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Ils ont profité du Mondial

  • Théo Belan
    Théo Belan Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Ils sont jeunes ou revanchards, mais tous ont un point commun : Ils ont profité de l’absence des mondialistes pour faire leur trou au sein de leur club. Durant ce premier tiers de championnat, tous ont brillé et remplacé avec brio leurs titulaires. Reste à voir comment les staffs vont gérer le retour des cadres…

Disputer la Coupe du monde en même temps que le championnat est une aberration du rugby français. Priver les équipes du Top 14 de leurs meilleurs éléments est toujours un casse-tête pour les entraîneurs, une déception pour les spectateurs, une frustration pour le diffuseur. Et pourtant c’est aussi une aubaine pour le rugby tricolore qui n’est pas à un paradoxe près. En effet, cette période de vache maigre au sein des effectifs permet à des jeunes joueurs ou à des revanchards de trouver ou retrouver du temps de jeu. Pendant le Mondial anglais de 2015, le Racing 92 avait lancé Camille Chat dans le grand bain, Clermont avait offert du temps de jeu à Arthur Iturria et Alivereti Raka. De son côté, Dorian Aldegheri savourait ses premières titularisations. Cette période avait aussi été un formidable tremplin pour Dany Priso, Paul Gabrillagues, Baptiste Serin, Marco Tauleigne, Paul Willemse ou aussi Fabien Sanconnie. Tous ces joueurs étaient alors sous contrat espoir. Tous sont devenus internationaux. Alors pendant que les Bleus s’effondraient face aux All Blacks en quart de finale de la Coupe du monde à Cardiff, l’avenir du XV de France commençait à se dessiner sur les pelouses du Top 14.

Belan deuxième essai

Cette période de doublons est donc une aubaine pour permettre à des jeunes talents de s’épanouir. Théo Belan, aujourd’hui au Stade toulousain, avait profité de la Coupe du monde 2015 pour connaître ses premières titularisations avec Toulon. "On sait que les clubs se plaignent de cette situation, racontait-il à l’époque dans les colonnes de Midi Olympique, mais c’est une opportunité pour nous montrer. C’est aussi vrai pour le Tournoi des 6 Nations qui est plus fréquent. Ce sont des parenthèses où les jeunes peuvent trouver du temps de jeu. Spécialement dans les gros clubs comme Clermont ou Toulon qui comptent beaucoup d’internationaux et qui jouent la Coupe d’Europe à fond. Avec les absences, on trouve un peu de temps de jeu." Quatre ans plus tard, le trois-quarts centre n’a pas changé d’avis. Après avoir galéré en raison d’une succession de blessures notamment aux adducteurs, il a vécu ce début de saison comme une formidable opportunité lui qui a déjà connu six titularisations, sous trois fois plus que toute la saison dernière : "C’est surtout une situation favorable pour les jeunes d’habitude. J’aimerais l’être mais, l’air de rien, je vais sur mes 27 ans (rires). Le contexte avec Sofiane (Guitoune) et Romain (Ntamack) au Japon m’avantage clairement." Cette période peut être déterminante pour beaucoup de joueurs.

Un moment charnière

Les jeunes l’on particulièrement compris. Ce genre d’opportunité ne se présente pas tous les jours comme le soulignait le talonneur du Racing 92 Teddy Baubigny à la fin du mois d’août : "C’est pile poil le moment où les gens vont se demander si le petit jeune va réussir à combler le trou laissé par les grands ou s’il va falloir aller chercher un talonneur ailleurs. C’est vraiment une saison charnière pour moi, mais aussi pour beaucoup de jeunes du club. Seulement, si on ne répond pas positivement aux attentes, il ne faudra pas pleurer […] Depuis trois ans, j’avais vraiment ciblé cette saison. J’en parlais avec mes parents, mes proches. Jusque-là, je prenais ce qu’on voulait bien me donner. Là, j’ai envie de profiter. Je veux prouver au club qu’à moyen et long termes, il peut compter sur moi." Tous ces jeunes doivent rêver de suivre les pas d’Aurélien Rougerie qui avait profité de la Coupe du monde 1999 pour remplacer Jimmy Marlu. Il avait ensuite disputé trois Coupes du monde.

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