murrayfield, dans une Calcutta Cup qui sentait le soufre, les hommes de Townsend n’ont rien créé autour d’Adam Hastings, dont le talent est évident mais l’éclosion tarde. Orphelins de leur maître à jouer, les écossais se sont contentés, comme il y a dix ans, de taper sur le mur défensif anglais plus dur physiquement et qu’ils n’ont jamais su fissurer. Résultat : 12 en-avant pour deux pauvres franchissements. Et toujours aucun essai inscrit en deux rencontres. La crise couve. Lé. F.

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