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Le retour du contre

Par Sébastien Fiatte
Publié le
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Le LOU a réussi à gagner une course à handicap grâce à l’expérience acquise cette saison et un contre retrouvé en touche en fin de match.

Après la défaite en demi-finale l’année dernière, les Lyonnais avaient répété à l’envi un mantra : "je ne perds pas, j’apprends." Samedi, ils ont prouvé avoir bien retenu les leçons de certains déboires : le revers au Parc OL, la campagne de Coupe d’Europe marquée par un zéro pointé au classement, sans oublier leur seul revers concédé cette saison à domicile, contre Castres (15-23) le 2 mars dernier, si important pour comprendre la capacité des Lyonnais à s’imposer samedi dernier.

Le début de match présenta d’ailleurs des similitudes avec ce match, avec un essai encaissé à zéro passe dans les premières minutes. Contre les Castrais, les coéquipiers de Julien Puricelli ne s’en étaient jamais remis, tombant ensuite dans le piège tissé par les champions de France en titre. Devant au score, les Montpelliérains ont ensuite usé de la même méthode, avec une belle présence dans les rucks pour ralentir les Lyonnais. Mais, cette fois, les Lyonnais n’ont pas paniqué. "Contre Castres, notre jeu s’était délité", reconnaît le capitaine, Julien Puricelli. "Perdre ce genre de match est ennuyeux pendant la saison mais nous a beaucoup appris au final, aux jeunes joueurs comme aux plus expérimentés, poursuit son jeune coéquipier, Dylan Cretin. Nous avons appris face à Castres. Nous stressons moins, nous paniquons moins. L’équipe sait qu’elle est capable de revenir. Elle ne stresse pas. Il n’y a pas tout le monde qui parle, qui s’agite ou qui jette les ballons."

Cette sérénité dégagée par les Lyonnais, empreinte de confiance, explique peut-être la bonne fin de match. Menés d’entrée, bousculés en conquête directe, en mêlée et en touche, sans oublier les contestations adverses dans les rucks, ils auraient pu perdre leurs moyens et leurs nerfs. Au contraire ils ont su attendre leur heure, notamment en touche. Dans les dernières minutes, le retour du contre de l’alignement lyonnais a été prépondérant pour conserver l’avantage acquis grâce à l’essai de Ngatai. Il s’est joué en trois temps, avec la sortie du deuxième ligne montpelliérain, Nicolaas Van Rensburg (61e), l’entrée de Dylan Cretin (65e), puis celle du talonneur remplaçant héraultais, Youri Delhommel (71e).

Apprendre des matchs gagnés ...

"Le fait marquant est la sortie de Van Rensburg, qui avait bien alterné sur les soixante premières minutes", juge Julien Puricelli. Ensuite avec Dylan Cretin, ils ont régné dans les airs. Décisif l’année dernière en barrages avec un essai marqué en fin de match, le flanker a chopé deux ballons, le premier un contre bien organisé (77e), le deuxième après un lancer raté du talonneur adverse (78e). Enfin, sur la dernière pénaltouche adverse, Julien Puricelli subtilisa un dernier ballon. Il fallait bien ça pour des Lyonnais qui ne se sont pas facilités la vie en fin de match, se reposant sur leurs deux points forts : la défense et la touche. "La fin de match est bonne sur l’énergie et sur l’envie, elle ne l’est pas dans la stratégie et l’exécution, reconnaît Dylan Cretin. Dans les dix dernières minutes, nous avons tout ce qu’il faut pour s’assurer une fin de match sans stress. Malgré cela, nous avons des difficultés à sortir de notre camp. Ce n’est pas normal. Nous devons progresser dans ce domaine. C’est passé une fois, ça ne passera peut-être pas deux fois, sûrement pas trois."

Comme quoi, on peut même apprendre des matchs gagnés…

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