All Blacks : McCaw avoue ses fautes

Par Rugbyrama
  • Richie McCaw Nouvelle-Zélande All Blacks 2006
    Richie McCaw Nouvelle-Zélande All Blacks 2006
Publié le Mis à jour
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Depuis le début de sa carrière, le capitaine des All Blacks Richie McCaw est pointé du doigt pour son jeu constamment à la limite de la règle. Les Sud-Africains s'en sont encore plaints récemment. Mais le joueur a assuré qu'il ne comptait pas changer, ni samedi contre l'Australie, ni jamais.

Richie McCaw est à juste titre considéré comme l'un des flankers les plus doués de sa génération. Il n'a pas été élu meilleur joueur du monde par l'IRB en 2005 et en 2009 pour rien - bien que son sacre l'an passé semble avoir été un peu moins évident que le premier -. Mais le capitaine des All Blacks est au moins aussi connu pour son jeu disons particulier, aussi efficace qu'agaçant car à la limite constante du hors-jeu (voire au-delà). Fin et charismatique à la fois, il sait se jouer des règles comme personne, ce qui fait de lui un extraordinaire plaqueur-gratteur.

Ne croyez surtout pas que le joueur des Crusaders agisse ainsi en raison d'une quelconque méconnaissance du règlement. Son coéquipier chez les All Blacks Ali Williams dit même de lui qu'il est "la seule personne au monde" qui connaisse vraiment toutes les règles du rugby. Et la nouvelle interprétation de la phase du plaqueur-plaqué n'y a rien changé. Non, Richie McCaw est un joueur astucieux, qui sait profiter de son image de bon garçon (et de capitaine de la meilleure équipe du monde) auprès des arbitres. Alors il agace. Il y a deux semaines encore, les Sud-Africains ont fulminé après leur défaite à Auckland (17-31). Richie McCaw avait été pénalisé cinq fois par l'arbitre de la rencontre, Alain Rolland, mais l'Irlandais n'avait pas sorti le carton jaune. Il l'avait pourtant fait dès la 4e minute de jeu, pour un coup de pied donné au sol par Danie Rossouw à... McCaw !

McCaw : "Je me dois d'être à la limite"

Interrogé à ce sujet, le troisième ligne n'a pas cherché – il ne le fait jamais – à se dédouaner. "J'ai commis des erreurs deux ou trois fois, a-t-il admis. Sur certaines autres, il peut y avoir débat, je l'avoue. Le plus important est de savoir où tu te situes, les conséquences que cela peut avoir et ce que tu peux faire ou ne pas faire.Mais il n'y a pas de doute, j'ai fait des fautes effectivement." Le joueur a toutefois prévenu qu'il ne comptait pas changer d'attitude à Melbourne samedi pour affronter l'Australie. "Tant que je ne mets pas mon équipe dans l'embarras, je me dois d'être à la limite. Et parfois, ça se passe mal, voilà tout."

Autrement dit : Richie McCaw va aussi loin que l'arbitre le lui permet. Il l'a fait à chacune de ses 85 sélections et ne compte pas s'arrêter. "Chaque arbitre est différent, affirme-t-il. Je pense que j'arrive plutôt bien à comprendre leur fonctionnement, et ça c'est grâce à mon expérience.' Samedi, c'est le Sud-Africain Craig Joubert qui sera au sifflet lors du match contre les Wallabies à Melbourne. Et il aura fort à faire. Car sur le terrain,il y aura un autre joueur se plaît à flirter avec les limites : le troisième ligne australien David Pocock. Il a brillé le week-end dernier face aux Boks, qui avaient (à tort) choisi de se priver de Francois Louw. Pocock avait récupéré cinq ballons au sol et les Sud-Africains, surpassés dans le jeu au sol, n'avaient pas existé. Le match dans le match entre les deux joueurs, qui se sont déjà affrontés en Super 14 cette année, promet d'être intense. Et déterminant pour la victoire finale. "Je m'attends à un grand show", s'enthousiasme à ce sujet le coach néo-zélandais de l'Australie Robbie Deans.

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